Le concept de développement durable est à la fois rassembleur et contesté. Certains lui reprochent de vouloir tout, et donc, rien dire. De nombreux projets, ou actions se réclament du développement durable mais ne sont en réalité qu'un semblant de pratiques dites « vertes », un instrument marketing ou un mode d'action « en vogue ». Il y a aussi ceux qui jugent le terme trop galvaudé, puisqu'inévitablement basé sur des compromis ou des consensus, pour permettre une vraie « révolution » du modèle de la croissance économique de la société industrielle.
Une mesure qui conviendra à tous et qui sera dans l'intérêt de chacun n'est pas imaginable car « il y est question de choix collectifs, d'assentiments individuels, de priorités financières, de maîtrise et d'écologie, autrement dit de contradictions difficiles à résoudre tant elles concernent le quotidien du citoyen et le souci du long terme » (Alain ETCHEGOYEN, 2003), mais ne doit-on pas tendre vers cet idéal, celui là même qui rend la société plus équitable et plus juste.
D'autres lui reprochent d'empêcher la croissance économique. La question est effectivement très complexe et oppose les différents courants de pensée alors même que l'on s'interroge encore sur la pertinence des termes : durable, viable ou soutenable ? Si le terme fait débat, les politiques publiques et les actions sur le terrain se sont imprégnées de ce cadre de référence, à des niveaux et des échelles différents, donnant par la même, une impression que le concept est en aucun cas contesté.
L'application du paradigme du développement durable par les politiques publiques a atteint tout naturellement le domaine des transports. Depuis 1992 et la conférence de Rio, le passage du modèle du développement par la croissance économique à celui du développement durable a conduit, en ce qui concerne le développement urbain, à dénoncer la non durabilité du modèle de transport fondé sur l'automobile. Celui qui aux yeux de beaucoup est LE responsable « visible » d'un réchauffement climatique de plus en plus décrié, et dont on fait écho dans la sphère médiatique.
Il ne fait aucun doute que la voiture est bel et bien un élément majeur de la mobilité dans la société « moderne », celle de la société motorisée décrite par Marc WIEL, en partie responsable de certains maux urbains. L'accroissement de la mobilité trouve son origine dans l'évolution des modes de vie. On vit différemment qu'il y a 50 ans. Et la Norvège n'a pas échappé, bien évidemment, à ce changement sociétal.
Au-delà de la question de la mobilité, l'évolution urbaine sera le deuxième pan de ma réflexion. J'associerai ces deux thèmes pour n'en faire qu'un. « Dès lors que les trois quarts environ de la population des pays et de l'OCDE résident maintenant dans des zones urbaines, la plupart des problèmes de santé et d'environnement liés aux transports se posent dans les villes et leurs environs. C'est pourquoi la configuration et l'extension des zones urbaines sont des facteurs fondamentaux à prendre en considération dans les stratégies de développement durable » (rapport CEMT, 2002). Il me semble que la mobilité urbaine est un des enjeux majeurs du développement durable. Il est donc essentiel de bâtir une stratégie autre que celle en place, pour donner une tournure nouvelle à l'évolution du trafic automobile en milieu urbain.
Des alternatives connues existent mais elles ont du mal à trouver un écho favorable auprès d'individus habitués au confort de la voiture individuelle. A Trondheim, nous verrons si les initiatives politiques en faveur de mobilités dites « durables » trouvent une résonance favorable auprès des usagers. On essaiera de mettre en lumière les différentes échelles d'action, où enjeux et conceptions diffèrent suivant le niveau d'intervention mais permettent une pluralité et une diversité des politiques locales menées. Dans un pays tel que la Norvège où l'on y gouverne différemment qu'en France, les débats et les projets sont probablement enrichis par cette multitude d'acteurs.
En quoi les mobilités à Trondheim tendent vers la durabilité ? Le contexte local est-il favorable à la mise en place d'une politique de mobilité durable ? Quelles sont les contributions du développement durable à cette politique ?
[...] L'intérêt majeur d'un tel programme a été de permettre la diffusion des connaissances, des initiatives, des techniques et des savoir-faire en matière d'internalisation des coûts de mobilité dans l'Union européenne et les pays partenaires comme la Norvège. Cet objectif est en parfaite adéquation avec les recommandations du concept de mobilité durable à savoir : contribuer à la diffusion des expériences dans le domaine des mobilités et des transports. Des objectifs locaux 1. Présentation du programme à Trondheim La partie norvégienne du projet européen PROGRESS a été établi à Trondheim pour différentes raisons. [...]
[...] Le niveau de vie de la population norvégienne est parmi le plus élevé au monde. Aussi, une corrélation est faite entre les déplacements et le niveau de vie. Tout d'abord, il existe peu de logements sociaux ou à loyer modéré qui, comme en France, sont intégrés au sein même de la ville et contribuent à la densifier, car les Norvégiens ont, dans la majorité des cas, le revenu nécessaire pour accéder à un logement individuel. Il s'agit d'un premier constat. [...]
[...] Des initiatives innovantes 3. Zoom sur une initiative scandinave : Växjö en suède 5 III) LES ENJEUX Les enjeux climatiques 1. L'impact des transports sur l'effet de serre 2. L'enjeu de réduction des émissions 3. La mobilisation internationale La maîtrise de l'étalement urbain 1. La prise de conscience de l'étalement urbain 2. Outils et démarches 3. Une stratégie de densification des espaces urbains PARTIE II : LE CONTEXTE LOCAL ET LA MOBILITE A TRONDHEIM 6 LE CONTEXTE NATIONAL ET LOCAL La Norvège 1. [...]
[...] Une ville en phase avec le développement urbain durable La ville de Trondheim est très sensibilisée par les problèmes environnementaux à l'image de ses voisines norvégiennes et plus généralement scandinaves. Pour autant, tout n'est pas parfait, et de nombreuses choses restent à changer. Mais désormais toute la stratégie du développement de la ville est réalisée dans une perspective de développement durable. Ainsi pour être en phase avec son Agenda 21 et son Miljøpakke la commune de Trondheim a apporté une réflexion globale sur sa politique en matière d'énergie ou encore de transport. [...]
[...] En avril des personnes interrogées y étaient apposées (même pourcentage qu'à Oslo). En juin 1993 (près de deux ans après la mise en place du péage), les opposants ne représentaient plus que 33% des personnes interrogées, mais la proportion de personnes indifférentes était élevée La national cycling strategy en Norvège Le ministre des Transports et de la Communication, Torild Skogsholm, a dit la chose suivante à propos de la stratégie nationale pour le développement du vélo dans une déclaration faite à la conférence nationale du vélo à Drammen le 23 septembre 2002. [...]
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