La guerre de l'eau: entre enjeux et perspectives

Résumé du document

Certains spécialistes considèrent l'eau comme une source de conflits futurs, mais ces conflits ne semblent pas appartenir qu'à l'avenir. Ils sont déjà présents dans le monde et touchent l'ensemble des continents.
Les questions sont alors de savoir comment peuvent naître les conflits autour de l'eau ? Où se situent –ils ? Et si on peut réellement parler d'une guerre de l'eau ?
Pour cela, nous ferons tout d'abord un constat de la situation mondiale actuelle au sujet de l'accès à l'eau. Ensuite, nous nous pencherons sur les causes de ce constat. Ces deux premières parties permettront ainsi de poser l'environnement de l'analyse et de mieux considérer l'eau dans les relations entre Etats.
Nous continuerons par l'analyse des différents conflits et des différentes tensions qui existent sur la planète. Nous étudierons pourquoi l'eau peut devenir une source de discordes entre Etats. Pour cela, nous "zoomerons" sur le conflit Israélo – Palestiniens et sur la région du Nil qui présentent des tensions assez marquées dans ce domaine.
Puis nous terminerons enfin par les perspectives futures et l'éventualité d'une guerre de l'eau dans les années à venir...

Extraits

[...] Ainsi, l'Ethiopie rejette ce traité et le considère comme nul et non avenu. L'Ethiopie représentant alors une menace pour l'Egypte car ce pays cherche à développer son économie en utilisant les ressources hydrauliques du Nil à travers la construction de 36 barrages. Il faut rappeler que l'Ethiopie représente une menace d'autant plus importante pour l'Egypte, du fait que 80% du débit du Nil proviennent du Nil bleu éthiopien. Comme pour les tensions avec le Soudan, l'Egypte songeait à une action militaire, mais un conflit entre l'Ethiopie et l'Erythrée lui a permis d'éviter une telle action. [...]

[...] La déforestation et l'exploitation minière entre autres ont réduit la rétention des bassins versants. Mais cette situation peut surtout être expliquée par trois phénomènes majeurs :la "Révolution verte", l'économie "Cow-boy", et la prise de contrôle de l'eau par les multinationales. A/. La "Révolution verte" Cette Révolution a permit d'augmenter l'approvisionnement alimentaire des pays en développement, ceux qui sont d'ailleurs les moins bien munis en terme d'eau de part leur emplacement géographique, leur climat et leur démographie comme l'Inde et la Chine. [...]

[...] Le problème de la propriété de l'eau se pose alors entre ces états. Concernant les fleuves, ces derniers peuvent servir de frontières, d'axes de transports stratégiques ou de sources potentielles d'énergie hydroélectrique. Aussi, des tensions ou conflits peuvent naître, non pas d'un problème de propriété ou de partage de la ressource, mais plutôt du fait de son positionnement géographique et/ou de sa capacité en terme de production d'hydroélectricité. La distribution ou l'utilisation inéquitable de l'eau, pouvant découler de projet de développement, peut également être source de conflits entre des Etats. [...]

[...] L'eau devient un bien privé, un bien patrimonial. Actuellement, c'est ce droit qui prévaut ce qui empêche les plus pauvres d'avoir un accès sûr et permanent aux sources d'eau. Pourtant, plusieurs causes pourraient justifiées une propriété démocratique de l'eau comme le fait que les précipitations soient inégalement réparties sur la planète. Avec un comportement citoyen mondial, on pourrait transférer l'eau en fonction des besoins des lieux connaissant une abondance vers les lieux connaissant la pénurie. Cette économie "Cow-boy" a donc provoqué une situation de privatisation de l'eau et comme tout bien commercial, l'eau va aux mains des plus puissants et des plus riches. [...]

[...] et plus sa population aura besoin d'eau car elle aura entre autres une part très importante de l'agriculture dans ses activités ce qui nécessite un besoin en eau très élevé. Ce constat est important pour la suite de notre analyse car nous allons constater plus tard que les conflits mettant l'eau en jeu se situent en très grande partie dans des régions du monde où se situent essentiellement des pays en voie de développement connaissant un faible I.D.H. Si l'on superpose la carte de l'I.D.H. [...]