Né le 26 juillet 1919 à Letchworth (Royaume-Uni), James Ephraïm Lovelock est considéré, depuis les années 1960, comme l'un des principaux chefs de file idéologiques de l'Histoire de l'écologie. Chercheur scientifique indépendant, écrivain, enseignant et docteur honoris causa de plusieurs universités de réputation mondiale, il est l'inventeur des capteurs des appareils de spectrométrie, ainsi que des instruments scientifiques ayant permis de détecter le DDT dans les glaces polaires et de suivre les variations du trou d'ozone.
Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont les plus connus sont assurément The Gaia Theory (L'hypothèse Gaïa) et The Ages of Gaia (Les âges de Gaïa). Il y expose sa vision (scientifique, et non mystique) de la Terre comme un être vivant, capable de s'autoréguler pour maintenir à sa surface les conditions les plus propices à la vie.
[...] L'insuffisance des mesures de lutte contre le réchauffement climatique Aux politiques de prévention du réchauffement climatique, dont les limites sont évidentes, pourraient s'ajouter des politiques de géoingénierie visant à pallier le réchauffement climatique dès lors qu'il menacera plus directement la civilisation humaine. Il s'agit ici d'agir sur le climat, en développant des méthodes de séquestration du CO2 atmosphérique (si des dispositifs de séquestration du carbone sont à l'étude dans les centrales thermiques à charbon, la plus simple est de planter massivement des arbres) ou en dispersant dans l'atmosphère des particules réfléchissant les rayons solaires. Si toutes ces méthodes pouvaient permettre de stabiliser la température, elles ne sauraient traiter toutes les conséquences du changement climatique. [...]
[...] L'indépendance énergétique et alimentaire Les oasis devront également veiller à assurer leur indépendance énergétique et alimentaire. Cela représentera une révolution pour le Royaume-Uni, qui importe une grande partie de la nourriture, du pétrole et du gaz qu'il consomme. Pour Lovelock, le seul moyen d'assurer cette indépendance à court terme est d'une part de substituer l'énergie nucléaire aux énergies fossiles (évolution d'autant plus nécessaire que ces dernières sont en partie responsables du réchauffement), d'autre part d'accroître la production agricole, notamment par le biais d'un nouvel aménagement de l'espace, la campagne devant gagner sur les villes plus que sur les espaces naturels préservés. [...]
[...] Dès à présent, les sécheresses se font plus fréquentes, les déserts gagnent du terrain, des régions côtières sont menacées par la hausse du niveau des mers, etc. chacune de ces évolutions ayant des conséquences géopolitiques (Lovelock n'en fournit aucun exemple, mais il est commun d'évoquer la guerre civile au Darfour, essentiellement due à la colonisation du sud agricole chrétien par les éleveurs musulmans du nord). Le réchauffement climatique est amené à se poursuivre et à s'accélérer : les désastres naturels se feront donc plus nombreux, jusqu'à ce que le climat terrestre se stabilise dans des conditions préjudiciables à la civilisation humaine actuelle. [...]
[...] James Lovelock voit dans cette méprise la conséquence du cloisonnement entre les différentes disciplines de la famille des sciences de la vie et de la Terre. En l'occurrence, les climatologues sont des physiciens, qui croient pouvoir déterminer l'intensité du réchauffement climatique en fonction de la seule quantité de gaz à effet de serre additionnel rejeté dans l'atmosphère par les activités humaines. Or James Lovelock défend l'idée selon laquelle la biosphère joue un rôle crucial dans la composition de l'atmosphère terrestre. Autrement dit, le simple fait que les êtres vivants absorbent et/ou rejettent de l'oxygène ou du CO2 en respirant influe ainsi fortement sur cette dernière. [...]
[...] Enfin, la partie finale de l'œuvre contient également des éléments biographiques, l'auteur revenant sur ses travaux de jeunesse et la genèse de sa théorie. Synthèse A Final Warning Un dernier avertissement : tel est le sous- titre choisi par James Lovelock à son ouvrage The Vanishing Face of Gaia, lequel vient clore la longue série de ses ouvrages de vulgarisation scientifique appuyant l'hypothèse Gaïa selon laquelle la Terre peut être comparée à un organisme vivant. Le sujet de l'ouvrage est en effet bien sombre, puisque le célèbre scientifique y annonce la ruine imminente du monde que nous connaissons par le réchauffement climatique global. [...]
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