Le souci du mieux-être pousse l'homme à rechercher des voies et moyens pour éviter ou s'adopter aux situations de crises. Ainsi des scientifiques, humanistes, économistes, professeurs, fonctionnaires nationaux et internationaux ainsi que des industriels de 53 pays, préoccupés des problèmes complexes auxquels doivent faire face toutes les sociétés, tant industrialisées qu'en développement, fondent en 1968 une association internationale apolitique dénommée « Club de Rome ». Une étude demandée par ce club, aboutissant à un rapport intitulé « Halte à la croissance », sous titré Rapport sur les limites de la croissance, souligne les dangers écologiques de la croissance économique et démographique que connaît le monde en 1970. Ce rapport a suscité des controverses et a entraîné la naissance de plusieurs initiatives. De ce fait en 1979, la première conférence mondiale sur le climat tenue à Genève par l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM), lance d'une part, un programme mondial de recherche dénommée Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) et d'autre part, l' « International Council of Scientific Union ». Aussi, la Commission Mondiale sur l'Environnement et le Développement publie le Rapport de Brundtland (1987) : « Our commun future ». Ce rapport définit la politique nécessaire pour parvenir à un Développement Durable en décriant les effets néfastes causés à l'environnement par les actions anthropiques. Cette prise de conscience amena les Etats et les gouvernants à réfléchir sur un développement qui tient compte des préoccupations des générations actuelles sans compromettre celles des générations futures. Dans cette optique, pour une réponse internationale concertée sur le changement climatique, un document : ‘‘Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC)'' a été rédigé et soumis au « Sommet de la Terre » (1992) pour adoption afin de gérer d'une manière globale les questions de Climat.
Le climat se définit comme le "temps prévu" ou comme l'expression statistique à long terme du temps à court terme. Quand des changements dans celui-ci se produisent, nous appelons ces derniers des changements climatiques. La Convention – Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et son Protocole de Kyoto (1997) encouragent la gestion rationnelle, la conservation des ressources naturelles et le renforcement des puits et réservoirs de tous les Gaz à Effet de Serre (GES) notamment les écosystèmes terrestres, côtiers, marins, les océans, la biomasse et les forêts.
Les forêts couvrent environ un tiers de la surface émergée du globe. Elles sont surtout caractérisées par une importante biomasse et une forte production. Elles ont des fonctions variées telles que :
-Constituer des écrans efficaces contre des vents et les érosions des sols.
-Participer efficacement à l'évapotranspiration et faciliter les infiltrations des eaux.
-Intervenir dans la production énergétique et servir de réserves biologiques des espèces.
-Participer activement dans la répartition climatique.
-Absorber les polluants chimiques présents dns le sol.
-Participer activement dans la régulation de certains gaz (Photosynthèse).
Chaque année, la biosphère absorbe par les plantes 2.1011 tonnes de carbone et relâche par la respiration et la fermentation une quantité identique dans l'atmosphère. II est estimé qu'une réduction de 40% des émissions liées aux activités de l'homme serait nécessaire pour amoindrir les effets d'un changement climatique.
Problématique :
Au cours du siècle dernier la pression sur les ressources naturelles a atteint son paroxysme à telle enseigne que divers rapports, traités et engagements ont été publiées pour une prise en compte de l'environnement dans le développement afin de garantir la capacité des générations présentes et futures à satisfaire leurs besoins. Ainsi, depuis le rapport du Club de Rome en passant par le rapport de Brundtland et la Conférence des Nations Unies sur l'Environnement (CNUE) à Stockholm en 1972, plusieurs initiatives ont été enclenchées par les organismes internationaux pour une gestion collective des problèmes planétaires. Le coup d'envoi d'un programme de lutte mondiale contre les changements climatiques, la protection de la biodiversité et l'élimination des produits toxiques a été donné par la déclaration de Rio. Parmi les traités et engagements qui ont été dégagés au cours de ce sommet, il y a :
-le programme « Agenda 21 » qui comprend 2 500 recommandations
-la Convention sur la diversité biologique
-la Convention sur la lutte contre la désertification
-La Convention - Cadre sur les changements climatiques
-la déclaration sur la gestion, la conservation et le développement durable des forêts.
[...] La stratégie du Cameroun est de transformer la question des changements climatiques en opportunités économiques. Dans ce contexte, le pays voudrait faciliter aux entreprises camerounaises comme étrangères, l'utilisation de l'obligation des pays développés de réduire leur émission de GES, à obtenir leur réduction au Cameroun par des activités concrètes qui réduisent les émissions ou facilitent la séquestration. C'est la raison pour laquelle le Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature a créé le comité national MDP en janvier 2006, avec pour principale mission de faciliter et de promouvoir le développement des projets MDP. [...]
[...] Conclusion générale Depuis les années 1968, les changements climatiques ont fait la préoccupation de plus d'un. Des initiatives pour une prise de conscience sont organisées çà et là dans le monde et ont abouti à la signature de la CCNUCC au Sommet de la Terre à Rio en 1992 et son Protocole de Kyoto en 1997. Notre étude nous a permis de ressortir l'essence ou la face cachée de l'Iceberg qu'est la CCNUCC et le Protocole de Kyoto face à la gestion des forêts d'Afrique Centrale d'une part et d'autre part les enjeux de ces Changements Climatiques pour l'Afrique centrale. [...]
[...] Quels en sont les enjeux pour l'Afrique Centrale ? Intérêt L'intérêt de ce travail se situe à plusieurs niveaux : Intérêt politique Pour les décideurs et les responsables en charge de la gestion de l'environnement, cette étude précise les nouvelles donnes de la gestion forestière tout en proposant une lecture en filigrane de la Convention - Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques et le Protocole de Kyoto aux regards de leurs mécanismes financiers. Intérêt socio-économique La gestion durable des forêts oblige les Etats à prendre en compte les préoccupations des populations locales, autochtones ou riveraines de ces forêts tout en maximisant les retombés économiques. [...]
[...] L'essence de la Convention - Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et le Protocole de Kyoto en rapport avec les forêts d'Afrique Centrale Nous aborderons cette partie sur deux axes : les changements climatiques et la gestion des forêts d'Afrique Centrale. Changements Climatiques Les changements Climatiques font l'objet du Protocole de Kyoto et la CCNUCC 1-Convention - Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) Selon l'article premier de la CCNUCC, on entend par changements climatiques des changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l'atmosphère mondiale qui vient s'ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables Le document de la CCNUCC du 9 mai 1992 a été ouvert à la signature lors de la Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement (CNUED), également appelée "Sommet de la Terre", à Rio de Janeiro, Brésil, le 4 juin 1992. [...]
[...] Est-il nécessaire et possible d'organiser des activités B&R de petite échelle, notamment en agroforesterie et foresterie urbaine? Existe-t-il un service de vulgarisation pour y aider? La CCNUCC oblige les pays en développement à soumettre périodiquement des inventaires nationaux des émissions de GES par source et des prélèvements par puits de carbone dans le cadre de leurs communications nationales. Les pays industrialisés doivent financer ces évaluations par le biais du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM). La FAO a mis au point un programme de soutien et des méthodes pour les évaluations forestières nationales qui sont mis en place dans un certain nombre de pays d'Afrique et devraient l'être dans beaucoup d'autres, compte tenu de la nouvelle urgence découlant des obligations de la CCNUCC. [...]
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