Ce document est une présentation du concept d'écoféminisme : définition, perspectives historiques et enjeux actuels.
La problématique repose sur la question suivante : l'écoféminisme est-il l'apanage des femmes?
Il s'agit d'une synthèse qui met l'accent sur les figures emblématiques du mouvement ainsi que sur les liens entre féminisme, nature, développement durable et économie libérale.
[...] Et c'est bien en cela que l'on peut tout à fait le considérer comme écofémnisite. Parce qu'il situe ses actions et sa lutte dans un contexte social et environnemental global dans lequel il ne parle même pas d'égalité hommes/femmes, ou de davantage d'égalité pour les femmes. Il se rapproche ainsi par exemple de ce qu'écrit l'écoféministe américaine Starhawk, journaliste, qui explique qu'il ne s'agit pas de renverser un patriarcat pour le remplacer par un matriarcat. Il s'agit plutôt de considérer la place de la femme comme étant "au centre", de considérer la femme ET la Terre comme des "matrices" en harmonie. [...]
[...] Elle fait partie des fondatrices du Mouvement de Libération des Femmes (MLF). Son projet de muter vers une société autogestionnaire, fondée sur l'égalité des sexes, des peuples et la préservation de la nature fait largement écho aux idéaux de la décroissance. Ce projet-là est incompris et même largement tourné en dérision en France, et on est tenté de voir là une victoire du patriarcat qui a sans doute utilisé le fait que Françoise d'Eaubonne n'était (entre guillemets) qu'écrivaine pour réussir à la décrédibiliser beaucoup plus facilement, par exemple, qu'une Rachel Crason, ou comme nous allons le voir, qu'une Maria Miès. [...]
[...] Dès les années 40, elle s'inquiète de l'utilisation extensive des pesticides. Dans les années 50, le programme d'éradication des fourmis de feu par des épandages aériens de DDT (insecticide toxique pour les animaux à sang chaud) présenté comme la bombe anti-insectes (supposé être un surnom optimiste) incite Rachel Carson à réagir. Elle rédige alors Silent Spring (Printemps Silencieux), qui sort en 1962 et dans lequel elle constate par ailleurs la diminution des insectes et des populations d'oiseaux. Elle accuse également l'industrie chimique de pratiquer une désinformation systématique. [...]
[...] De même s'il avait choisi un personnage d'adolescente. Il fallait l'innocence d'une petite fille comme Mafalda pour porter les messages qu'il souhaitait délivrer. Source : Mafalda - tome 5 - « Le monde de Mafalda » - Quino – 1991, éditions Glénat. Quino confiera en 1999 : « J'espérais que la situation du monde s'améliore, mais les politiques libérales rendent les riches toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres. »8https://lespotiches.com/culture/lire/deces-du-dessinateur-quino-createur-de-mafalda-icone-feministe/ ● Nicolas Hulot Lorsqu'il a finalement démissionné de son poste de Ministre de la Transition Écologique et Solidaire, Nicolas Hulot a déclaré : “On s'évertue à entretenir voire réanimer, un modèle économique marchand qui est la cause de tous ces désordres”9https://www.mediabask.eus/fr/info_mbsk/20180927/lespace-ecofeminisme-du-village-alternatiba , se rapprochant ainsi complètement des théories de Maria Miès par exemple, et fustigeant donc le fait que la croissance ne mesure que ce qui a une valeur financière. [...]
[...] Conclusion : Vers une troisième voie ? ● Des exemples d'hommes investis dans une démarche écoféministe tendent donc à montrer que si l'écoféminisme fait aujourd'hui son chemin pour faire évoluer les mentalités en espérant changer le monde, il faut bien partir du constat que comme le dit Sylvie Barbe, porte parole du groupe écoféministe "Les bonnes à tout faire" : "Nous ne voulons pas d'androgynat [ . ] L'humanité étant universellement double, l'équilibre étant source d'harmonie, tous les pouvoirs doivent être détenus par un homme et une femme ensemble, et non plus une personne seule"11https://www.yvesmichel.org/manifeste-ecofeministe/ . [...]
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