Transfert de déchets, mouvement transfrontalier, exportation de déchets, déchets électroniques, déchets dangereux, interdiction, criminalité environnementale, conséquences, dégâts environnementaux
Ce mouvement se fait souvent depuis des pays Européens vers des pays d'Afrique de l'Ouest ou d'Asie comme on peut le voir sur cette illustration. Selon un rapport du Secrétariat de la Convention de Bâle de 2012, chaque année, l'Europe produit près de 9 millions de tonnes déchets électroniques, dont seulement 3 millions sont dépollués et recyclés dans le cadre des systèmes de collecte officiels, le reste finit alors avec ordures ménagères, ou passent par des réseaux informels de recyclage, mais une partie de plus en plus importante de ces déchets est exportée. Ces exportations s'élèvent à environ 1,3 million de tonnes par an, en Afrique ces destinations sont principalement le Ghana, le Nigéria et la Côte d'Ivoire.
[...] Dans ces pays, il arrive souvent que législation n'encadre pas ce phénomène de manière très efficace, ou parfois le gouvernement est simplement laxiste en matière de gestion des déchets et ferme les yeux sur ces pratiques. Qui sont les acteurs de ce trafic ? La grande partie de ces exportations est faite par des réseaux, qui peuvent être des petits réseaux familiaux ou plus grandes entreprises organisées, ils agissent souvent en démarchant des compagnies en proposant de traiter leurs appareils électroniques pour un prix avantageux. Ses entreprises ont souvent des complices sur place, qui peuvent être des responsables corrompus qui leurs permettent de déverser ces produits. [...]
[...] Ces exportations s'élèvent à environ 1,3 million de tonnes par an, en Afrique ces destinations sont principalement le Ghana, le Nigéria et la Côte d'Ivoire. Pourquoi sont-ils considérés comme des déchets dangereux ? Les appareils électroniques comme les ordinateurs, les téléphones usagers ou tout autre appareil de ce type sont considérés comme dangereux parce qu'ils peuvent contenir des métaux lourds comme du plomb, du chrome, cuivre, mercure ou d'autres éléments toxiques comme de l'arsenic et du sélénium. Pourquoi est-ce illégal ? [...]
[...] C'est par exemple le cas dans la décharge de gbogbloshie dans banlieue d'Accra au Ghana qui est la plus grande décharge électronique à ciel ouvert d'Afrique de l'Ouest (les locaux l'appellent le « jardin maudit ») Conséquences désastreuses sur la santé, l'environnement et la situation socio-économique Souvent des particuliers ou des travailleurs employés par des réseaux non officiels viennent sur ces décharges pour extraire des composantes comme de l'or, de l'argent, du cuivre ou de l'acier qu'on retrouve dans ces déchets électroniques. D'autres récupèrent ces objets pour tenter de les réparer et les revendre. [...]
[...] = Ce phénomène a donc un impact négatif sur le développement durable de ces pays en général. On peut aussi constater que cette situation renforce l'idée selon laquelle il est acceptable de déverser ses déchets dans des pays en développement, comme le souligne l'activiste sénégalais Haïdar El Ali qui trouve que l'Afrique est considérée par certains Etats développés comme la « fosse septique du monde ». [...]
[...] Conséquences socio-économiques : les revenus des personnes travaillant dans ces décharges varient de manière très importante, selon le rapport du Programme des NU pour l'environnement, au Nigéria et au Ghana ces revenus peuvent aller de 0,22 dollars à 9,5 dollars par jour (en travaillant entre 8 et 12 heures), ceux qui ont les plus hauts revenus sont ceux possédant des ateliers et pouvant stocker et revendre la ferraille récupérée, mais il ne s'agit que d'une minorité. La majorité vit en dessous du seuil de pauvreté en gagnant moins d'un 1,25 dollar par jour. = Même les transferts illégaux de déchets dangereux permettent à certaines personnes d'avoir un activité professionnelle, ces travailleurs ont des conditions de travail difficiles et particulièrement dangereuses et la participation à ces activités informelles ne leur apporte pas suffisamment pour vivre convenablement. [...]
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