Environnement, défis environnementaux, sciences sociales, psychologie sociale, monde juste, justification du système, attitudes environnementales, ressources naturelles, réchauffement climatique, activité humaine, système économique, système politique, inégalités, crise écologique, articles de presse
Les rapports qu'ont les individus avec les problématiques environnementales actuelles sont variés et mettent en jeu un nombre important de phénomènes que la psychologie sociale, entre autres disciplines, tente d'appréhender. La recherche des déterminants de l'adhésion aux valeurs pro-environnementales est le thème d'un certain nombre de travaux plus ou moins récents qui ont montré, entre autres, les impacts négatifs de la Croyance en un Monde juste et de la tendance à la Justification du Système (Feinberg & Willer, 2011; Feygina, Goldsmith, & Jost, 2010 ; Feygina, Jost, & Goldsmith, 2010). Notre recherche se propose de tester ces liens dans le contexte français, à l'aide d'un protocole original visant à différencier les effets de ces deux concepts et à tester leurs possibles interactions. Ce type de recherche permet de donner des indications précieuses aux personnes cherchant à faire changer les attitudes environnementales (puis les comportements) des populations, tout en augmentant notre compréhension théorique de ces phénomènes.
[...] Une mesure de l'identification à l'Europe aurait pu apporter des éclaircissements sur ce point. Une autre solution aurait été de parler de la France plutôt que de l'Europe : sans résoudre complètement le problème des identifications plus ou moins fortes au groupe, celle-ci aurait probablement été moins variable. Un deuxième oubli est l'absence de références théoriques, et donc de prise en compte, de la perception des risques, et en particulier des risques environnementaux. Les données actuelles de la psychologie sociale sont nombreuses sur ce sujet, et auraient mérité d'être intégrées à cette recherche. [...]
[...] Cette motivation pourrait être en partie influencée par divers facteurs, et les propriétés perçues du statu quo en feraient partie. L'intérêt de cette hypothèse est qu'elle est facilement testable, les motivations ayant des propriétés particulières, comme celle de s'accroître lorsqu'elles ne peuvent être satisfaites (Bargh, Gollwitzer, Lee-Chai, Barndollar, & Trötschel, 2001). Des recherches explorant cette idée semblent donc envisageables. Contrairement à nos attentes, nous n'avons pas trouvé de corrélation positive entre croyance en un monde juste (CMJ) et déni du réchauffement climatique ni de manière générale (Hypothèse ni à l'intérieur des différents groupes expérimentaux (Hypothèse Des travaux récents ont en effet donné des indices comme quoi l'exposition à un message pessimiste concernant les conséquences du réchauffement global menaçait la croyance en un monde prévisible, stable, dans lequel règne la justice, ce qui pouvait entraîner un déni de la réalité de ce fait (Feinberg & Willer, 2010). [...]
[...] * (anti-anthropocentrisme) 05- L'équilibre de la nature est très fragile et facilement bouleversé. (fragilité de l'équilibre naturel) 06- La faune et la flore ont autant le droit d'exister que les humains. (anti-anthropocentrisme) 07- Nous nous approchons du nombre maximum d'humains que la planète peut supporter. (réalité d'une limite au développement) 08- Les humains exploitent abusivement l'environnement. (possibilité d'une crise écologique) 09- Malgré leurs compétences spécifiques, les humains restent assujettis aux lois de la nature. (rejet de l'exemptionalisme) 10- Quand les humains interfèrent avec la nature, cela produit souvent des conséquences désastreuses. [...]
[...] De la même manière, il est possible que plutôt que de dénier la réalité de la crise écologique, les sujets à forte CMJ aient modifié leurs attitudes envers les asiatiques : être plus hostile envers ces populations auraient été un moyen de faire face à l'injustice (quel que soit sa direction). Là aussi, des mesures supplémentaires dans une future étude pourraient permettre de répondre à cette question. Contrairement aux travaux antérieurs (Feygina, Jost, & Goldsmith, 2010), nous ne trouvons pas de lien général entre la justification du système et déni du réchauffement climatique ni entre JS et score à l'échelle NEP. [...]
[...] Si les choses continuent ainsi, nous serons bientôt confrontés à une catastrophe écologique majeure . 603** Oui .648** Possibilité d'une crise écologique 04. Les humains ont le droit de modifier leur environnement naturel pour satisfaire leurs besoins. .366** Oui .391** Anti-anthropocentrisme 05. L'équilibre de la nature est très fragile et facilement bouleversé . 498** Oui .553** Fragilité de l'équilibre naturel 06. La faune et la flore ont autant le droit d'exister que les humains . 447** Oui .462** Anti-anthropocentrisme 07. [...]
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