Le secteur automobile peut-il faire face à l'inévitable émergence du développement durable, entendu comme un « développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs » ? Cette question est-elle pertinente ? Pourquoi peut-on et doit-on se la poser aujourd'hui ? Cette interrogation paraît légitime à plusieurs titres. En premier lieu, il est évident que l'activité, basée sur plusieurs ressources naturelles épuisables, sera dans l'obligation d'innover et de se renouveler dans les années à venir. Ce constat, renforcé par le développement massif de l'industrie automobile dans les pays émergents, justifie à lui seul l'enjeu écologique du développement durable dans ce secteur. Mais cette transformation, si louable soit-elle, est difficile à accepter pour les acteurs du marché concerné tant l'inconnu et la peur du changement leur font craindre un effondrement économique de l'activité. En effet, investir dans le développement durable, tant au niveau de la préservation de l'environnement que dans la réalisation d'actes permettant une meilleure cohésion sociale, coûte énormément en temps et en argent, à l'entreprise. S'ajoute à cela une dernière contrainte du secteur venant appuyer notre volonté de légitimer cette interrogation. Dans un secteur en pleine maturité, où les marges diminuent constamment, l'enjeu d'une participation des entreprises à une meilleure cohésion sociale apparaît clairement comme un frein supplémentaire à un développement durable. Développement entendu là comme une croissance soutenable sur le long terme.
La problématique du développement durable est plus que jamais d'actualité, mise en avant par sa composante la plus visible : la préoccupation écologique. Cependant, l'urgence de la situation se heurte au facteur humain, difficilement quantifiable. S'il semble que la majorité des pays « développés » ait pris conscience des réalités écologiques et sanitaires, ils ont du mal à renoncer à un confort au quotidien. Le secteur automobile, où le « seul métier du transport dégage 18% des émissions mondiales de CO2 », est particulièrement touché par ce phénomène. Non seulement il est montré du doigt pour les problèmes écologiques actuels, mais aussi confronté à de nombreuses contraintes économiques et éthiques. Si le développement durable est une notion difficile à définir, elle semble encore plus délicate à encadrer et diriger pour les acteurs de l'industrie automobile. De plus, dans le cas où elle proposerait de véritables axes d'amélioration dans la stratégie des entreprises automobiles, reste à savoir si les changements engagés seront rentables pour l'entreprise.
Il sera donc nécessaire, en préambule, de définir les termes que nous emploierons et notamment l'expression « développement durable ». Le présent mémoire comporte quatre parties. Nous définirons dans la première le concept de développement durable, ainsi que son pilotage. La seconde partie nous permettra de préciser notre sujet au secteur de l'automobile. Nous déterminerons, les facteurs clés qui permettent aux entreprises de rentabiliser leurs investissements dans le développement durable ; et les moyens dont elles disposent pour rester compétitives. Le troisième chapitre sera consacré à l'exemple de l'équipementier Valeo. Nous appliquerons notre réflexion aux différents processus de l'entreprise. Enfin, le dernier acte s'apparentera à une recommandation générale pour l'avenir, où nous mettrons en évidence le rôle primordial des lobbies mondiaux. (...)
[...] Cependant on ne peut comprendre le développement durable qu'à travers les performances des pays en termes d'empreinte écologique et d'IDH. Ce sont le degré d'utilisation des nouvelles technologies, la dépendance au Pétrole, au Charbon et aux énergies fossiles en générale, l'engagement auprès des pays en difficulté, l'aide au commerce extérieur qui nous permettent d'évaluer les performances du développement durable. Il est donc nécessaire de ne pas s'en tenir à une stricte définition théorique, aussi complète soit-elle, pour comprendre les enjeux actuels du développement durable. Pour cela, nous allons appliquer le concept de développement durable au marché de l'automobile. [...]
[...] Elles doivent ensuite permettre une communication claire, précise et immédiate sur les risques encourus. La RSE ne doit cependant pas être une communication manipulatrice où la seule raison de sa mise en place serait un bénéfice commercial d'amélioration de sa réputation auprès du public et des gouvernements. Elle doit se traduire par des actions concrètes. Les aspects culturels. Mettre en place la RSE demande de changer certains référents aux risques, notamment en matière d'écologie et d'industrie. Certains comportements proches du sophisme peuvent biaiser une approche réussie de la RSE chez les équipementiers automobiles. [...]
[...] Avec une croissance moyenne de 25% par an, on comprend l'engouement des équipementiers automobiles pour les Joint Venture et autre fusion avec les équipementiers locaux. Ils ont la possibilité de réduire leurs coûts de production en délocalisant une partie de leur activité quand les marges sont sous pression à cause de la hausse du prix des matières premières (pétrole et cuivre tout particulièrement). La politique d'Outsourcing menée depuis les années 90 par les constructeurs européens ont permis aux équipementiers de prendre plus d'importance dans la valeur ajoutée du véhicule fini, passant de 50% en 1990 à 75% de nos jours. [...]
[...] Préserver la planète des catastrophes naturelles pour garantir le confort de vie des générations futures, aider à une meilleure cohésion sociale et dynamiser l'économie mondiale à travers la bonne santé des marchés automobiles. Diminuer l'impact négatif de la production sur les milieux environnemental, humain et économique Aider à la préservation du milieu naturel pour les générations futures. Face à une concurrence et une demande croissante, l'industrie automobile se doit de gagner en autonomie vis-à-vis du pétrole en mettant en œuvre des solutions innovantes. [...]
[...] Ces coûts, répercutés sur le prix final des produits entrainent une baisse de la compétitivité de l'entreprise. L'entreprise enregistre moins de profits, ce qui a une conséquence négative sur le cours de l'action et donc sur la performance du portefeuille ISR. Cependant, on ne peut se fier à des spéculations pour mesurer le véritable impact de la performance de l'ISR sur l'entreprise. Aussi, les mesures réelles permettent de constater que l'ISR est aussi performant que l'investissement classique. Malheureusement les études analysant les indices de l'ISR sont rares. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture