On entend parfois que l'homme le plus puissant du monde n'est pas le président des États-Unis (comme on a coutume de dire) mais bien le directeur de la Réserve Fédérale américaine (la Fed). Est-ce exagéré ? A peine... Il suffit de voir à quel point les marchés financiers retiennent leur souffle au moindre de ses discours. Alors quand ce directeur cède sa place à un autre, c'est toute la profession qui est en émoi. Ça y est, Alan Greenspan a cédé son poste mythique à Ben Bernanke après 18 ans de bons et loyaux services. Et ce dernier est attendu au tournant. Comme l'écrivait le site "Market-Watching", les attentes étaient vraiment très fortes : « Si Bernanke ne distribue pas du pain et de l'eau et ne ramène pas la paix sur terre, il pourrait y avoir quelques déceptions ».
Où veut-on en venir ? On voudrait simplement souligner l'extrême importance de la conjoncture monétaire dans un contexte de mondialisation dans le lequel nous vivons actuellement. Dans cette perspective, nous allons tenter de déterminer les grandes tendances de la conjoncture monétaire pour l'année 2006 à l'aide de l'anticipation du taux de change €/$, de la quantité de monnaie, de la masse monétaire spéculative, de l'inflation et enfin des taux.
[...] Cette offre est fonction de la demande ; on a donc Mo = Md. L'équation de cette courbe est celle de LM ; elle représente l'ensemble des points d'égalité entre la demande et l'offre de monnaie, à un moment et lieu donnés. L1 représente la demande de monnaie pour motif de transaction et L2 la demande de monnaie pour motif de spéculation. L1 est fonction du revenu Y et il s'agit d'une fonction croissante de Y. En effet, plus le revenu est élevé et plus il y a de transactions donc de demande de monnaie pour motif de transaction. [...]
[...] La mesure de mars 2006 de la BCE apparaît comme préventive contre l'inflation. T8 Tableau de bord de Masse monétaire spéculative ou de la préférence pour L2 Source BNP PARIBAS Penchons-nous plus précisément sur L2 : Plus r est faible et plus la demande de liquidités est élevée, car on anticipe la remontée des taux et les futurs achats de titres ; on veut donc détenir un maximum de liquidités pour pouvoir les placer plus tard. Cela se traduit en terme d'agrégat monétaire par la hausse de M3. [...]
[...] Ils sont toujours situés au voisinage du principal taux directeur fixé par la BCE. Le taux à court terme en Europe est à 2,10% et à long terme de l'ordre de 3,40% ; la différence de 1,3 point est par conséquent cohérente avec l'allure théorique de la courbe des taux. Par contre, aux États-Unis, on ne constate pas de grande différence entre les taux à court terme et les taux à long terme avec seulement 0,5 point d'écart. Le schéma représentatif est donc atypique dans la mesure où la courbe est plate. [...]
[...] En résumé, la dette américaine ne devrait pas contribuer à l'appréciation du dollar face à l'euro. Nous allons enfin aborder le quatrième fondamental essentiel pour former une anticipation de taux de change : les prix. La Banque Centrale Européenne a pour objectif principal la stabilité des prix et elle y parvient très bien, la zone euro ne connaît pas d'inflation depuis ces dernières années, les prix augmentent en moyenne de par an en Europe. À l'inverse les États-Unis ont une inflation plus élevée puisqu'elle a atteint en 2005. [...]
[...] Le niveau très élevé de l'Euro permet d'amortir l'effet de l'inflation importée. La hausse des prix de l'énergie n'a pas eu d'effet sur l'inflation, car l'euro a permis d'amortir l'inflation par les coûts de production. Mais les tensions inflationnistes redoutées pour 2006 peuvent s'expliquer par le niveau très bas des taux d'intérêt. Ceux-ci ont par exemple entraîné une explosion des prix de l'immobilier. La BCE par la hausse des taux directeurs compte prévenir les tensions inflationnistes, car celles-ci obligent les ménages à s'endetter et par conséquent les banques à émettre plus de monnaie. [...]
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