Balade à Paris, Cour Saint-Emilion, Jardin Grands Moulin, Bercy village, passerelle Simone de Beauvoir, BNF
Le point de départ de notre balade contemporaine est le parvis du cinéma de Bercy Village sur la cour Saint-Emilion. D'emblée, nous comprenons que le quartier a gardé un héritage de son passé marqué par la logistique ferroviaire. Anciennement appelé « la halle aux vins », il permettait d'approvisionner la capitale en vin de province. Nous retrouvons des traces de ce passé : les chais, les rails, et la toponymie (terrasse de Champagne, place des Vins de France). Mon premier ressenti à cet emplacement est la désorientation puisque aucun repère n'est présent alors que la Seine n'est située qu'à quelques mètres. Lors de cette balade, nous avons été souvent perturbés par la délimitation du sol privé, du sol public. Le sol de la cour Saint-Emilion a la forme d'un espace public, mais n'en est pas un.
[...] Une des particularités de ces habitations est que mis à part le gabarit imposé, la partie haute a été pensée comme espace de liberté pour les architectes : chacun a pu concevoir sa maison sur le toit comme il l'entendait. L'autre particularité, c'est que dans l'optique d'avoir une mixité sociale à l'échelle de l'opération, nous retrouvons ici un tiers de logements sociaux, un tiers de logements sociaux intermédiaires et un tiers d'accession. Ce qui est assez rare dans un projet de cette ampleur. Toutefois, ces logements sociaux occupent les emplacements les moins valorisants et les moins stratégiques. Le jardin de Bercy est l'un des premiers parcs où chaque espace est dessiné avec des usages différents. [...]
[...] Nous poursuivons notre route en empruntant la passerelle Simone de Beauvoir, pont très agréable à voir et à découvrir, elle est réservée aux modes de transports doux et elle permet de relier Bercy à la Bibliothèque Nationale de France représentant le lieu où l'on sort visuelle de Paris. Sur les quais : le fleuve est un terrain urbanisé. Mais malgré le côté agréable des quais de Seine, c'est un vrai échec puisque c'est uniquement un terrain d'activité de logistique et non un lieu de transport de personne. [...]
[...] À l'inverse du projet de la tour Triangle qui est perpendiculaire au périphérique où le but est d'ouvrir la banlieue vers le futur de la métropole, ici la volonté a été de créer une barrière qui joue aussi le rôle de perméabilité visuelle empêchant de voir au-delà. Nous avons découvert avec surprise l'état délaissé à l'arrière du bâtiment qui laisse une image dégradée de la banlieue. Le contraste est très visible : aucun passage qui permet de passer de la banlieue à la capitale. [...]
[...] Gilles Clément, le paysagiste qui a créé ce parc a pour conception dans un premier temps d'observer ce qui existe déjà comme végétation et au maximum l'a conservé, voir l'a développé. Dans un second temps, la question de l'entretien ne doit être que secondaire ainsi les plantes doivent vivre dans un cycle naturel. Alors que la plupart des parcs ne possèdent pas d'arbres, le paysagiste a pu aussi profiter de ces derniers qui ont été plantés il y a des dizaines d'années alors que ce n'était qu'un espace de logistique. [...]
[...] Notre balade urbaine se termine sur le Quai Panhard et Levassor au bord de la Seine, emplacement qui nous rappel qu'aujourd'hui, l'idée est d'ouvrir la ville sur la banlieue. II. Aspect particulier de la balade urbaine : le projet de la ZAC de Bercy (le jardin et ses logements) Photographie 1 : Le parc de Bercy et ses Logements Le parc et les logements ont été pensés dans une même opération régie par la ZAC et où la ville de Paris et son aménageur ont racheté ce foncier et l'ont découpé en parcelles dans le but de les vendre aux promoteurs afin qu'une partie du prix de vente serve à financer les équipements collectifs. [...]
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