Dominique Bidou, Coup de shampoing sur le développement durable

Résumé du document

Cet ouvrage doit son origine à un blog lancé en février 2006 sur Internet sous le titre ambitieux du « blog du développement durable ». Deux mots sont présentés chaque semaine à la perspicacité et à la critique des internautes, ce qui a permis d'enrichir le texte de ce recueil.
La partie centrale (la majeure) de ce livre ce compose de « mots de tous les jours » pour reprendre les termes de l'auteur. « Des mots pris au hasard du dictionnaire ou de l'actualité, des mots simples qui ne font pas a priori référence au développement durable. Chaque chose de la vie, chaque évènement, chaque objet peut être examiné au filtre du développement durable, et nous permet ainsi, en retour, d'en approcher le sens. Au lieu de partir du développement durable, nous nous dirigeons tranquillement vers lui, au cours d'une promenade au hasard des mots, mots courants ou mots savants, mots de tous les jours ou mots de spécialistes. Et chemin faisant, le concept prendra corps, son sens s'imposera et prendra toute sa consistance, tout naturellement. Loin de grandes théories ou des discours abstraits » (p. 10).
La démarche de l'auteur est explicitée dès les premières pages. A la manière d'un impressionniste, Dominique BIDOU substitue les touches de couleurs par une pluralité de mots divers, sensibles ou concrets qui permettent à chacun de trouver une approche personnelle vers le développement durable.

Extraits

[...] La croissance de demain sera qualitative (du moins il faudrait ce qui implique la nécessité de trouver une nouvelle manière de consommer et de nouveaux critères de rémunération. Pour y parvenir, il suffirait par structurer le marché en y introduisant une dose massive de qualitative, comme en renforçant davantage le nombre de labels sur nos produits. -générations futures : Le développement durable commence dès maintenant. Il s'agit de bien vivre, pour nous, aujourd'hui tout en préservant les chances de nos descendants à bien vivre eux aussi. [...]

[...] La donne a changé pour les sociétés modernes tant pour l'économie que dans le cadre de la production et des échanges entre les hommes. Il est donc grand temps de modifier nos modes de vie. Malheureusement, l'obstacle majeur réside dans les mentalités et le fait d'intégrer une nouvelle façon de penser. D. BIDOU cite à ce propos l'économiste et financier anglais John MAYNARD KEYNES La difficulté n'est pas de comprendre les idées nouvelles, mais d'échapper aux idées anciennes (p. 37). [...]

[...] Mais cela ne suffit pas à Dominique BIDOU qui revient sur dix mots-clés et conclue cette promenade au hasard des mots [par une synthèse qui balise] le paysage du développement durable avec quelques repères (p. 165). L'évidente simplicité du développement durable -ressources : Cette notion est intrinsèque au développement durable. Toute forme de développement se construit en consommant des ressources (p. 169). Pourtant, il ne faut pas oublier qu'elles sont limitées. Il faut donc modérer nos prélèvements tout en assurant les besoins légitimes de l'humanité (les pays en développement et les générations futures). [...]

[...] Profiter sans gaspiller, tel est le leitmotiv du développement durable. Attention cependant : il ne faut pas rechercher uniquement des solutions saines pour l'environnement, il faut aussi que ces solutions servent aux volets social et économique afin d'ouvrir le plus largement le champ du possible. Pour l'auteur, la prise en compte de ces facteurs n'est que du gain.« En élargissant le champ du durable, on gagne sur deux tableaux : en terme de sécurité tout d'abord [ et en] liberté, toujours dans une attitude de développement durable (p. [...]

[...] Cet ouvrage s'apparente, au final, à une sorte de concentré de D.D., avec ses dimensions environnementales, sociales et économiques, des textes assez bien écrits, mêlant le style du fait divers à l'argumentation en passant par l'apologue pour la morale qui s'en dégage. Dommage que l'exagération étouffe parfois le sujet en apportant une pointe de culpabilisation. Mais après tout, si c'est une façon de faire prendre conscience aux gens de la situation et de les rendre responsables alors pourquoi pas ? [...]