Commerce équitable, développement durable, finance solidaire…sont autant de termes qui reviennent de plus en plus dans l'actualité, à mesure que les actions entreprises pour lutter contre un capitalisme jugé dévastateur se succèdent.
Pour comprendre les raisons de cette émergence, il faut commencer par revenir sur les raisons de la crise des modèles sociaux européens. Ces modèles, qui ont progressivement émergé dans les années d'après-guerre, associaient quasi plein emploi, conso de masse et dialogue entre partenaires sociaux. Les inégalités n'avaient pas disparu, encore moins la pauvreté, mais la croissance permettait à tous de croire en un avenir meilleur, pour soi et pour ses enfants. La volonté des états démocratiques de veiller à la cohésion sociale sur leur territoire, la puissance du mouvement ouvrier organisé et le souci de cohésion sociale du patronat concourraient à assurer un relatif consensus permettant de limiter la violence des rapports sociaux.
Cet équilibre, dont ne profitaient qu'une minorité de la population mondiale, a été progressivement bouleversé dans le dernier quart du XXème siècle, sous l'effet de trois grandes transformations : le ralentissement de la croissance dans un grand nombre de pays riches, avec pour conséquence la montée du chômage de masse ; la mondialisation sous la forme d'une extension à l'ensemble de la planète du capitalisme et d'une libéralisation des flux de capitaux,de biens et de services ; la prise de conscience du caractère fini de notre planète et du caractère destructeur du productivisme.
Le développement durable, apparu il y a maintenant une quinzaine d'années, s'est rapidement imposé comme étant la réponse la plus adéquate aux problèmes qui se posent actuellement. Mais pour certains, le développement durable n'est qu'un concept antinomique, un oxymoron utilisé par nos politiques pour nous faire croire à l'impossible.
Ce mémoire a pour objet de démontrer le contraire, et de prouver que l'économie capitaliste est compatible avec un développement durable. Le monde des affaires est bien à l'origine de la plupart de nos défis écologiques, mais il demeure la seule institution de la planète qui soit suffisamment importante, relativement bien gérée et qui possède les ressources suffisantes pour résoudre ces défis.
Devant la multiplicité des discours et opinions qui existent sur le sujet et qui risquent de dérouter le citoyen, il nous a semblé important de redéfinir le concept du développement durable, avant d'analyser pourquoi notre système économique actuel n'est plus viable.
Nous exposerons et expliciterons en seconde partie de ce mémoire une alternative au capitalisme économique, qui réconcilie les intérêts des capitalistes avec ceux des partisans d'un développement plus raisonné.
La troisième et dernière partie présentera des cas d'application pratiques au monde de l'entreprise.
[...] Ces philosophes avaient une vision déiste de Dieu : ils croyaient en un Dieu créateur, mais pas en son instrumentalisation religieuse. Ils rejetaient donc toute la théologie chrétienne et la promesse d'une vie après la mort. Les efforts humains devaient donc se concentrer à améliorer la société contemporaine et non celle des générations futures. Les découvertes scientifiques, la Révolution Industrielle et l'économie néoclassique trouvent leurs racines dans le Siècle des Lumières. L' homo oeconomicus est par définition un homme parfaitement rationnel. Il fait des choix cohérents, dans le but de se rapprocher du but qu'il s'est fixé. [...]
[...] Un certain nombre de changements déterminants sont indispensables. Le plus urgent est d'harmoniser les signaux que les individus et les entreprises reçoivent du marché, et les incitations qu'ils perçoivent, avec les réalités économiques et environnementales. Dans une économie de marché, le signal le plus fort et le plus répandu est le prix. Aujourd'hui, les prix de l'énergie et des ressources sont faussés par l'intervention des pouvoirs publics sur le marché. Incitations fiscales et financières, politiques de tarification et de commercialisation, politiques de taux de change et politiques protectionnistes, toutes exercent une influence sur les quantités d'énergie et de matières nécessaires à la croissance et sur la mesure dans laquelle cette croissance enrichit ou détruit le patrimoine écologique. [...]
[...] Le gouvernement doit aussi maintenir un environnement économique stable pour encourager l'emploi et l'investissement, en mettant en place des politiques macroéconomiques adéquates. Les théories économiques et les politiques actuelles concernant le rôle du gouvernement dans la gestion de l'économie privée sont tout à fait soutenables. Elles doivent seulement être ajustées afin d'accommoder les conditions requises pour atteindre une plus grande soutenabilité écologique et sociale. Le but de la macroéconomie doit donc changer : il ne doit plus s'agir d'atteindre une croissance économique maximale, mais plutôt d'atteindre un développement économique plus durable. [...]
[...] Cependant elle n'est pas juridiquement contraignante. Au contraire, elle reconnaît la souveraineté des États à exploiter leurs propres ressources selon leur politique d'environnement et de développement À l'issue de cette conférence, cinq textes sont cosignés par 173 chefs d'État. Ce sont : - La Déclaration de Rio sur l'environnement et le développement ; - La Convention sur les changements climatiques ; - La Convention sur la biodiversité ; - La Déclaration des principes relatifs aux forêts ; - L'Agenda 21, un programme d'action international fixant des objectifs en matière d'environnement et de développement. [...]
[...] Bien que les salariés travaillant dans une entreprise durable sont libres de prendre leurs propres décisions, ils doivent le faire en suivant une démarche holistique : ils doivent tenir compte de l'impact que leurs décisions aura sur les dimensions économiques, écologiques et sociales de l'entreprise. L'entreprise durable est une organisation holistique, diverse, individuelle et interdépendante. Beaucoup de managers dirigeant des organisations, s'étant engagés sur la voie du développement durable, ont adopté le concept du triple résultat (ou triple bottom line dans la langue d'origine). [...]
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