La grêle n'est pas un phénomène qui défraie souvent la chronique. De temps en temps on évoque des chutes de grêlons de la taille d'oeufs de poule, ainsi que les dégâts occasionnés ponctuellement par ces averses. En dépit de leur violence, la faible extension des secteurs touchés explique l'oubli rapide de l'épisode. Ce phénomène touche essentiellement les agriculteurs, notamment ceux dont les productions sont fragiles. Il s'agit d'un fléau contre lequel on est très démuni. La seule consolation réside dans la relative rareté du phénomène et surtout sa faible extension spatiale. C'est cependant un fléau qui revient cher. Depuis 2-3 décennies quelques études réalisées sur la grêle commencent à voir le jour en France.
La question du risque grêle peut être abordée de différentes façons (...)
[...] Les variations de l'énergie sont moindres. Au total on constate donc que les variations géographiques de l'aléa grêle sont essentiellement liées aux variations de la fréquence des chutes de grêle ; les effets des variations de l'énergie reçue sont moindres. Ainsi presque tout point du territoire français est susceptible de recevoir de fortes averses de grêle ; certains plus souvent que d'autres Prévenir et lutter contre la grêle Confronté aux dommages engendrés par les averses de grêle, on a essayé de s'en protéger de différentes manières. [...]
[...] On mesure aussi la fréquence ponctuelle de la grêle. En dépit de l'intérêt de ces mesures on se heurte au problème de la spatialisation de l'aléa grêle Répartition géographique de l'aléa grêle en France 1. Méthodologie Plusieurs obstacles se dressent face au géographe soucieux de spatialiser le phénomène qu'il étudie. Le premier est celui de l'inégale répartition des grêlimètres. Leur densité est extrêmement variable non seulement dans l'espace mais aussi dans le temps. Le second est évidemment la très forte variabilité du phénomène météorologique lui-même. [...]
[...] Les gros arboriculteurs sont les plus concernés alors que les petits se contentent généralement de s'assurer contre la perte d'une récolte (assurance grêle sur récolte) A défaut de se protéger on peut couvrir les dommages Contrairement à d'autres calamités atmosphérique, dont on peut tenter de prévenir les effets par des mesures préventives, on vient de voir qu'il n'existe pas ou peu de moyens efficaces pour lutter contre la grêle et ses dégâts. De nombreux agriculteurs ont donc recours à l'assurance. La grêle est un risque assurable ; il fait partie du régime d'indemnisation des catastrophes naturelles de la loi de 1982 qui prévoit le dédommagement des pertes matérielles causées par l'intensité anormale d'un agent naturel C'est le seul risque climatique dont l'indemnisation dépende entièrement de l'assurance[1] et qui soit soumis aux lois du marché. [...]
[...] On constate aussi un moindre gradient de la région Rhône-Alpes à la région parisienne qu'entre la vallée de la Garonne et les Charentes ; cette différence est liée à la continentalité qui renforce la fréquence de la grêle. Il a été également possible de cartographier l'énergie des chutes de grêles et notamment l'énergie moyenne annuelle de la grêle, ce dernier indicateur intégrant l'énergie moyenne des chutes de grêle et la fréquence de ces chutes. Cet indicateur exprime particulièrement bien l'aléa grêle. Il prend en compte l'énergie des chutes de grêles mais il pondère cette valeur par leur fréquence. [...]
[...] Depuis 2-3 décennies quelques études réalisées sur la grêle commencent à voir le jour en France. En1986, Dessens publie une étude climatologique sur les chutes de grêle dans le SW de la France. De 1952 à 1980 sur 90.000 (soit 14 départements du SW) on observe une occurrence moyenne de 5 fortes chutes de grêle (diam sup à 1,5cm) par an et par département et un maximum de 10 événements par an dans le Gers. On note un maximum saisonnier situé entre mai et juillet (période où on a de nombreux orages) mais avec de fortes variations interannuelles. [...]
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