Décembre 2004, une énorme vague balaye les côtés de l'Asie du Sud, détruisant tout sur son passage. Le Tsunami fera plus de 200 000 victimes, des dizaines de milliers de blessés et de disparus ainsi que des dégâts matériels considérables. Face à ce catastrophique événement, l'opinion publique, dans tous les pays du monde fut choquée et on assista à une mobilisation et une solidarité jamais vues avant. Les dons privés affluèrent en masse des quatre coins du monde (5,7 milliards de dollars ont été collectés), ainsi que des aides des gouvernements (près de 7 milliards) et des moyens techniques et humains furent envoyés sur place. Ce qui frappe quand on analyse cette catastrophe est la spontanéité de l'aide apportée et l'efficacité et la rapidité des secours mis en place directement après.
A peine 8 mois après cette terrible catastrophe naturelle, une autre allait elle aussi marquer les esprits de tous, mais pas pour les mêmes raisons. Le 26 août 2005, le sud-est des Etats-Unis est touché par un ouragan de force 4, Katrina. Dans les jours qui suivent, l'ouragan touchera successivement la Floride, la Louisiane, le Mississippi et l'Alabama. C'est l'état de Louisiane qui sans commune mesure fut le plus durement touché – matériellement mais surtout humainement, car en plus des destructions liées au passage du cyclone, des inondations majeures ont eu lieu, ravageant des villes entières, comme la Nouvelle-Orléans. Ainsi, 1700 personnes ont perdu la vie.
Les différences majeures entre cet événement et le Tsunami furent non seulement la gestion de la crise mais aussi la perception publique. Malgré les scènes de désolation et de détresse totales dans les régions touchées par Katrina, on n'assista pas à cet élan de solidarité spontané qui avait caractérisé l'après-tsunami. Et pour cause, quelle comparaison peut-il y avoir entre une catastrophe touchant des pays en voie de développement et tuant plus de 200 000 personnes et une catastrophe touchant le pays considéré comme le plus riche et le plus puissant au monde ?
Et pourtant, quand on regarde l'état dans lequel s'est retrouvé la Nouvelle-Orléans notamment après Katrina, on pouvait se demander si nous étions bien aux Etats-Unis. Ce n'est pas un état riche que l'ouragan a dévasté ; c'est au contraire l'un des plus pauvres. Ainsi, la Nouvelle- Orléans fait partie des grandes villes les plus pauvres du pays, avec le pourcentage de population noir Américaine la plus élevée des Etats-Unis (près de 70 %) et avec une économie sur le déclin. Ce qui a fait que le passage de Katrina fut l'une des plus grandes catastrophes qu'aient connues les Etats-Unis ne tient donc pas seulement à la catastrophe naturelle. S'est ensuivie une crise sociale très critiquée au sein et à l'extérieur des Etats-Unis. Car finalement, le pays le plus riche et le puissant du monde n'a pas réussi à gérer correctement cette crise.
[...] Malgré les scènes de désolation et de détresse totales dans les régions touchées par Katrina, on n'assista pas à cet élan de solidarité spontané qui avait caractérisé l'après-tsunami. Et pour cause, quelle comparaison peut-il y avoir entre une catastrophe touchant des pays en voie de développement et tuant plus de personnes et une catastrophe touchant le pays considéré comme le plus riche et le plus puissant au monde ? Et pourtant, quand on regarde l'état dans lequel s'est retrouvé la Nouvelle-Orléans notamment après Katrina, on pouvait se demander si nous étions bien aux Etats-Unis. [...]
[...] Ainsi, les levées artificielles sont insuffisantes et pour une protection maximum, il faut favoriser les levées naturelles. C'est dans le cadre de la restauration de ces levées naturelles et des zones littorales autour de la Nouvelle-Orléans que le programme Coast 2050 : Toward a Sustainable Coastal Louisiana8 a vu le jour. L'investissement prévu au départ était de 14 milliards de dollars. Mais dès le départ, un problème de taille s'est imposé : le financement. Le seul financement fédéral apporté ne s'élevait qu'à 540 millions de dollars étalé sur 4 ans. [...]
[...] Ce n'est pas un état riche que l'ouragan a dévasté ; c'est au contraire l'un des plus pauvres. Ainsi, la NouvelleOrléans fait partie des grandes villes les plus pauvres du pays, avec le pourcentage de population noire-américaine la plus élevée des Etats-Unis (près de 70 et avec une économie sur le déclin. Ce qui a fait que le passage de Katrina fut l'une des plus grandes catastrophes qu'aient connus les EtatsUnis ne tient donc pas seulement à la catastrophe naturelle. [...]
[...] Nous l'avons vu dans la première partie, la Nouvelle-Orléans et toutes les villes sérieusement touchées par l'ouragan Katrina se situent au niveau du delta du Mississippi. Cette zone des Etats-Unis est une zone très sensible et qui se dégrade petit à petit, avec l'avancement des villes sur la côte. Ainsi, une majeure partie de la Nouvelle-Orléans, telle qu'on la connait aujourd'hui, est située sous le niveau de la mer (60 cm en dessous en moyenne). Les risques d'inondations sont apparus dès l'édification de la ville, à l'époque des colons français. [...]
[...] Ainsi, dans les premières années du premier mandat de George W. Bush, les aides fédérales allouées pour renforcer les levées ont été divisées par deux. Ainsi millions de dollars avait été prévus pour effectuer des travaux des levées en 2005 ce chiffre est passé à 3,9 millions. Finalement, les seuls financements autorisés par le Congrès américain furent ceux pour augmenter d'année en année la hauteur des levées. Ainsi, les autorités ont préféré la protection à la prévention mais l'un ne va pas sans l'autre, comme l'ont prouvé les événements de 2005, les protections étant inefficaces à protéger la ville du déferlement de l'eau. [...]
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