Du rejet en bloc du protocole de Kyoto en 2001 aux huées reçus des délégués de plus de 180 pays à la Conférence de Bali en Décembre 2007, la politique environnementale des Etats-Unis sous l'administration Bush a été, pendant 8 ans, l'objet des plus vives critiques de la part de l'ensemble de la communauté internationale. Les mesures prises par le plus grand pollueur de la planète pour faire face à l'un des plus importants challenges de notre époque, ont été jugées largement insuffisantes compte tenu des efforts à fournir pour ralentir le réchauffement climatique. Pourtant, un examen plus poussé de la situation vient nuancer ce statut de « mouton noir » de la politique environnementale. Il apparaît en effet que de nombreux acteurs du pays, notamment au niveau local, sont en position de leader dans la lutte contre le réchauffement climatique, ou proposent des solutions avant-gardistes aux problèmes environnementaux.
Comment peut-on alors expliquer cette ambiguïté politique d'un pays qui dispose pourtant de tous les atouts pour se poster en véritable leader mondial en matière de politique environnementale ?
L'année 2008 verra la fin de l'administration Bush et se prête donc bien à une analyse de la politique américaine en matière d'environnement durant les 8 années de son mandat. Nous mettrons en évidence les différentes influences à l'origine de cette politique avant de nous intéresser aux acteurs de l'environnement aux Etats-Unis. Enfin, la perspective des élections présidentielles de Novembre nous conduira à analyser l'évolution de l'opinion publique américaine au cours de l'ère Bush et l'importance de la question environnementale dans les programmes des différents candidats à l'investiture. Le nouveau président américain pourra-t-il changer la position des Etats-Unis sur la scène internationale ?
[...] Les municipalités 17 II. Les entreprises 17 III. Les autres acteurs 20 A. Les médias 20 B. Le lobby des ONG 21 C. Les Américains 21 D. Les nouveaux leaders 22 IV. Comparaison par rapport aux autres pays 23 A. [...]
[...] En plus de ces mesures, les États développent eux-mêmes l'utilisation d'énergies propres. C'est une excellente façon de montrer l'exemple à tous les acteurs de l'économie, et d'avoir un impact concret sur la façon d'investir dans les énergies renouvelables, et de montrer l'étendue des techniques disponibles aujourd'hui. En effet, si l'État fait la promotion de l'énergie solaire, cela montre par exemple que l'on peut avoir confiance en cette technique et qu'il faut investir. L'État fédéral joue le rôle de garant de ces technologies, qui teste et approuve à la fois. [...]
[...] Parlez de votre action politique en vous projetant jusqu'à 2015 et on vous prendra nettement plus au sérieux. La démagogie la plus totale est donc autorisée en terme de politique environnementale et il est encore possible que ces engagements des candidats ne soient destinés qu'à s'attirer les bonnes grâces des puissantes associations de défense de l'environnement. Cependant, il faut aussi remarquer que ces déclarations peuvent fortement déplaire aux lobbys que nous avons identifiés dans les parties précédentes. L'influence de ces entités sur le résultat d'une élection étant ce qu'elle est, il y a tout de même une véritable volonté de changement par rapport à ce qui a été fait précédemment. [...]
[...] Baghini de la Marathon Oil Company et Ansel Condray de Exxon USA qui obtint force de loi en 1999. Cette loi, entièrement basée sur le volontariat des compagnies polluantes concernées, eut pour effet qu'« à la fin de l'année, seulement trois compagnies avaient réduit leurs émissions et ce, de seulement un sixième de ce qu'elles avaient promis Ce métissage entre W et Exxon (qui deviendra plus tard Exxon Mobil suite à une fusion avec Mobil) ne s'arrêtera toutefois pas là. [...]
[...] Voilà donc un triste exemple de l'influence exercée par l'industrie pétrolière américaine sur la présente administration Autre exemple, le soutien des compagnies pétrolières au boycottage su sommet de Johannesburg en 2002 par le président américain. Comme le souligne un extrait cette lettre de remerciements de l'American Petroleum au président américain : Encore plus que le Sommet de la Terre de Rio en 1992, le Sommet de Johannesburg donnera pour plusieurs des groupes les plus irresponsables en termes d'économie et d'environnement un accès aux médias mondiaux. Votre présence [en parlant de celle de George W. Bush] ne ferait que contribuer à promouvoir et rendre plus crédible leur propos anti- liberté, anti-peuple, antimondialisation et anti-occidentaux. [...]
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