La définition la plus connue constitue plus un programme d'action d'une définition : « le développement durable, c'est s'efforcer de répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité de satisfaire ceux des générations futures », issu du rapport Brundtland de 1987. Le développement durable est essentiel, car il est devenu aujourd'hui une référence majeure des politiques nationales et internationales. Les ONG ont beaucoup contribué à diffuser et à imposer ce concept, au point qu'Etats et entreprises l'invoquent désormais pour appliquer de nouveaux modes de production et de consommation.
Face à la menace environnementale, la misère humaine, l'injustice sociale et économique, le développement durable semble rester encore aujourd'hui, dans bien des domaines, une utopie. Il a pourtant permis de donner la parole à de nouveaux acteurs en privilégiant une approche participative. Il incarne aussi la prise de conscience d'un enjeu commun à l'ensemble de l'humanité. Une action s'inscrit dans le développement durable quand elle parvient à concilier économie, équité et environnement.
[...] De premières réglementations visant à limiter les rejets sont adoptés, bien que timides, et sont complétées par de nouvelles méthodes pour économiser les hydrocarbures de plus en plus coûteux en encourageant les énergies alternatives. La remise en question de la société de consommation Les premiers mouvements en faveur du développement durable naissent dès le début des années 1970. Certes, la formule n'existe pas encore, puisqu'on parle alors d'écodéveloppement, mais les prémices fondatrices sont en place. Ainsi naissent en 1969 l'association Friends of the Earth, et puis en 1971 Greenpeace. En 1972 enfin, le Club de Rome publie son célèbre rapport Meadows, The limits to growth, traduit par Halte à la croissance. [...]
[...] Et pourtant, la synthèse existe, et porte le nom de développement durable, développement respectueux non seulement des hommes mais aussi de la nature. Le développement durable introduit une nouvelle vision, écologiste et environnementaliste, qui insiste sur le nécessaire respect des ressources limitées et non renouvelables de la planète, avec l'idée que toute l'humanité est sur le même bateau. Dès lors, la première préoccupation des pays développés devient la préservation de leur cadre de vie, au moment où la reproduction de leur modèle de croissance par les anciens pays du Tiers-Monde présente à leurs yeux un triple écueil : une concurrence économique, un prélèvement croissant sur les ressources mondiales, un impact environnemental aggravé par la forte croissance démographique. [...]
[...] Le combat contre la pauvreté se bat en un combat contre les pauvres. Pour certaines, les famines, les guerres, les épidémies sont des outils régulateurs. De plus en plus, l'argument écologique sert de paravent commode pour protéger d'autres intérêts, économiques, stratégiques, fonciers. Ainsi, l'Amazonie n'est pas le poumon de la Terre comme beaucoup d'écologistes veulent le faire croire. En réalité, l'essentiel du CO2 est produit par le phytoplancton, situé dans les océans. Le Nord déguise sous des arguments sanitaires et environnementaux des réflexes protectionnistes qui visent surtout à préserver les secteurs industriels menacés par le décollage économique du Sud le plus compétitif, l'empêchant ainsi de choisir sa propre voie de développement. [...]
[...] Ils consistent principalement à réduire l'extrême pauvreté d'ici à 2015. Réaliser cet ambitieux programme suppose un effort accru de solidarité entre pays riches et pays pauvres, le financement de dépenses d'éducation, de santé, d'apport en eau potable, de construction d'infrastructures. Mais la tendance est au contraire, au Nord comme au Sud, à se détourner du sort des plus pauvres, perçus plus comme des menaces pour la sécurité du monde que comme une humanité à aider. Alors que les pays riches s'étaient engagés à porter l'APD à de leur PNB en 1970, cette aide n'a cessé de baisser de la fin de la Guerre Froide. [...]
[...] Se réclamer du développement durable est devenu désormais incontournable pour justifier son action, quelle qu'elle soit. Ainsi, les très grandes entreprises sont très largement engagées dans le développement durable. Elles affichent leurs efforts pour séduire les actionnaires et rassurer les consommateurs. Plus enclines à adopter des modes de production respectueux de l'environnement, et attentives aux conditions de travail dans leurs ateliers délocalisés au Sud, beaucoup s'engagent à s'inscrire dans la politique de développement durable. Mais bien souvent encore, les efforts sont purement cosmétiques, pour embellir l'image de la société sans faire de réels efforts dans leurs engagements, ou par peur du gendarme face aux sanctions. [...]
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