Potentiel participatif des citoyens, nucléaire en France, atome, étude de cas, projet Cigéo, enfouissement des déchets radioactifs, Bure, enquête qualitative, perception du public, automobilisation, énergies renouvelables, démocratie, concept de convivialité, peur du nucléaire, méthodologie d'enquête, Master Sciences et Gestion de l'Environnement
Au regard de sa trajectoire historique, le nucléaire français peut être qualifié de monopole politico-scientifique, voire uniquement scientifique, avec une expertise centralisée et une participation citoyenne "confinée" : un nucléaire semblant "non-convivial" et incompatible avec toutes formes de démocratie. En parallèle, son développement s'est accompagné d'une production permanente de la confiance par des "ouvertures", comme les créations d'instances indépendantes ou l'arrivée d'une participation du public comportant limites et défauts. Ces ouvertures, en plus des incidents, ont constamment provoqué un sentiment d'outils de "gouvernance de l'espace public", bien plus que d'outils de participation chez le citoyen, pour au final produire l'effet inverse d'une confiance visée. Pourtant, il existe des raisons de penser qu'il y a une concordance entre nucléaire et participation. En effet, le nucléaire semble être une industrie comme une autre, comportant des risques ; le public est concerné et la confiance semble impossible, car elle est brisée et vaine ; et il y a, certes, un arsenal juridique avec des défauts, mais c'est aussi le cas pour les énergies renouvelables où le public est impliqué.
De ce constat flagrant, il semble intéressant de se pencher sur le potentiel participatif de cette énergie. Dans cette optique, une enquête qualitative fut entreprise par l'étude du projet Cigéo, projet d'enfouissement des déchets radioactifs à Bure ; dans une démarche du particulier au général, en analysant le projet (citoyens, acteurs et participation) afin d'en tirer diverses réflexions et questionnements ouvrant ce potentiel, puis d'y proposer des solutions. Deux points majeurs ressortent. D'une part, ce potentiel est ouvert par divers axes : par les défauts et la complexité réelle des formes de participation ; par les décalages et oppositions possibles de perception du public (champs d'expertise citoyenne, vecteurs de la peur, confiance, radicalité) et d'opinions entre acteurs au sein de la participation (risque, centralité de la connaissance, objectifs) ; par les relations entre participation institutionnalisée et automobilisation ; par les notions de bonne foi, de stratégie et de compétences dans ces oppositions ; et par les liens entre public-participation-projet dessinant un réseau d'interrelations. Tous ces éléments posent ainsi des questions de fond et de forme de la participation ; de son impact sur le projet, le public et sur la "fabrique" de démocratie) ; et des questions d'équilibre entre institutionnalisée et automobilisation, "d'acteur idéal" et d'enjeux.
[...] Les décalages peuvent trouver raison dans les vecteurs de la peur, de la confiance et de la radicalité entre révoltes et désintérêt, souvent dans une dynamique savoirs-connaissances tantôt exclusive et tantôt pas uniquement. De plus, le potentiel est aussi ouvert par l'hétérogénéité des opinions et des formes de double emploi , d'opposition , de fabrique de l'équilibre entre participation institutionnalisée et automobilisation qui en découlent. Le décalage d'opinions, de notion de gestion du risque ; de la certitude à la limitation de l'occurrence ; de foi en la science, en l'entendement humain, d'enjeu de connaissances (de perception du public), amène une forme d'opposition. [...]
[...] (Confiance ? Dialogue [Projet et citoyen] Place du citoyen dans le projet, vision du public/citoyens (connaissances/ignorance, peurs, confiance) Que doive-t-il faire ? Qu'ont-ils apporté, et a apporté ? Comme connaissance ? [Actualités] La demande de déclaration d'utilité publique. Risque, Connaissances, peur, confiance [Risque] Définition du risque nucléaire ? Quels sont les risques ? Votre perception du risque ? Sur quoi se baser pour construire sa définition du risque ? [...]
[...] La dynamique doit tendre vers un passage d'une démocratie représentative insuffisante et à minimiser ; mais pas à supprimer ; (marqué par les relations citoyen/institutions en berne, le nombre d'automobilisations, de révoltes OU de désintéressements soit une radicalité) vers une démocratie participative collaborative (local = public-scientifique-collectivités locales et nationales = public-scientifiques-État) que ce soit d'acteur (trio d'acteurs) et de formes (une démocratie d'interpellation qui ne doit pas aboutir à une absorption de l'automobilisation). L'équilibre pragmatico-démocratique prime donc sur l'idéalisme démocratique. Applications opérationnelles Respecter les considérations d'équilibre (approche pragmatico-démocratique) et tout ce qui a été dit précédemment. Démocratie représentative où les représentants proviennent d'une collaboration pour les projets pour atteindre le par la majorité sur la minorité pour des décisions importantes Poupées russes collaboratives Des petits groupes de collaborations et remonter à chaque fois en intégrant des porte-parole (un en représentatif du trio). [...]
[...] Une information de qualité, complète sans prétendre à l'exhaustivité . (Prés. CNDP, 2006) Quatrièmement, le fonctionnement se voulait égalitaire, chaque parole ayant le même poids où seuls les arguments comptent et non pas ceux qui les expriment. (CNDPc, 2005) En revanche, le fonctionnement n'était pas tellement sous forme de groupes, amenant des apprentissages bien plus linéaires que collectifs, par paquets à chaque question posée et réponse donnée. Cet aspect amène des évolutions de position assez éclatées, comme ce ressenti où on a vu progressivement se substituer à des positions initialement tranchées des positions plus modérées, mais ne découlant pas d'une vue précise sur un groupe et son positionnement amont et aval de la journée. [...]
[...] L'idée est de se pencher sur le potentiel participatif : Comment la participation citoyenne actuelle et les acteurs du nucléaire ouvrent un potentiel participatif bien plus large dans le nucléaire, ou comment rendre ce dernier plus démocratique et convivial ? Ensuite, cette problématique, dans une logique d'enquête de terrain (qui correspond à la méthode employée), doit s'adapter au terrain et évoluer pendant l'analyse même. D'où comme problématique : Comment la controverse autour du projet d'enfouissement des déchets radioactifs à Bure, par l'intermédiaire de la participation citoyenne au sein de ce projet et par l'ensemble des acteurs du projet, ouvre un potentiel participatif bien plus large dans le cas du nucléaire en France, ou comment rendre ce dernier plus démocratique et convivial ? [...]
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