Vivre autrement est avant tout un manifeste en faveur du développement durable, écrit et publié lors d'une crise économique et financière que son auteur considère comme une opportunité historique pour la promotion de l'écologie politique. D'abord parce qu'elle révèle les failles d'un système capitaliste intrinsèquement instable, ensuite parce qu'elle appelle un retour du politique et ouvrant par conséquent des occasions de réforme majeures.
Corinne Lepage estime qu'il ne saurait être question de s'atteler au seul renflouement des banques et des entreprises actuellement à l'œuvre : la réforme du capitalisme doit être structurelle. Par ailleurs, elle rappelle que la crise économique va de pair avec une crise écologique : dans ce domaine non plus, le capitalisme n'est pas durable. Quarante années de militantisme vert et d'expertise scientifique ont démontré, et démontrent toujours que le modèle de développement des pays industrialisés (et des pays émergents) conduit à une catastrophe globale.
[...] En effet, Produit National Brut et Produit Intérieur Brut ne tiennent compte que de la production de biens, sans voir que cette production est (en partie) permise par la destruction nette, souvent irréversible, de ressources naturelles. La croissance est donc, pour partie, une illusion. Pour Corinne Lepage, les indicateurs économiques doivent intégrer la notion de patrimoine collectif : ce patrimoine incluant ressources naturelles, diversité culturelle et bien-être social. Elle souhaite ainsi l'usage systématique du Genuine Progress Indicator retranchant du PIB les externalités négatives de la croissance, par les pouvoirs publics. [...]
[...] Intérêts politiciens et traditions politiques Corinne Lepage souligne le rapport ambigu entre écologie et hommes politiques. Si la défense de l'environnement, sujet aujourd'hui ultra- consensuel, est devenue le cheval de bataille de tous les partis ou presque, son évocation demeure généralement rhétorique. Les hommes politiques au pouvoir naviguent à courte vue entre les priorités dictées par la conjoncture économique et les médias, laissant peu de place aux considérations de long terme sur l'avenir de la planète. La fréquence des élections, la multiplication des sondages aggravent cette situation. [...]
[...] Au risque de la poursuite de la politique de laissez-faire, s'ajoute celui d'une imposition des normes environnementales aux pays pauvres par les pays développés repentis (éco-impérialisme). Corinne Lepage propose une approche consensuelle, et appelle à un plan Marshall pour le développement durable. Exemples clés P : Statistiques sur la surconsommation des ressources naturelles, ainsi que sur les prévisions de réchauffement climatiques. P. 17-18 : Manifestations de l'action des lobbies dans la sphère politique en France et aux Etats-Unis. P. 20-21 : Illustrations de la domination du capitalisme financiarisé actuel par la recherche de profits à court terme. [...]
[...] Si rien ne change, la température du globe pourrait s'accroître de d'ici 2100. Pour Corinne Lepage, l'humanité doit s'atteler aux quatre défis écologiques globaux que sont le réchauffement climatique, la mise en danger de la biodiversité, la pollution chimique et la raréfaction de l'eau potable. Elle se fait ici l'avocate du développement durable c'est à dire de l'établissement d'une économie respectueuse de l'environnement, tenant compte des limites biologiques de la planète, comme seule alternative viable au modèle actuel, où ces dernières sont subordonnées aux seuls impératifs de profits à court terme. [...]
[...] P : Développements de l'énergie solaire. P à 116 : Très nombreux exemples d'initiatives encouragées par les acteurs publics dans divers pays, permettant d'adapter les modes de vie dans tous les domaines (habitat, production, déplacement, financement de l'activité économique, soin médical ) aux exigences portées par l'écologie politique. Citations intéressantes Sur les obstacles idéologiques à la naissance d'une société respectueuse de l'environnement P : La réduction de la crise systémique dans laquelle nous sommes entrés à une simple crise économique participe pleinement du refus de percevoir la réalité de notre situation. [...]
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