Il est un secteur qui s'est récemment illustré pour être à la charnière entre la finance et le développement durable, de par la quantité de capitaux qu'il mobilise, la rentabilité qu'il en tire, son rôle environnemental primordial, son implantation dans toutes les zones du monde (développées, en développement et dans les PMA ou Pays les Moins Avancés) et bien entendu par sa communication clairement et de plus en plus orientée vers le développement durable. Il s'agit du secteur pétrolier et de son corollaire gazier. Nous avons délibérément choisi de nous pencher sur ces deux secteurs à la fois tant leurs caractéristiques et les enjeux qui les caractérisent les rendent similaires.
Dans la présentation qui suit, nous nous sommes assigné pour mission de connaître les réalités d'un secteur qui communique souvent plus volontiers sur son image que sur ses chiffres. Nous tenons en premier lieu à dégager une idée claire des pratiques du secteur, quitte à affiner – voire modifier – notre vision par la suite. Nous avons extrait le tableau suivant d'une étude réalisée par la compagnie de notation Management and Excellence spécialisée dans les domaines de l'éthique, du développement durable, de la gouvernance d'entreprise, de la transparence ainsi que de la responsabilité sociétale d'entreprise .
Il ressort plusieurs choses de cette étude comparative. Premièrement, on remarque que les compagnies privées et cotées, ou majors, ont tendance à être plus responsables que les compagnies privées non cotées, comme Lukoil, sans oublier les compagnies publiques, dernières du classement, à l'exception de la firme norvégienne StatoilHydro, reconnue pour l'excellence de sa gestion. Notons de surcroît que les seules compagnies nationales chinoise (PetroChina), saoudienne (Saudi Aramco) et vénézuélienne (PDVSA) contrôlent plus du tiers des réserves de pétroles prouvées avec 430 milliards de barils de pétrole, contre seulement 22,7 milliards pour Exxon ou 9,4 pour ConocoPhillips.
On retiendra par ailleurs que ces classements sont particulièrement variables d'une année sur l'autre, et que par conséquent les efforts à fournir dans le domaine du développement durable doivent être tout à la fois soutenus et continus. Le cas de Shell, première compagnie l'an dernier et rétrogradée à la 5ème place en 2008, nous le démontre.
[...] amélioration du climat d'investissement dans le secteur énergétique ; C. renforcement de l'efficacité énergétique et des économies d'énergie ; D. diversification du bouquet énergétique ; E. sécurité physique des infrastructures énergétiques vitales ; F. réduction de la pauvreté énergétique ; G. lutte contre le changement climatique et pour le développement durable. Enfin, la Chambre de Commerce Internationale a suivi elle aussi ce mouvement international en publiant la Charte des Entreprises. [...]
[...] Renforcement de la démocratie directe donnée aux actionnaires de base. Cela peut par exemple passer par la création d'un site Internet spécialement dédié aux actionnaires qui souhaitent alerter les administrateurs et les autres actionnaires de leurs inquiétudes, avec la possibilité de faire voter des résolutions sans passer par l'assemblée générale. Cette recommandation ne vaut pas pour les sociétés publiques détenues à 100% par un Etat. Néanmoins, le devoir d'information des petits actionnaires est un levier essentiel de la transparence. Ainsi, PetroChina consacre une partie de son site aux relations investisseurs et dispose d'un site particulièrement clair sur son organisation[19]. [...]
[...] Ces mesures ont d'ailleurs été renforcées fin 2002. C'est ainsi que les navires vieux de plus de quinze ont été interdits pour le transport du fioul lourd (hors opérations de soutage dans les ports). BP a pour sa part massivement investi dans des navires 'nouvelle génération' : 4 VLCC de tonnes à double coque, dotés des dernières technologies de sécurité et d'économies d'énergie. [Intégrer les activités pétrolières dans les cultures locales] La présence des compagnies pétrolières peut susciter des attentes très fortes et des réactions très vives de la part des populations locales. [...]
[...] Très peu d'informations fiables circulent sur le sujet. Dans le doute, nous préférons nous abstenir. Obligation aux membres du Conseil d'administration d'aller visiter les installations et sites de l'entreprise. Il paraît peu probable que Dimitri Medvedev, président de la Russie et du conseil d'administration de Gazprom, ait le temps de s'astreindre à ce genre de besogne. Cette remarque vaut également pour la question suivante. Obligation aux membres du Conseil d'administration de recevoir chaque année une formation spéciale pour mieux comprendre l'entreprise et son secteur. [...]
[...] The Company President is not recommended for this position, to ensure the Board's independence.[10] Inéligibilité au Conseil d'administration de tout responsable de société travaillant avec la société à administrer. Cette interdiction est très peu respectée en règle générale : c'est surtout le cas dans les entreprises publiques où l'Etat est à la fois un acteur en relation et le propriétaire de la compagnie. Ainsi, le conseil d'administration de Gazprom est présidé par Dimitri Medvedev, président de la Fédération de Russie et compte parmi ses administrateurs Viktor Khristenko, ministre de l'industrie et de l'énergie et German Gref, ministre du développement économique et du commerce. L'indépendance est bien loin. [...]
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