Du début du XVIIIe siècle à nos jours, différents régimes de change se sont succédé et ont cohabité.
Un régime de change est la traduction est la traduction concrète d'un système de taux de change, « ensemble des règles, arrangements et institutions relatifs aux paiements entre les nations » (Samuelson et Nordhaus). Il correspond au mode de détermination des taux de change, avant tout caractérisé par la marge de manoeuvre laissée au gouvernement. L'ensemble des institutions encadrant ce processus constitue le Système Monétaire International (SMI). Les changements de système de taux de change, du système de l'étalon-or au système de taux de change flexibles aujourd'hui, en passant par le système de Bretton Woods, et la contestation, théorique et empirique, du système de change actuel montrent une hésitation profonde quant au choix du régime de change. Cette hésitation est liée aux différents avantages mais aussi aux différents coûts inhérents à chaque régime de change. Il convient donc d'approfondir l'analyse rationnelle, en termes de coûts et d'avantages, des différents régimes de change, pour espérer déterminer quel est le régime de change idoine.
L'analyse coût-avantages permet-elle de déterminer quel régime de change est le plus adéquat ?
[...] Le caractère hybride du système actuel s'explique par le fait que l'analyse coût-avantages ne conduit pas à choisir le même régime de change partout. En effet, l'analyse coût-avantages justifie la coexistence d'un contexte marqué par la flexibilité du régime de change et de la résurgence localisée d'arrangements monétaires ultra-fixes Le choix du régime de change dépend de la situation du pays considéré. Schématiquement, dans un petit pays très ouvert, les fluctuations du taux de change auront une forte répercussion sur les prix nationaux (les entreprises sont obligées de faire varier les prix en fonction de la concurrence étrangère sur le territoire ou à l'étranger) ; ces petits pays vont donc préférer les régimes de change fixe. [...]
[...] Cela explique l'existence d'un système mondial hybride. Bibliographie ( Joseph E. Stiglitz et Carl E. Walsh, Principes d'économie moderne, Editions de Boeck Université ( Paul A. Samuelson et William D. Nordhaus, Economie, Economica ( Robert Funke, La vulnérabilité des régimes de taux de change fixes : le rôle des facteurs économiques fondamentaux, in Revue économique de l'OCDE, ( Agnès Bénassy-Quéré, Régimes de change : avec ou sans sucre in Lettre du CEPII, n°191, juin 2000 ( Michel Lelart, Les régimes de changes fixes. [...]
[...] Celle-ci est un frein considérable aux échanges internationaux. Si une monnaie se déprécie, les investisseurs sont effrayés par le risque que cette dépréciation se poursuive, contre lequel ils ne peuvent s'assurer, de même que les entreprises qui achètent ou vendent de la devise en question pour des livraisons qui ont lieu ultérieurement (par exemple, si l'Euro se déprécie, convertir en dollars des euros que l'on reçoit ultérieurement à la transaction n'est pas rentable). Si une monnaie s'apprécie fortement, les exportations sont défavorisées, car le prix relatif des biens nationaux augmente, à moins d'une forte baisse des produits. [...]
[...] Au final, les avantages semblent l'emporter sur les coûts, puisque le premier bilan de l'euro est plutôt positif. L'économie européenne semble beaucoup plus stable depuis la fin de la variation des taux de change. Les comités monétaires, ou Currency Boards, autre forme d'arrangements ultra-fixes, sont aussi une conséquence de la théorie avancée au début de la sous-partie, puisqu'il concernent des petits pays très ouverts sur l'extérieur, et plus vulnérables car en développement. Lorsqu'il existe un comité monétaire, la monnaie locale s'arrime à une grande monnaie étrangère, le taux de change entre les deux monnaies est fixé par la Loi. [...]
[...] À l'inverse, la dépréciation d'une monnaie peu demandée la rend moins coûteuse, ce qui rend les biens et actifs correspondant à cette monnaie plus désirables. On parvient ainsi à un taux de change d'équilibre. Selon les avocats du régime de change flexible, les milliers d'investisseurs sont plus à même de fixer ce taux de change d'équilibre que des fonctionnaires d'Etat. Qui plus est, mieux vaut que l'on l'atteigne par le biais de variations constantes et minimes que par le biais de dévaluations néfastes. [...]
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