Depuis un certain temps, la réintroduction des animaux sauvages dans nos montagnes pose des problèmes aux éleveurs, aux promeneurs, aux habitants et aux élus locaux qui ont très vivement manifesté leur mécontentement y compris par des actions menaçant directement les ours et les loups tels des tirs d'effrayement, des pots de miels piégés ou des chasses illégales.
Cette réintroduction faite suite à des années de laisser faire sur la destruction de l'habitat et la traque systématique des menaces sauvages dans nos montagnes (ours, loups, etc.…) pour le développement du pastoralisme, des villages et des activités économiques soi-disant incompatibles avec la présence de ces animaux et la protection des habitants et des cheptels.
Ceci dit, les protestations sont justifiées puisqu'il s'agit de réintroduire un animal dont la présence a déjà dérangé et qui alors a été éradiqué et parce qu'il s'agit de risques avérés de prédation des brebis (1%), de dévastations des ruchers et de menaces pour les promeneurs, les skieurs et les habitants.
Le Conseil Constitutionnel vient d'ailleurs de prendre la décision tant attendue d'autoriser cette réintroduction aux vues des engagements internationaux pris par la France de réintroduire des ours dans les Pyrénées.
Cependant, ces risques sont très faibles
[...] Ainsi, le pastoralisme peut très bien cohabiter avec la présence d'animaux sauvages dans nos montagnes. Peut-être que le plus grand risque serait qu'il est difficile de prévoir les retombées touristiques qu'engendrerait la présence des ours dans les Pyrénées même s'il est vrai qu'il est difficilement concevable d'entourer les pistes et les villages de protections électrifiées, plutôt réservées aux estives et aux ruchers et qu'il existera toujours de très rares comportements isolés. Cependant, des petits guides offerts dans les offices de tourisme dévoilent la démarche à suivre en présence d'ours pour éviter les attaques : se signaler dûment aux ours, repartir doucement d'où on arrivait, éviter les gestes brusques et ne pas céder à la peur et à la panique, autant de gestes simples et de conseils de bon sens tant les animaux ressentent la peur et profitent de la panique pour attaquer. [...]
[...] Car, ces équipements ne sont pas assez mis en œuvres et nécessiteraient d'être davantage implantés dans les activités pastorales et apicultrices : Seules 24% des estives font appel à un gardiennage continu avec cabanon amélioré pour les bergers gardiens Pas assez de parcs de nuit électrifiés pour les estives et les ruchers. Pas assez de chiens patous pour surveiller les troupeaux. Pas assez de diagnostiques de vulnérabilité Pourtant, des aides financières existent et ne sont pas assez mises en valeur par les élus pour pallier les problèmes posés et causés par la présence d'animaux sauvages dans nos montagnes et pour financer jusqu'à 100% les travaux et les employés supplémentaires nécessaires pour protéger les exploitations. [...]
[...] Faut-il réintroduire les ours dans les Pyrénées ? Depuis un certain temps, la réintroduction des animaux sauvages dans nos montagnes pose des problèmes aux éleveurs, aux promeneurs, aux habitants et aux élus locaux qui ont très vivement manifesté leur mécontentement y compris par des actions menaçant directement les ours et les loups tels des tirs d'effrayement, des pots de miels piégés ou des chasses illégales. Cette réintroduction faite suite à des années de laisser faire sur la destruction de l'habitat et la traque systématique des menaces sauvages dans nos montagnes (ours, loups, etc. [...]
[...] En résumé, tout faire pour éviter d'effrayer ou déranger les ours comme tous animaux en général et être en harmonie avec eux. En effet, tous les animaux possèdent un cercle d'intimité au-delà duquel il vaut mieux être pour ne pas se faire attaquer. Une démarche qui devrait aussi être reprise par les médias pour montrer qu'il ne faut pas céder à la panique et que, si on respecte des conseils de bon sens, il est possible de se prémunir contre les ours et de vivre en harmonie avec eux. [...]
[...] En résumé, ce mémoire émet donc un avis favorable à la poursuite de la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées à quatre conditions : Que les médias et les élus locaux participent d'un vrai débat et d'une vraie information sur les bienfaits et les inconvénients de la présence et les actions mises en œuvre pour protéger les activités économiques et les populations. Qu'il soit mis en place de vrais diagnostiques de vulnérabilité et une vraie démarche d'information sur les risques et les conseils à suivre en cas de présence d'ours. [...]
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