Jancovici écrit « si, aussi loin que les historiens puissent le savoir, l'influence du climat sur l'homme a constitué un sujet fréquent de préoccupation, il est courant de penser que l'influence de l'homme sur le climat est une découverte récente ».
Cela ne fait que quelques années que la couverture médiatique de ce sujet est significative. Cela ne fait qu'une dizaine d'années que les premiers rapports destinés à alerter les gouvernements sont parus ; entre 10 et 15 ans que la diplomatie internationale s'en préoccupe, le sommet de la Terre à Rio en 1992 ayant constitué le premier moment fort. D'autre part, la survenue fréquente du changement climatique dans les discours politiques date de quelques années, en Europe notamment.
Pourtant, la modification possible du climat par l'utilisation des combustibles fossiles par l'homme est un phénomène connu depuis longtemps. En effet, plus d'un siècle nous sépare de cette découverte, par un chimiste suédois, Svante Arrhenius. Avant lui déjà, Fourier avait déjà découvert le phénomène de l'effet de serre et Tyndall et Pouillet avaient identifié les principales molécules qui en sont la cause. Arrhenius sera toutefois le premier, en 1896, à prédire et quantifier une augmentation de la température moyenne de notre planète comme conséquence de l'utilisation industrielle des combustibles fossiles. Il estimait que le réchauffement serait la suite logique d'un doublement ou d'un quadruplement de la teneur en gaza carbonique de l'atmosphère. Il avait également perçu les grandes lignes de l'évolution régionale des températures, et compris qu'une augmentation globale de la température engendrerait une augmentation globale des précipitations.
Mais, à la différence de nos contemporains, Arrhenius y voyait une très bonne nouvelle : croyant qu'une période de glaciation était inéluctable sur la Terre, ce réchauffement allait empêcher l'humanité de pâtir d'une forte baisse des températures, redoutable, voire fatale pour les hommes. Pour lui, au contraire, l'élévation des températures, des précipitations, de la concentration du dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère, allait favoriser les récoltes et mettre ainsi les hommes l'abri de la faim. L'effet de serre était ainsi perçu comme un phénomène positif à l'époque, une chance pour les humains, bien loin des préoccupations d'aujourd'hui sur les conséquences environnementales, socio-économiques, géopolitiques, et sanitaires de l'effet de serre.
Le discours aujourd'hui a désormais bien changé et le réchauffement climatique est loin d'enthousiasmer les sociétés et les décideurs politiques.
[...] Après avoir décrit les causes et les conséquences du réchauffement climatique, nous étudierons le rôle majeur d'une Europe de l'environnement en construction et nous en soulignerons ses limites. L'effet de serre, ses causes, ses conséquences Qu'est-ce que l'effet de serre ? description (annexes Le soleil envoie en direction de la terre des rayons qui traversent l'atmosphère, sont absorbés à la surface du globe et convertis en chaleur. Une partie du rayonnement est renvoyée dans l'atmosphère sous la forme de rayons infrarouges. [...]
[...] L'économie prime systématiquement sur le social et l'environnement. L'économie n'est plus un moyen, mais une fin actuellement et l'UE semble considérer que le développement durable c'est la protection de l'environnement à la marge d'une stratégie économique passant par la croissance. Elle fait là un contresens de plus en plus répandu. Car le développement durable, outre son côté démagogique, c'est bel et bien la conciliation de l'économie, du social et de l'environnement, sans que l'un des trois éléments prime sur l'autre. [...]
[...] La question de la responsabilité de chaque pays vis-à- vis du réchauffement climatique est une question épineuse qu'il faudra bien résoudre, car elle pose un certain nombre de problèmes au niveau de la répartition des efforts pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Si on peut estimer que tous les pays doivent adopter une attitude responsable par rapport au climat, c'est au monde développé qu'il incombe d'ouvrir la voie, unilatéralement, tandis qu'une aide technologique massive doit être apportée aux pays du Sud (pour éviter de commettre les mêmes erreurs que les pays industrialisés), qui ne sont pas les principaux responsables du réchauffement climatique. [...]
[...] Tous les scientifiques sont unanimes sur cette question. En outre, dans l'hypothèse haute où nous émettrions des quantités sans cesse croissantes de gaz à effet de serre pendant le siècle à venir, l'augmentation de la température pourrait dépasser 10°C dans plusieurs siècles lorsque le maximum de la concentration des gaz carboniques dans l'atmosphère sera atteint. Mais certains phénomènes pourraient brutalement accélérer la montée du thermomètre, comme la fonte des glaces polaires, qui réfléchissent aujourd'hui une partie du rayonnement solaire, ou le réchauffement des océans. [...]
[...] Il s'agit également d'encourager et de soutenir la mise en œuvre et la diffusion de procédés ou technologies permettant de lutter contre le réchauffement climatique. La convention prévoit un régime particulier pour les Etats en fonction de leurs responsabilités communes, mais différenciées et de leurs capacités respectives : par conséquent, les Etats industrialisés doivent être à l'avant-garde de la lutte contre l'effet de serre. La convention tient donc aussi compte des besoins et de la situation spécifiques des pays en développement. [...]
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