Ce mémoire aura pour objectif de s'intéresser à la question de l'habitat et surtout à son futur face aux changements amenés à s'opérer à court et long terme. L'habitat étant voué à devenir plus sain et plus écologique, quelles seront les formes de logements appropriées à l'évolution de la société française ? Un tel questionnement impose d'étudier le sujet à différentes échelles. Car si l'architecture écologique et les démarches environnementales fleurissent à travers le monde pour innover en matière de conception technologique du bâtiment, les problématiques urbanistiques, démographiques et sociologiques occupent également une place prépondérante dans le mécanisme d'évolution de l'habitat.
Une recherche à l'échelle de la société et des communautés fera donc l'objet de la première partie de ce mémoire. Quelle sera la structure de la société d'ici quelques décennies et quels impacts auront ces transformations sur la manière d'habiter et la demande en logement ? Par ailleurs, l'habitat étant à la source des plus grosses consommations d'énergie, quelle sera l'évolution en matière de consommation et de production d'énergie en France et à travers le monde ? A l'échelle urbaine, des concepts soucieux de la durabilité voient le jour en Europe depuis quelques années. Quelles sont ainsi les nouvelles formes urbaines qui permettront de lutter contre le gaspillage d'espace et de ressources ?
Dans une deuxième partie, le point de vue se déplacera à l'échelle du bâtiment, afin de dresser un aperçu des moyens et techniques existant à travers le monde pour réaliser un habitat durable consommant moins d'énergie et de ressources naturelles. Quelles sont les démarches de qualité environnementale qui sont aujourd'hui adaptées au cas spécifique du logement ? Par ailleurs, la technologie peut permettre aujourd'hui de réaliser d'importantes économies d'énergie au sein des bâtiments. Dans quelle mesure les énergies renouvelables, les nouveaux matériaux et les techniques de récupération permettent-elle de limiter le gaspillage des ressources et les rejets polluants dans un projet d'habitation ?
Enfin, ce mémoire s'achèvera avec une troisième partie spécifiquement dédiée au marché de la construction environnementale. Dans une société où l'argent est « le nerf de la guerre », il n'est pas possible d'imaginer un passage vers le logement durable sans que celui-ci soit à la fois rentable et réalisable. Les préoccupations environnementales sont importantes car elle relève de la survie de l'homme mais paradoxalement elles ne suffiront probablement pas à une prise de conscience massive. Pour qu'il se développe, l'habitat durable doit donc devenir un produit à la fois intéressant pour l'acheteur et pour le vendeur. Le logement écologique représente-t-il un nouveau credo pour le marché du bâtiment et constitue-t-il des avantages décisifs pour le maître d'ouvrage ? Par ailleurs, le développement de ce nouveau secteur engendrera de nouveaux besoins en matière de recherche, de formation et d'information. A quelles conditions une mutation radicale du secteur de la construction est-elle ainsi possible ?
Mots clés: logement, habitat, durable, étude, analyse, parc de logement, demande immobilière, tissu urbain résidentiel, consommation d'énergie, énergie, étalement urbain, quartiers environnementaux, démarche HQE, matériaux écologiques, isolants, perspectives
[...] Ecologique : Qui respecte l'environnement. Cependant, la notion d'environnement est elle-même vaste et recouvre aussi bien l'environnement extérieur (la nature, la planète, ) que l'environnement intérieur des bâtiments. Ainsi, un matériau écologique est à la fois un matériau recyclable, un matériau dont la fabrication et le transport sont peu coûteux en énergie grise, et un matériau qui n'a pas d'impacts négatifs sur la santé des occupants de l'habitation. Si cet idéal n'est pas facilement atteignable, il est cependant possible de choisir ses matériaux en fonction de critères écologiques. [...]
[...] C'est pourquoi le standard passe par un triple vitrage à faible émissivité, pour lequel les déperditions sont diminuées de moitié par rapport à un double vitrage classique. Avec un tel niveau d'isolation, les surfaces vitrées peuvent occuper plus de place sur le bâtiment, notamment parce qu'elles ont l'avantage de produire de la chaleur solaire passive. Mais il faut privilégier de grandes baies vitrées à un grand nombre de petites fenêtres afin de minimiser les pertes au niveau des châssis. Par ailleurs l'implantation des fenêtres est capitale : les fenêtres placées au nord d'un immeuble sont toujours déficitaires en énergie alors qu'une vitre au sud est excédentaire. [...]
[...] Le manque de flexibilité due aux lourdeurs administratives peut aussi contraindre la mise en œuvre de solutions pionnières et innovantes dans un projet commandé par un maître d'ouvrage public [DUFFAURE-GALLAIS, 2006]. Néanmoins, un maître d'ouvrage public semble être plus enclin à suivre les politiques gouvernementales en faveur du développement durable et peut également trouver un intérêt dans la diminution des coûts d'entretien et de maintenance du bâtiment, puisqu'il en est généralement le gestionnaire à long terme et que ces coûts sont particulièrement élevés dans le cas de logement social (Tableau 8). [...]
[...] L'habitat individuel semble quant à lui plus difficilement convertible Source : Insee, Enquête annuelle de recensement Enjeux et perspectives pour un habitat durable TABLEAU 2 : SURFACE ET NOMBRE DE PIECES DES LOGEMENTS AU 1ER JUILLET 2004 Notons enfin que les logements les plus récents sont également les plus vastes. Ainsi la taille moyenne est passée de 105 (et 3,5 pièces) entre 1990 et 1998 à 113 (et 4 pièces) entre 1999 et 2004. [SESP, 2005] ii) Evolutions sociales et modifications des modes d'habiter : un nouveau rapport au monde Les sociétés changent et avec elles émergent de nouveaux besoins et d'inédits modes de vie. [...]
[...] Aussi, même si il y a de grandes chances que la France reste un pays où le nucléaire prédomine, le 27 Enjeux et perspectives pour un habitat durable développement des énergies renouvelables risque d'avoir un impact important sur le bâtiment et en particulier le logement. Ainsi, depuis les lois de finances 2005 et 2006, des crédits d'impôt spécifiquement dédiés au développement durable et aux économies énergétiques sont à disposition des contribuables français. Ces mesures portent à la fois sur les véhicules peu polluants et les habitations principales, pour lesquelles elles sont destinées à favoriser l'installation d'équipements performants au plan énergétique ou utilisant les énergies renouvelables. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture