En dépit de son titre un brin « commercial », cet ouvrage propose une analyse très juste de certaines raisons « culturelles » de l'inaction des politiques face à la question de l'effet de serre additionnel, et propose des réformes volontaristes et sans compromis, à l'échelle des enjeux du réchauffement climatique. Au passage, les auteurs écornent le système capitaliste libéral, dont le court-termisme structurel est largement responsable des désastres climatiques. Dès son titre, la nécessité d'une action rapide et énergique contre les risques environnementaux qui guettent notre planète : raréfaction des ressources naturelles (sources d'énergie fossiles, mais également biodiversité) et réchauffement climatique.
Selon les auteurs, l'humanité se trouve actuellement dans une situation que l'on pourrait qualifier de calme avant la tempête : les dérèglements climatiques ne se faisant pas encore sentir dans toute leur gravité. Pourtant, ce « calme » (par ailleurs relatif : le réchauffement est déjà visible dans de nombreuses parties du monde, notamment aux pôles) ne doit pas nous inciter à l'inaction. Il faut au contraire prendre dès aujourd'hui les mesures appropriées pour limiter les conséquences de désastres naturels globaux parfaitement prévisibles en l'état actuel des connaissances dont dispose la science.
[...] Entre révolution et renonciation, il existe en effet une voie étroite mais incontournable pour prendre le taureau par les cornes : payer l'énergie à son vrai prix. (p. Il n'est pas normal [ . ] qu'un liquide que la nature a mis des dizaines de millions d'années à fabriquer, qui n'est pas renouvelable, qui commencera à manquer dans 10 ou 20 ans, et qui détraque le climat, vaille moins cher que le travail humain en Occident ! (p. 141) - Jean-Marc Jancovici, Le Changement climatique expliqué à ma fille, Seuil Remarques En dépit de son titre un brin commercial cet ouvrage propose une analyse très juste de certaines raisons culturelles de l'inaction des politiques face à la question de l'effet de serre additionnel, et propose des réformes volontaristes et sans compromis, à l'échelle des enjeux du réchauffement climatique. [...]
[...] - Intégration des enjeux environnementaux dans l'ensemble des projets de lois. - Institution d'une taxe carbone dissuasive, et passage d'une fiscalité sur le travail à une fiscalité sur la pollution. - Développement d'une politique industrielle visant la promotion des industries vertes - Remplacement des sources d'énergie fossiles pour la production de la chaleur par des énergies renouvelables - Interdiction des voitures dépassant un certain seuil d'émission de gaz à effet de serre. Ces objectifs paraissent certes très ambitieux, et difficilement envisageables à court ou moyen terme. [...]
[...] Dès lors, l'activité économique doit tenir compte de son impact sur l'environnement, pour assurer un développement durable du bien-être de l'humanité. Or l'économie a un impact net négatif sur les ressources naturelles : nous pêchons, par exemple, trop de poissons par rapport aux capacités naturelles de renouvellement de ces derniers. Les auteurs se font ainsi les échos de la thèse développée par Jared Diammond dans Effondrement. Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie, selon laquelle la civilisation pascuanne s'est éteinte après avoir consommé la totalité des ressources en arbres sur laquelle sa survie était fondée. [...]
[...] Jancovici et Grandjean, C'est maintenant! Trois ans pour sauver le monde Les auteurs Alain Grandjean est ancien élève de l'Ecole Polytechnique et de l'ENSAE, titulaire d'un doctorat de troisième cycle en économie de l'environnement. Il a été chercheur au laboratoire d'économétrie de l'Ecole Polytechnique, ingénieur-conseil chez Orga Conseil et directeur général de SOULÉ. Co-fondateur de Carbone un cabinet d'audit et de conseil en stratégie carbone il est membre du Comité stratégique de la Fondation Nicolas Hulot. Il a été membre de la commission fiscalité écologique présidée par Jean-Pierre Landau en 2007 et expert climat-énergie au Grenelle de l'environnement. [...]
[...] L'Europe doit donc prendre un virage écologique majeur, en modifiant les règles pour favoriser les producteurs respectueux de l'environnement, sans pour autant étouffer l'activité économique par une réglementation trop tâtillonne. Une Agence européenne de la décarbonisation pourrait être créée, chargée de veiller à la diminution des émissions de gaz à effet de serre par les Etats. Sur le plan financier, les auteurs proposent également un retour sur les critères de stabilité monétaire, qui font obstacle à tout investissement massif en faveur de l'environnement. [...]
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