C'est presque devenu une banalité d'en parler et pourtant le problème n'en reste pas moins urgent : l'impact des activités humaines sur l'environnement s'accroît d'année en année et entraîne notre planète dans un déclin auquel elle ne pourra bientôt plus faire face. En clair, nous consommons les ressources naturelles à un rythme bien plus important que celui auquel elles se renouvellent, ce qui entraîne une dégradation croissante de nos écosystèmes naturels. Chaque jour nos usines, nos maisons, nos voitures, nos exploitations agricoles ou encore nos centrales énergétiques consomment de plus en plus de ressources naturelles et produisent des déchets augmentant ainsi notre « empreinte écologique » terrestre. Terme lancé par le Worldwild Life Fundation (WWF), l'empreinte écologique est « une estimation de la superficie nécessaire pour répondre à l'ensemble des besoins en ressources naturelles ». Selon le très bon rapport « Planète vivante » publié en 2008, l'empreinte écologique des activités humaines sur l'environnement est supérieure de 30% à la capacité productive de la planète, ce qui veut dire qu'à l'allure où nous consommons, il nous faudrait 1,3 fois la surface de la Terre pour maintenir l'équilibre !
Un séjour de trois mois en Inde, un pays où la consommation des ressources est poussée à l'extrême et où la pollution fait partie du quotidien de ses habitants, m'a récemment fait prendre conscience de l'ampleur du problème. Pour la plupart des acteurs de notre planète, la prise de conscience est très lente, pourtant certains éléments nous permettent de voir concrètement l'ampleur des dégâts : raréfaction des ressources et augmentation du cours des matières premières, avancée de la pollution, réchauffement climatique... Chacun d'entre nous est concerné car ces dérèglements viennent dégrader les conditions de vie sur notre planète, et l'ignorer serait comme s'autodétruire. L'inversion de la tendance ne pourra se faire qu'à une seule condition : que tous les acteurs s'y mettent, Etats, entreprises, individus... C'est justement l'objectif du développement durable qui propose d'allier performance économique, sociale et environnementale pour soutenir une croissance durable permettant de « répondre à nos besoins sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs » .
Les entreprises sont largement concernées par le développement durable car elles ont toutes les cartes en main pour inverser la tendance : consommatrices de ressources, productrices de déchets, mais aussi créatrices de valeur, elles peuvent agir concrètement dans ce sens. Une des démarches qu'elles peuvent mener, et l'objet même de ce mémoire, est la démarche de supply chain verte qui consiste à « réduire l'empreinte écologique d'un produit tout au long de son cycle de vie ». Cette démarche, qui peut être très bénéfique pour l'entreprise en termes de création de valeur, résulte de plusieurs tendances. D'abord, la nécessité de réduire les coûts de production va pousser l'entreprise à consommer moins de ressources et d'énergie, ensuite, de plus en plus de consommateurs demandent des produits moins gourmands en énergie, et enfin, la nécessité de « responsabiliser » les activités de l'entreprise envers l'environnement est devenue aujourd'hui une obligation pour rester crédible aux yeux de la société. D'autant plus que les mouvements sociaux et citoyens n'hésitent pas à faire pression pour obtenir des comptes et exiger des changements.
Dans ce contexte alarmant, ne pas reconnaître sa responsabilité serait s'exposer à un gros risque en termes de réputation et d'image. C'est d'ailleurs ce dernier facteur qui incite bon nombre d'entreprises à se lancer dans une démarche de développement durable. Le problème est que certaines entreprises dont l'activité est pourtant très polluante n'hésitent pas à se servir de ce concept pour embellir leur image alors qu'elles ne mettent aucune mesure en place pour diminuer leurs impacts. La question que nous pouvons alors nous poser est la suivante : dans quelles mesures une entreprise est-elle réellement engagée dans la supply chain verte ? En effet il ne suffit pas de communiquer et de déclarer ses intentions, ce qu'attendent les clients, les associations, et la société en général, se sont des véritables mesures qui permettent de diminuer les atteintes à l'environnement ainsi que la preuve de leur mise en œuvre.
[...] Mettre et maintenir le site en conformité avec la loi et les règlementations environnementales applicables au niveau local, régional, international et internes du Groupe Valeo. Prévenir la pollution grâce au design, à la fabrication, au conditionnement et au recyclage des produits, en minimisant les effets nocifs sur l'environnement. Réduire la consommation d'énergie et optimiser l'utilisation des ressources naturelles. Dialoguer avec les clients et les fournisseurs pour améliorer la gestion globale de l'environnement. Implanter un système de mesure qui permet de vérifier la continuité dans l'amélioration du système de gestion de l'environnement. [...]
[...] Optimiser les transports des personnes et des produits afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Promouvoir chez nos fournisseurs et sous-traitants la mise en place de démarches de développement durable. Source : http://www.valeo.com/fr/accueil/le-groupe/developpement- durable.html Des 15 grands principes de la charte, au moins 4 traduisent un engagement dans la supply chain verte. Par ailleurs on remarquera que dans bon nombre d'entreprises la réduction de la consommation des ressources et des transports fait partie des principes favoris en matière de développement durable. [...]
[...] Ce mode de transport plus économique et plus respectueux de l'environnement gère environ tonnes de marchandises par an, soit palettes entre les 2 entrepôts de Monoprix situé en Seine-et-Marne et en gare de Paris- Bercy. Deux catégories de produits sont concernées : les boissons sans alcool et les marchandises générales telles que le textile, les articles de loisirs, etc. car ceux-ci ne nécessitent pas d'exigences particulières comme les produits frais. Cette mesure permet de réduire les émissions de CO2 de 280 tonnes équivalent CO2 par an, et évite de faire rentrer aux heures de pointe dans Paris près de camions par an. [...]
[...] Ils contiennent des informations sur les matériaux utilisés, leurs origines et certifications, le pourcentage de matériaux recyclés qu'ils contiennent, les certifications usines et procédés de fabrication, les emballages et la recyclabilité des produits. Un des produits éco-conçus de Steelcase est le siège Please pour lequel l'entreprise a : - limité les rejets de polluants et la consommation d'énergie en phase de production - Augmenté de la démontabilité du produit en fin de vie grâce à un système de clipage et de vissage, plus pratique que la colle. [...]
[...] Cela signifie que l'entreprise est déjà à un stade bien avancé dans le développement durable, et que la politique environnementale fait partie des valeurs de l'entreprise. L'étude de Tatiana Reyes recense également les principaux obstacles à la mise en place d'une démarche d'éco-conception : Le manque de communication et d'information (informations sur les bénéfices de la démarche, retour d'expérience des autres entreprises . ) Les coûts (difficultés à satisfaire les exigences environnementales aux coûts ciblés, absence de retour sur investissement, soutien économique faible . [...]
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