Inde, poubelles du monde, pays émergents, croissance économique, mode de consommation, production de déchets, Bombay, déchets agricoles, recyclage, Convention de Bâle, déchets domestiques, DEEE Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques, port d'Ahmadabad, écologie
L'Inde fait partie des pays que l'on appelle émergents. Par définition, sa croissance économique est importante (9,7% en 2006, 9% en 2007 (graphique de la croissance). Avec plus d'un milliard d'habitants, ce rapide développement économique et le changement des modes de consommation entraînent une forte augmentation de la production de déchets. Dans ces pays dits émergents, la croissance économique et/ou la croissance urbaine ne s'accompagnent pas d'une prise en charge des déchets générés par cette intensification des activités. Plus de 80% des déchets ne sont pas traités. Chaque jour, la capitale économique indienne, Bombay, génère 10 000 tonnes de déchets solides, alors qu'elle n'est équipée que pour en gérer que 6 000.
[...] Les RIP (responsabilité individuelle des productions) : un fabricant assume une responsabilité financière individuelle lorsqu'il paye les coûts de gestion de fin de vie de ses produits. Cette RIP est destinée à la production de produits plus écologiques et à une gestion des déchets. Cela implique indirectement le consommateur, car il peut choisir le produit qu'il achète. [...]
[...] Un espoir pour l'Inde ? Le problème des déchets en Inde est quelque chose de grave, mais comme dans beaucoup de cas il y a des solutions. Cependant comme dans beaucoup de cas les idées ne suffisent pas. En effet, un changement des mentalités, ainsi qu'une aide extérieure peuvent permettre une amélioration durable. Cette dualité intérieure/extérieure est importante. Même si l'Inde n'accepte plus de déchets d'autres pays elle ne pourra pas se débarrasser des siens. La prévention et la prise de conscience sont stimulées au moyen de divers évènements. [...]
[...] Au niveau de la chaine de recyclage, il manque la connaissance technologique. Le ministère de l'Environnement indien lui- même reconnaît dans ses rapports le manque de personnel compétent dans les agences en charge de l'environnement. L'emploi est à 80% informel en Inde, seuls de la population ont un statut fixe des DEEE alimentent les flux invisibles. Ce secteur informel empêche tout contrôle ; l'État ne peut percevoir aucun impôt et ne peut donc pas engager de politique sociale forte. L'État se désengage, d'une certaine manière, non pas sur le plan des déchets, mais sur celui de l'éducation, de la santé . [...]
[...] Il faut également développer un personnel compétent avec des infrastructures en conséquence. Une loi indienne de 1991, Public Liability Insurance Act, rendait obligatoire l'assurance liée aux accidents causés par des déchets dangereux. La question qui demeure est celle des moyens financiers. Une première utilisation pourrait être la production d'énergie à partir de déchets urbains et industriels. Les PID ont aussi un rôle à jouer. En effet, ils sont impliqués dans ce problème, car ils ont exporté leurs déchets en Inde. [...]
[...] J'ai toujours ramassé les poubelles. J'ai commencé il y a dix ans à peu près, en suivant mon père. Maintenant, il est trop vieux, mais mon frère et moi continuons, toujours dans le même quartier. Je travaille de 8 heures à 14 heures, tous les jours. Je frappe toujours aux mêmes portes, les gens me connaissent. Je gagne 100 roupies par jour euros). Avec ce que les gens me donnent les jours de fête, ça fait roupies (70 euros) par mois. [...]
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