Tchernobyl, c'est un mot bien mystérieux, qui continue à hanter l'histoire du nucléaire civil et qui resurgit dans les mémoires lorsque se produit un incident aussi minime soit-il. La catastrophe de Tchernobyl a eu lieu le 26 avril 1986, dans la plus grosse centrale nucléaire d'Ukraine, la centrale Lénine. Des tests qui avaient été effectués sur le système de sécurité sur le réacteur nº4 ayant pour but d'augmenter le rendement d'énergie du réacteur au maximum ont conduit à l'explosion de ce dernier, créant ainsi un nuage radioactif qui fit le tour du monde et contamina une grande partie des sols biélorusse, Ukrainiens et russe qui devinrent inhabitables. Je ne m'attarderais pas plus longtemps sur les causes de l'accident, mais m'intéresserait à la diffusion de l'information à propos de la catastrophe en Europe, en me basant sur trois axes qui sont l'Union soviétique ; épicentre de la catastrophe, l'Allemagne et la France en tant que représentation des réactions divergentes qui ont eu lieu en Europe à propos de la catastrophe. C'est à travers la presse, les médias de l'époque que je me suis attachée à analyser le contexte de crise qui s'est développée dans cet axe franco-germano-soviétique et qui a bouleversé les mentalités de ces pays vis-à-vis du nucléaire et a annoncé une sérieuse crise existentielle du nucléaire.
[...] http://www.nea.fr/html/rp/chernobyl/fr/c09.html Tchernobyl: Évaluation des incidences radiologiques et sanitaires, Mise à jour 2002 de Tchernobyl : Dix ans déjà, Agence pour l'énergie nucléaire, Chapitre VIII arrêt de la centrale de Tchernobyl http://www.nea.fr/html/rp/chernobyl/fr/c08.html. Film “Tchernobyl cette herbe amère”, reportage de la télévision publique japonaise NHK de Hiroshima, Toshiaki Shimada - Tatsushi Horiki - Tomoki Kitamori extrait du journal télévisé vremja du 28 avril. http://www.dissident-media.org/infonucleaire/video_3.html, Film Le mensonge français enquête de Sylvie Legall et de Matthieu Lère. http://www.dissident-media.org/infonucleaire/video_3.html Film, "Tchernobyl Autopsie d'un nuage", Documentaire de Solange Graziani et Jean-Charles Chattard (France minutes, 2000). http://www.dissident-media.org/infonucleaire/video_3.html Film, "Le soleil et la mort", Documentaire, Bernard Debord (2006 France minutes, 2006). [...]
[...] Le manque de reconnaissance du travail, du sacrifice des liquidateurs est aussi un facteur à prendre en compte. Seuls liquidateurs- militaires seulement ont été recensés par le ministère de la Défense ce qui est extrêmement peu, et ne seraient associés à aucune structure, ne percevraient aucune aide de l'état et seraient obligés de survivre grâce à des fonds associatifs[75]. On pourrait associer ce manque de reconnaissance et les conditions de vie difficiles aux suicides de beaucoup de liquidateurs dans certaines régions notamment dans les oblast' de Râzan, Tambov, etc, où environ 65% des liquidateurs se sont suicidés[76]. [...]
[...] Tchernobyl n'a pas vraiment changé les enjeux du nucléaire en France, qui est toujours restée très engagée dans l'énergie nucléaire, contrairement à l'Allemagne qui comme nous l'avons vu a opté pour une politique de sortie progressive du nucléaire avec la grande coalition de la SPD et des Verts de 1998 à 2005 (Schröder). Même si Tchernobyl reste le symbole pour la dangerosité du nucléaire partout dans le monde, ceux qui se sentent le plus menacés et qui remettent en question le nucléaire en France sont ceux qui en sont directement concernés, notamment ceux qui habitent à proximité d'une centrale nucléaire, ou de lieux de stockage de déchets nucléaires. [...]
[...] Alors que le reste du monde était informé de la catastrophe, l'information restait cachée dans le bloc soviétique. Ainsi le contraste entre les informations diffusées à l'ouest auxquelles avaient accès certains citoyens et le manque d'informations sur la catastrophe à l'intérieur de l'Union soviétique a entraîné une grande confusion chez les citoyens soviétiques. La population estonienne par exemple fut informée de l'accident par la télévision finlandaise, la Lituanie reçut des informations complémentaires par la Pologne et ce fut ainsi dans beaucoup des pays satellites[5]. [...]
[...] Comme nous l'avons vu précédemment, le taux de démocratisation des pays a joué un rôle dans la politique d'information des pays en Europe, ce qui s'est bien vu dans le mensonge soviétique. C'est ce qui est inquiétant alors, pour la France, qui se dit pays des droits de l'Homme et des libertés individuelles, dans la tradition de la Révolution française ! La République française qui est une démocratie n'a pas utilisé des moyens beaucoup plus moraux que l'URSS, un régime dictatorial, pour cacher le danger du nucléaire à la population française. [...]
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