Les entreprises pétrolières bénéficient d'une image extrêmement dégradée. Cette image, méritée au regard de certaines de ses pratiques mais également des conséquences liées à ses activités n'a cependant qu'une importance limitée pour ces sociétés dont le niveau de consommation est moins défini par le niveau d'appréciation du public que par sa capacité à exploiter un bien dont l'élasticité-prix est faible et dont la consommation entre dans un très grand nombre de productions de bien et de services.
[...] Cependant, une stratégie visant à la concentration dans le seul secteur du pétrole pourrait sembler, à moyen et long terme, une stratégie d'entreprise risquée. En effet, le pétrole, en tant que produit naturel, n'est disponible qu'en quantité finies sur la planète. A cette problématique vient s'ajouter une augmentation de la consommation d'énergie sur la planète, encouragée par des comportements de consommations abusifs dans les pays développés et les monarchies du golfe, par la croissance économique et l'accès à la consommation de masse des classes moyennes chinoises mais aussi, et de manière plus générale, par une croissance exponentielle de la population mondiale. [...]
[...] Ainsi, et à titre d'exemple, la plupart des groupes pétroliers des pays en voie de développement ne réalisent qu'une part très limité d'investissements dans les énergies renouvelables et ce, pour plusieurs raisons. Tout d'abord et dans le cas de l'entreprise brésilienne Petrobras, la volonté d'investir dans les énergies renouvelables semble faible et aucune stratégie d'ensemble n'a pu être notée quant à un changement de cap ou même un processus visant à décarboner la production dans son ensemble. Cette entreprise procède donc à un cherry-picking suivant plus une logique d'investisseur que réellement d'industriel souhaitant orienter sa société vers un modèle nouveau. [...]
[...] En effet, la financiarisation de l'économie n'a pas épargné les entreprises du secteur pétrolier qui sont toutes cotées sur les grandes places de marché des pays développés et qui entrent d'ailleurs dans la plupart des indicateurs et paniers d'action qui servent à en mesurer la bonne santé (CAC 40, Down Jones, FTSE 50, etc.). Seule exception notable, l'entreprise Sinopec qui est plus strictement contrôlée par le gouvernement chinois. Or, la théorie économique montre que la financiarisation de l'économie, c'est-à-dire l'inclusion de plus en plus forte d'actionnaires au capital de l'entreprise et leur relative prise de pouvoir au conseil d'administration de celle-ci vont privilégier les comportements de risque de la part de la société en concentrant ses efforts et ses investissements sur la branche la plus rentable au détriment des autres activités du groupe. [...]
[...] Cependant, et indépendamment des entreprises chinoises deux constats peuvent être tirés de cette analyse : Les sociétés pétrolières ont, dans l'ensemble, un niveau d'investissement faible dans les énergies renouvelables au regard de la taille de leur bilan. Cependant, leur bilan étant important, ils restent pour ceux qui ont fait ce choix l'un des investisseurs majeurs du secteur ; Il n'existe pas de relation établie entre crainte d'une la raréfaction constatable des ressources pétrolières et niveau d'investissement dans les énergies renouvelables. [...]
[...] La distribution du pétrole brut est répartie de manière inégale à l'échelle mondiale. Les réserves prouvées à la fin de l'an 2000 se situaient principalement dans les pays du Sud et plus précisément dans les pays du Moyen-Orient. Les réserves se chiffraient à environ 148,8 milliards de barils pour l'Amérique du Nord, l'Europe et l'ex-URSS réunis. Dans le même temps, les pays du Sud détenaient des réserves six fois supérieures notamment concentrées sur un petit groupe de pays qui constituent toujours les pays de l'OPEP. [...]
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