Redéfinition et redéploiement de l'action publique, Florence Menez, Julie Gagnon, 2004, métropolisation, espace public, aménagement urbain, modes de gouvernance, intérêts publics, intérêts privés, citoyenneté, financement
Cet ouvrage est une restitution de plusieurs débats organisés durant l'Université d'été 2001 "action publique et métropolisation". Elle conviait des chercheurs, des universitaires et des doctorants, de nationalités et de disciplines différentes à réfléchir sur la métropolisation, l'action publique et l'espace public à travers l'aménagement des espaces publics urbains. Un classement thématique a ensuite été fait à postériori, selon les différentes questions soulevées lors des débats, qui s'inscrivent dans 3 parties, qui sont le fil conducteur de l'ouvrage : Concerter, qui pose la question de la communication entre ceux qui décident, ceux qui produisent et ceux qui utilisent les produits de l'aménagement urbain.
[...] Elles mettent en avant le fait que la partie de la population qui prend une place importante dans les décisions est en général composée de citoyens qui sont déjà militants ou font partie d'associations, ce qui engendre plusieurs problématiques : d'abord des problématiques techniques : comment les citoyens peuvent-ils appréhender toutes les questions économiques, techniques, etc. liées à l'aménagement ? Ensuite politique : ceux qui s'expriment sont-ils représentatifs des autres ? N'y a-t-il pas de conflits d'intérêts ? Et enfin sociales : qui sont les citoyens qui peuvent exprimer un point de vue et comment ce point de vue se construit-il ? L'impossibilité de débat avec des milliers de personnes pose la question de savoir qui est le plus à même entre les associations d'habitants et les élus de représenter les intérêts de l'ensemble des habitants. [...]
[...] Elles prennent l'exemple de la Rhur en Allemagne où à cause d'une forte concurrence intercommunale, l'état décide de créer l'IBA (Internationale Baus Ausstellung) qui réunit un réseau de consultants universitaires recrutés au niveau local. L'organisation de tables rondes permet ensuite de proposer des projets urbanistiques qui seront ensuite validés ou non par des élus locaux. C'est pour elles une innovation en termes d'intervention sur l'espace, qui pose la question de la légitimité de l'État à être le seul à même de fédérer des intérêts locaux contradictoires et l'importance d'avoir pour répondre à ces problématiques des acteurs locaux qui en même temps appartiennent à une institution dépendant d'un niveau national. [...]
[...] Finalement, on peut presque dire que tous les phénomènes dont parlent les auteures se sont amplifiés, notamment dans la deuxième partie, qui traite de la place accordée aux citoyens dans le débat. En effet on peut prendre l'exemple actuel de la ville de Paris qui propose aux habitants de voter pour différent projet d'aménagement ou même de proposer des projets dans le cadre de Réinventer Paris. Aussi les réseaux sociaux permettent de donner par le biais de likes, de sondages, d'évènement, etc. [...]
[...] De nouveaux discours, de nouveaux territoires : un renouveau de l'action publique ? On a une émergence selon les auteures du marketing urbain, fait par les aménageurs, les promoteurs, les collectivités locales, etc. pour promouvoir de nouvelles images de la ville et donc de nouveaux territoires. Elles utilisent le terme de « mise en scène du territoire » et prennent comme exemple la ville de Lyon avec le plan lumière en 1990 : elles observent un changement dans le discours sur l'espace public du premier adjoint au maire de l'époque, Henri Chabert. [...]
[...] Résumé du texte L'aménagement urbain, propice aux partenariats publics/privés, notamment pour des raisons économiques, fait l'objet depuis plusieurs années de controverses sur l'équilibre entre les intérêts publics et privés. Les auteures critiquent également la production intellectuelle sur le sujet de ces dernières années en s'appuyant sur un texte de A. Osmont[1] : pour lui la dimension épistémologique de certaines recherches n'est pas assez interrogée et conduit donc principalement à une production uniquement idéologique. Pour éviter de tomber dans le même processus, elles ont donc décidé de restreindre leur analyse à la gestion urbaine. [...]
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