Peut-on continuer indéfiniment à jouer avec le feu, et pratiquer la politique de l'autruche jusqu'à commettre l'irréparable pour s'apercevoir qu'il est grand temps d'agir ? Notre remarquable capacité de procrastination nous conduit progressivement jusqu'au point de non retour, point où il sera trop tard pour envisager agir. Aujourd'hui, est-il nécessaire de rappeler que trop d'indicateurs sont au rouge, les ressources s'épuisent, les espèces animales disparaissent, les inégalités s'accroissent, les catastrophes naturelles se multiplient, les erreurs et bêtises humaines se cumulent...
Cette accablante réalité a tout l'air d'un scénario catastrophe, le scénario actuel du monde dans lequel nous vivons : un monde injuste, inégalitaire, insoutenable économiquement et éthiquement.
Les causes de la crise écologique, sociale, économique qui nous frappent sont multiples, mais nos modes de vie en sont pour partie responsables.
Néanmoins, il apparaît que malgré tous les signaux d'alarme, les modes de vie actuels «ne sont pas négociables». Le Sud n'acceptant pas de limiter sa croissance démographique ou sa capacité de consommation future, le Nord n'imaginant pas changer ses modes de vie, l'issue de cette situation qui dure depuis trop longtemps semble être vraiment catastrophique, beaucoup plus que ce qu'elle n'est déjà.
Selon Serge Latouche, il est grand temps de changer vraiment le monde «avant que le changement du monde nous y condamne dans la douleur».
En effet, il est grand temps d'agir.
Il est admis maintenant que l'évolution des comportements, des modes de vie, du système économique et des valeurs de ce monde ne sont plus durables, et nous en sommes responsables.
Effectivement, nos modes de vie ne permettent pas de satisfaire les besoins actuels, épuisent les ressources, et compromettent l'avenir des générations futures.
[...] Nous nous sommes focalisé sur les questions concernant les possibilités de leviers pour faire passer les consommateurs de l'intention à l'action. Par une remise en contexte de la consommation responsable, nous chercherons à comprendre l'importance du rôle du consommateur et les déterminants de sa motivation. Nous verrons ensuite que le mécanisme de prise de décision est complexe mais qu'il est néanmoins possible d'orienter le consommateur dans ses choix. Enfin, nous essaierons de parvenir à une compréhension des logiques de changement, pour pouvoir identifier des leviers d'action efficaces. [...]
[...] L'affichage des informations environnementales s'est rapidement développé depuis 1977 lorsque le premier label a été introduit (l'Ange Bleu allemand). Le sujet a fait l'objet de nombreuses études et débats, non seulement sur les aspects techniques et organisationnels des différentes catégories de labels environnementaux, mais aussi sur l'efficacité des labels environnementaux. Ces labels permettent de réduire les coûts d'information entre les producteurs et les consommateurs.220 Les Eco-‐Labels Au cours des dernières décennies, plusieurs pays, particulièrement européens, ont développé des labels environnementaux, systèmes d'affichage et de certification environnementaux. [...]
[...] Nous préfèrerons donc utiliser le terme de consommation responsable, qui inclue ainsi un plus grand spectre de concepts, et qui semble peut être plus juste étymologiquement. Ibid. p5 Ibid. p Élisabeth Laville, Blandine Barreau, Caroline Le Moign,Dominique Auverlot, Pour une consommation durable p (K. Valaskis et al 1979, G. Fisk 1973), Binninger Anne-‐Sophie et Robert Isabelle, Consommation et développement durable. Vers une segmentation des sensibilités et des comportements La Revue des Sciences de Gestion, n°229, p. [...]
[...] p 52 Les Eco-‐Labels . p 52 Des premiers dispositifs d'affichage environnemental : l'étiquette énergie . p L'affichage environnemental multicritères . p 56 L'expérimentation nationale d'affichage environnemental . p 56 Affichage environnemental : tendances et opinions des français . p 57 Intérêt de l'affichage environnemental . p 57 Le référentiel de l'affichage environnemental . [...]
[...] L'inertie comportementale et la réticence au changement : Un frein important au changement, est celui de l'inertie126, car pour changer ses habitudes il faut en faire la démarche, et les consommateurs maquent généralement de motivation. L'ancrage des habitudes et le manque de réflexe conduisent souvent les consommateurs à ne pas faire l'effort de changer, surtout pour un bénéfice qu'ils estiment comme relatif. Le changement de comportement chez les consommateurs comporte de fortes barrières psychologiques, notamment car leur conception de la consommation responsable est généralement faussée et caricaturée. [...]
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