Agroalimentaire, engrais chimique, géopolitique, guerre en Ukraine, rendement agricole, assolement, énergie, agriculture, gaz naturel, Covid-19, agriculture durable
Le récent conflit entre la Russie en Ukraine débuté en février 2022 est venu rappeler que la crise des marchés de l'engrais et de l'énergie est durable si l'on prend la crise sanitaire du Coronavirus de mars 2020 comme première phase de crise dans ce domaine. C'est donc en prenant ce contexte mondialisé que nous souhaitons comprendre si des liens de cause à effet peuvent être cristallisés au niveau local dans les exploitations françaises, à des milliers de kilomètres de la zone de conflit russo-ukrainien. En prenant plus de hauteur, notre réflexion souhaite apprécier si la crise autour de la mondialisation des flux de marchandises et de l'énergie et le contexte de réchauffement global peut être des déterminants suffisants pour passer d'une agriculture intensive en termes d'utilisation d'engrais à une agriculture raisonnée et durable, notamment en mettant en place une méthode d'assolement efficace. Dans ce cadre, nous pouvons formuler notre problématique de la façon suivante : les incertitudes du marché mondialisé des engrais ont-elles influencé les choix d'assolements des agriculteurs français ? Autrement dit, la mise en place de pratiques alternatives ayant pour objectif de diminuer la dépendance aux engrais chimiques est-elle davantage un choix qu'une nécessité ?
[...] sous la direction de Etner François. Presses Universitaires de France pp. 271-287. Galtier, Franck. « Gérer l'instabilité des prix alimentaires. Des solutions différentes pour le Nord, pour le Sud et pour les marchés internationaux », Revue Tiers Monde, vol no pp. 51-70. Harford, Tim. « Chapitre 33. Le procédé Haber-Bosch », L'économie mondiale en 50 inventions. Paris : Presses Universitaires de France pp. [...]
[...] Tout d'abord, il est important d'examiner de plus près les différents nutriments et le rôle de la matière organique. L'ingrédient nutritionnel végétal le plus important, qui est de loin le plus utilisé, est l'azote. Il peut également être injecté localement dans les exploitations via des légumineuses (Magrini, et al. 2017). Autrement dit, il s'agit d'un groupe de plantes qui, en combinaison avec des bactéries du sol spécifiques à l'espèce, peut lier l'azote de l'air. Les espèces connues sont le soja, les arachides, les haricots et les pois, le trèfle et la luzerne, ainsi que de nombreuses espèces d'arbres tropicaux. [...]
[...] Les plantes fertilisées poussent plus rapidement et donnent des rendements de récolte plus importants. Cependant, en cas d'utilisation trop intensive d'engrais, il existe un risque de surfertilisation des sols (Girard et al. 2023). Cela conduit à l'enrichissement des nitrates et des phosphates dans les légumes et les eaux souterraines. Les engrais minéraux inorganiques sont divisés en différents groupes en fonction de leurs ingrédients et de leur domaine d'application. Les oligo-éléments les plus couramment apportés sont l'azote, le phosphore et le potassium. [...]
[...] Cela ne signifie pas renoncer à l'utilisation d'engrais orientée vers le sevrage des nutriments et la fertilité du sol. Mais le plus urgent est d'abord de stabiliser les prix, qui sont en grande partie déclenchés par les décisions politiques et les incertitudes. Dès lors, en réponse à notre problématique, nous pouvons affirmer que les incertitudes du marché mondialisé des engrais ont bien influencé les choix des agriculteurs d'opter par des pratiques alternatives ayant pour objectif de diminuer la dépendance aux engrais chimiques dans la mesure où la question de l'autonomie agricole et la durabilité sont maintenant des paradigmes qui irriguent tout le secteur agricole, du politique à l'exploitant. [...]
[...] Selon l'emplacement, ces effets peuvent influencer positivement le niveau de rendement et la stabilité du rendement des cultures arables (Simonet, Wolfersberger, 2013). C'est particulièrement probable dans les endroits plus pauvres marqués par la sécheresse, comme dans le sud de la France par exemple. Les systèmes agroforestiers protègent considérablement le sol de l'érosion. Sur les surfaces suspendues, les bandes ligneuses, plantées en travers de la pente, limitent considérablement l'érosion de l'eau. Et l'érosion éolienne est également considérablement atténuée par les plantes ligneuses. [...]
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