2017, Écologie intégrale, société permacirculaire, Christian Arnsperger, Dominique Bourg, croissance verte, décroissance, économie circulaire, énergies, sobriété, temps, externalité, capitalisme
L'ouvrage Écologie intégrale, Pour une société permacirculaire a été écrit afin de poser les bases de la nécessité d'une transition sociale et écologique, et d'expliquer les différentes formes qu'elle devrait prendre. En effet, tout au long de l'ouvrage, les auteurs déplorent et critiquent les solutions proposées jusqu'alors qui ne prennent pas en compte l'ensemble des enjeux et dont la vision limitée ne permettrait pas d'engager une transition désirable pour le système Terre. Ils tentent de proposer des solutions diverses pour chaque pan de la vie en société qui méritent d'être repensés afin de mettre en place le « projet de société et même de civilisation, donc avant tout un projet politique de refonte de nos mécanismes démocratiques » annoncé en introduction. Les thèmes abordés portent donc tant sur des aspects économiques - certainement grâce à l'expertise de Christian Arnsperger, que sur des aspects sociétaux, éthiques et politiques - qui seraient probablement attribuables à Dominique Bourg.
[...] Écologie intégrale, Pour une société permacirculaire - Christian Arnsperger et Dominique Bourg (2017) - Décroissance Auteur : Christian ARNSPERGER, Dominique BOURG Date de la première publication : 4 octobre 2017 Date de l'édition consultée : octobre 2017 Edition Puf ; Collection « L'écologie en question » ; 198 pages. Non traduit, langue originale : français I. Thèmes principaux DECROISSANCE ; CROISSANCE VERTE ; SOCIETES ; ECONOMIE CIRCULAIRE ; RECYCLAGE ; ENERGIES ; SOBRIETE ; TEMPS ; PERMACIRCULARITE ; EXTERNALITES ; CAPITALISME ; MONNAIE. [...]
[...] Si l'ouvrage peut convaincre le lecteur, il n'indique pas comment persuader ceux qui doivent être convaincus. D'autre part, si l'avenir qu'il dessine serait soutenable, on ne sait pas s'il est possible, on sait uniquement qu'il est souhaitable. Les auteurs prennent en compte la pluralité des modes de vie, mais n'expliquent pas comment faire de l'écologie une priorité pour tous, au sein de cette diversité. En effet, il ne semble pas qu'il prenne en compte le manque de volonté des Etats et des individus de faire passer les logiques écologiques au premier plan, ni la difficulté d'accorder les individus et groupes d'individus. [...]
[...] citations marquantes : « Disons plutôt que Marx, avec une certaine préscience, avait aperçu assez clairement ce qui adviendrait à des stades plus tardifs du système dont il voyait l'avènement. La linéarité des processus de production, de transformation et de consommation se trouve en réalité au cœur de la critique écologique du capitalisme industriel et de sa compulsion de croissance perpétuelle. Niant en apparence le fait éco-biologique de l'entropie, cherche donc - semble-t-il - à ignorer les lois de la thermodynamique par une sorte de magie industrielle et par la substitution de moyens technologiques et humains (eux-mêmes surexploités) aux patrimoines naturels, le capitalisme organise une double linéarité qui viole les circularités régénératives de la biosphère : linéarité de l'accumulation de capitaux financiers censés d'accroître indéfiniment dans leur « pouvoir d'achat », linéarité des processus de transformation d'intrants en extrants et des flux de consommation censés augmenter perpétuellement le bien-être. [...]
[...] En effet, les auteurs insistent sur le fait qu'ils ne souhaitent pas promouvoir une manière particulière de vivre, mais plutôt décrire les principes à respecter a posteriori dans toutes les manières de vivre. Et si les auteurs ne souhaitent pas s'opposer au capitalisme de manière absolue, ils estiment que le capitalisme en tant que « tout » n'est pas soutenable. L'exposé avance cette argumentation en considérant comme point d'arrivée des régimes démocratiques, et comme point de départ des régimes capitalistes, sans empêcher les deux aspects d'être confondus. [...]
[...] Il s'attaque à la notion de croissance, qui n'est pas soutenable selon les auteurs. En effet, continuer à générer de la croissance suppose la poursuite d'extraction de ressources naturelles, néfaste pour le système-Terre. Quelle que soit l'innovation technologique envisageable, il serait toujours inévitable de recourir à ce processus d'extraction - les auteurs ne critiquent pas l'innovation technologique en tant que telle et ne refusent pas la modernité, comme toutes les mesures, elles ne peuvent avoir du sens si elles sont isolées. [...]
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