La décision de créer une route est prise à la suite d'études économiques et relève souvent de considérations politiques; les arguments qui la motivent sont divers: nécessité de désenclaver une région ou une ville, de répondre à une demande croissante du trafic incompatible avec la voirie disponible, d'améliorer la sécurité dans certaines zones.
[...] 11) Terrassement et mise en forme du sol. Elles dépendent de la nature des sols rencontrés et font appel à des matériels très variés: matériels de perforation pour briser les rochers à l'explosif, c'est le déroctage; pour désorganiser les gros blocs, on utilise les déchireurs (ou rippers), sortes de dents traînées par un tracteur à chenille. Une fois les terrassements ainsi que les éventuels travaux annexes (tranchées, fossés) achevés, on procède au réglage et au compactage d'une couche de forme, généralement constituée par un matériau rapporté pour les chaussées à fort trafic, qui permet d'homogénéiser les caractéristiques du sol de fondation. [...]
[...] Constitution et rôle de la chaussée. La chaussée doit normalement assurer, pendant un temps relativement long, des qualités de surface satisfaisantes: uniformité du profil en long et absence d'orniérage du profil en travers, pour épargner des vibrations exagérées aux véhicules et offrir une résistance suffisante au glissement. Une chaussée comporte, en général, trois couches: la fondation, la couche de base et la couche de surface. Parfois, les deux dernières couches sont remplacées par une dalle en béton de ciment. Les différents matériaux. [...]
[...] Les couches de surface en béton de ciment sont réalisées à l'aide d'un béton classique; tous les 5 ou 6 la dalle est sciée sur une hauteur du quart ou du sixième de son épaisseur pour permettre au matériau de faire son retrait sans provoquer une fissuration anarchique. La technique la plus récente consiste à réaliser une dalle en béton armé continue: aucune rainure sciée n'est alors pratiquée, car la fissuration est uniformément répartie (microfissures) grâce à la présence des armatures en acier. 13) Entretien et exploitation. [...]
[...] Les contraintes. Ces caractéristiques doivent être ajustées pour obtenir un ensemble harmonieux pour l'automobiliste. Le projeteur veille également à ce que la route ne comporte pas de «perte de tracé», cest‑à‑dire d'endroit où le conducteur perd la vision de la route à courte distance. Il examine également avec précision le problème de l'évacuation de l'eau en tout point de la chaussée. Le projet géométrique est complété par la définition et le positionnement des échangeurs entre autoroutes (en forme de trèfle, de losange ou de trompette), des diffuseurs d'échange avec la voirie extérieure, des aires de service et des ouvrages de toute nature. [...]
[...] Les cadres de recherche européens Drive et Prometheus vont progressivement modifier de fond en comble, d'une part, les systèmes d'exploitation, les processus de liaison écrite ou vocale entre le sol et le véhicule, et les dispositifs de passage rapide aux entrées et sorties sous péage; d'autre part, la conception des véhicules roulants avec notamment l'intervention d'aides à la conduite, au contrôle et à la navigation (applications de l'intelligence artificielle à l'automatisation de la conduite automobile avec, en particulier, le maintien d'une distance minimale entre véhicules). En phase de développement, ces dispositifs accroîtront les capacités autoroutières (circulation convoi»), la sécurité (procédures anticollision, détection d'obstacles) et la qualité de service (confort de conduite). Cependant, il n'est pas exclu que certains dispositifs se heurtent au rejet psychologique des usagers refusant de «céder le volant» à l'électronique ou paniqués à l'idée de devoir interpréter de multiples informations complémentaires. L'évolution vers la «route intelligente» sera vraisemblablement assez lente. [...]
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