Le village Badjob se localise dans l'arrondissement de Messondo, département du Nyong et Kellé. Situé en pleine forêt équatoriale, c'est une zone intermédiaire entre les vastes espaces élaéicoles de la SOCAPALM et le reste des terres de l'arrondissement. Les palmeraies de Badjob couvrent une superficie de 916 ha dont 316 ha ont fait l'objet de notre étude. L'étude menée se justifie par la nécessité de concilier l'environnement et le développement dans les espaces où se développe l'élaéiculture.
L'élaéiculture et ses impacts sont au centre des débats actuels à travers le monde et dans la localité de Badjob en particulier. Dans le cas présent, les palmeraies sont à l'origine d'une dégradation progressive de la biodiversité et de pollutions diverses (eau, sol, air). L'objectif de ce travail est de faire un audit environnemental dans les palmeraies industrielles de Badjob. L'implantation de ces palmeraies a entraîné des impacts sur les composantes physiques et humaines.
Les investigations de terrain ont permis de confirmer que les palmeraies industrielles ont entraîné la destruction de plus de 800 essences végétales prisées dont près de 40% ont complètement disparu de la localité de Badjob. Les espèces animales comme les éléphants, les hippopotames, les lions, les buffles sont éteintes et une vingtaine d'autres espèces ont reculé ou sont menacées d'extinction. On remarque aussi que la pollution touche le sol, l'eau, les nuisances sonores, etc. Sur le plan humain, les palmeraies ont créé plus de 2000 emplois. Les ouvriers viennent en majorité du Nord-ouest et du Sud-ouest (60%), seulement 25% de la population locale travaillent dans les palmeraies. Les pistes pour désenclaver le village et les autres équipements socio collectifs (école primaire, église, forage) ont été construites. Cependant, la SOCAPALM qui est le principal investisseur dans l'élaéiculture dans la zone n'a développé aucune politique de gestion durable de l'environnement. Tous ses capitaux sont encore orientés vers la production industrielle.
Un plan de gestion environnemental et social a été conçu pour atténuer les impacts négatifs et bonifier les impacts positifs. Le coût global dudit PGES s'élève à 100 500 000 F CFA. Le rapport d'audit appuyé par le Plan de Gestion environnemental et social réalisé est un outil de travail qui permet de retrouver progressivement l'équilibre environnemental dans la localité de Badjob.
[...] Les différents types d'impacts peuvent être caractérisés par des marques ou symboles (tableau III). Après avoir identifié les impacts, il est possible de faire des commentaires descriptifs sur les différentes interactions entre la composante environnementale affectée et le type d'activité (ibid.). Tableau III : Exemple de matrice d'impact de Léopold En somme, la méthodologie hypothético-déductive, les matériels et outils de collecte et d'analyse des données ont permis d'obtenir les résultats de terrain. Ces résultats sont présentés et discutés dans le chapitre IDENTIFICATION DES ACTIVITES SOURCE D'IMPACTS L'entretien Les activités qui ont un impact sur les composantes environnementales sont l'abattage, le rabattage, le sarclage, la fertilisation chimique, la pulvérisation chimique, l'élagage et le ramassage des palmes L'abattage et le rabattage L'abattage est la coupe systématique de tous les ligneux. [...]
[...] L'arrêté 070/MINEP du 08 Mars 2005 fixant les différentes catégories d'opérations dont la réalisation est soumise à une étude d'impact environnemental vient renforcer la loi cadre portant protection de l'environnement. Ce texte juridique, en son article recommande une EIE à toute exploitation agricole supérieure à 100 ha. Il précise les types d'études d'impacts qui s'appliquent aux projets et le contenu du rapport de chaque étude. Dans le contexte actuel, l'Audit environnemental préliminaire proposé dans les palmeraies industrielles de Badjob applique les mêmes procédures et textes juridiques que les EIE. L'application des textes juridiques qui précèdent doit être facilitée par les institutions étatiques et la société civile. [...]
[...] L'extension des palmeraies à l'heure actuelle au Cameroun est sans précédent. Le palmier à huile est une plante d'une importance capitale dans le milieu rural camerounais en particulier dans la région d'Eseka sur un double plan. Dans un premier temps, c'est une culture de rente pourvoyeuse de revenus aux populations. Dans un deuxième temps, c'est une source d'alimentation, car elle entre dans la préparation de la plupart des mets locaux. Entre 1970 et 1973, plus de 2200 hectares de palmeraies ont été créés dans la région. [...]
[...] Les ouvriers qui travaillent dans les palmeraies viennent de régions et pays divers. Les allogènes sont libres de véhiculer leur culture et d'accéder aussi à l'éducation culturelle des autochtones. Dans certains villages, les cérémonies sont organisées chaque année pour que les différents peuples présentent leur culture à travers les danses, l'artisanat, la gastronomie, etc RECOMMANDATIONS Les recommandations dans ce contexte sont les canevas qui peuvent contribuer à résoudre un grand nombre de problèmes qui se posent dans la région d'étude. [...]
[...] Date . Nom et prénom . Age . Etat matrimonial . Nombre d'enfants . Religion . Origine . Depuis combien de temps travaillez-vous dans les plantations ? . Quel est votre statut ? Ouvrier temporaire Ouvrier permanent Etes-vous logé par la société ? [...]
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