Le développement durable est en train de devenir un nouveau référentiel de l'action publique
territoriale. La problématique du développement durable, de son émergence à sa diffusion dans le
grand public en passant par son institutionnalisation, constitue un nouvel espace de médiation des
rapports entre les politiques locales, le citoyen et l'environnement. Nous sommes partis de l'hypothèse
selon laquelle l'introduction du développement durable en tant qu'objectif des collectivités modifie les
façons de concevoir la « chose publique », c'est-à-dire les pratiques de conception et les contenus des
politiques de développement. Et plus largement, les modalités de fonctionnement et d'intégration de la
problématique de durabilité. Nous voulions aussi vérifier que la problématique du développement
durable pouvait se décliner localement, notamment à travers le processus de responsabilisation des
parties prenantes, en renouvelant les discours sur l'avenir local et en produisant des conceptions
territoriales spécifiques du développement durable.
La première partie de ce mémoire se propose d'éclaircir les origines diverses et les tensions
abritées au sein de la problématique du développement durable, afin de pouvoir déterminer les
spécificités de sa spatialisation. Elle explique en premier lieu, le divorce de l'homme avec la nature, la
montée en puissance technologique et ainsi, le début du génocide de nos écosystèmes. Cela sousentend
l'incapacité régénératrice. Nous montrons que cette dénaturalisation des processus planétaires
permet de déboucher peut-être aujourd'hui sur l'étape finale de l'évolution, en ce sens qu'elle se dit
« durable ». Et puisqu'elle remet en cause l'évolution de l'homme, nous nous sommes attachés à
comprendre pleinement la problématique de développement durable, cela nécessite de s'attarder sur
les faits historiques ayant eu une influence passée et qui par leurs ondes influencent encore notre
perception présente. L'histoire du développement durable se résume pour beaucoup au rapport
Brundtland. Mais cette référence n'est qu'un raccourci confortable permettant de donner un point
d'origine à la problématique.
Nous avons constaté que l'échelle locale est incontournable au développement durable, c'est
une échelle permettant sa promotion, mais surtout un laboratoire en premier lieu duquel, toute action
permet autant de modalités d'adaptation qu'il y a de situations locales. Nous avons remarqué que cette
opportunité n'est pas pour autant valorisée, les collectivités sont prises dans l'étau d'un
surinvestissement verbal et d'un désinvestissement matériel. Cette application spatiale qui semble
emplie d'espoir demeure entre deux eaux ; qualifiée d'indispensable et en même temps freinée à sa
source par certaines limites et certains problèmes. Le développement durable se place
incontestablement à cette échelle entre le doute et l'espoir.
[...] Selon la priorité accordée à l'environnement ou à l'économie, se dessineront des positions plus ou moins anthropocentriques et une intégration variable des disciplines. Source : Bertrand Page 19 Nous pouvons observer, en se concentrant sur le lien reconnu entre environnement et économie qu'il peut être articulé entre trois positions : une vision strictement utilitariste de l'environnement, le considérant comme simple ressource de la croissance à ménager ou à remplacer par du capital artificiel, ce qui place l'économie et le marché comme régulateur prédominant des activités humaines et qui semble illustrer au mieux la situation actuelle ; celle considérée comme équilibrée, qui présente l'économie, l'environnement et le social comme équivalents. [...]
[...] Créer un débat continu sur la problématique, continu et transversal permettant de trouver, d'innover, d'avancer. - Demander au citoyen de créer des projets réduisant l'empreinte environnementale. Le citoyen n'est pas qu'un objet de gestion il voit des choses que d'autres ne voient pas. Il s'agit de mettre en évidence les idées les plus improbables de la masse collective, cela peut être encouragé par divers concours. - Aménager les sites Internet municipaux. Cela pourrait permettre le sondage quasi régulier des citoyens et favoriserait une démocratie réellement participative. [...]
[...] Nicolas Hulot Lorsqu'il devient essentiel d'impliquer pleinement le citoyen dans une démarche d'intérêt général, pour la seule raison que son implication devient déterminante dans la réussite d'un projet planétaire dans le changement radical des modes de vies nous devons nous poser la question de l'identité citoyenne. Qui sont-ils ? Ou plutôt qui sommes-nous ? Comment pensons-nous ? Comment vivons-nous ? Les réponses à ces questions doivent refléter au mieux la plus grosse moyenne de la population, elles doivent nous amener à comprendre la mentalité qui imprègne la vie de chaque citoyen. Nous devons pouvoir comprendre le sens même de ces mentalités pour comprendre comment agir sur le changement même de ces mentalités et donc comment communiquer nos engagements et tendre vers la responsabilisation de chacun. [...]
[...] Les actions ponctuelles disparaîtront sous le système complexe de notre société. A ce titre, tous les acteurs doivent être concernés, mais Mme Gro Harlem Brundtland rappelle aussi dans son introduction à l'Agenda 21 que : «les promesses faites à Rio ne pourront être tenues à temps pour assurer notre avenir que si les citoyens, les gens prêts à soutenir des décisions difficiles et à demander le changement, savent inspirer leurs gouvernements et exercer des pressions sur eux.». (Gro Harlem Brundtland, 1993) Le message est clair : le développement durable est entre les mains de chaque individu et il incombe à chacun d'œuvrer pour qu'il ne reste pas qu'un idéal théorique vers lequel l'humanité devrait tendre. [...]
[...] Les membres du Club ont comme but de chercher des solutions pratiques aux problèmes planétaires. Son rôle demeure surtout de sensibiliser les hauts dirigeants aux problèmes planétaires actuels. Page 14 L'approche orthodoxe8 : Pour elle, le développement durable renvoie à l'idée du maintien du niveau de bien-être, du revenu constant par tête et à la notion de croissance soutenable. L'économie néoclassique9 orthodoxe se base sur le concept de rareté, elle n'a cependant légitimé que tardivement l'inévitable dimension écologique, considérant jusqu'alors la nature comme étant gratuite et illimitée. [...]
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