La région Parisienne connait actuellement une grave crise des mobilités. Ces dernières décennies, l'urbanisation massive de la métropole n'a pas été accompagnée par un investissement dans les infrastructures de transport collectif. Avec pour facteur la crise du logement dans la capitale, les bassins d'emploi sont de plus éloignés des lieux de résidence. Le réseau RER ne suffit plus à absorber la croissance des déplacements dans la métropole. Face à ces difficultés, l'état lance en 2009 le projet du Grand Paris Express. Ce projet d'infrastructure consiste en la création d'un réseau souterrain de 200km de voies accueillant un métro automatique en interconnexion avec 68 gares et les réseaux préexistants (métro historique, SNCF, Transilien).
La maturation du Grand Paris Express est le fruit de longues discussions et réajustements. Initié en 2009 par Nicolas Sarkozy, le projet a finalement été voté en 2013. Les travaux de certains tronçons ont déjà commencé depuis 2016, mais le projet final est supposé être livré à l'horizon 2030 : la mise en service des lignes s'échelonnera donc sur les 10 prochaines années.
L'objet de ce document est d'étudier les enjeux, les aspects sociaux, économiques et environnementaux de ce grand projet.
[...] Ensemble, ces trois aéroports forment la première plateforme aéroportuaire européenne avec près de 90 millions de voyageurs qui y transitent par an, que ce soit pour les affaires ou le tourisme. Un projet en faveur du tourisme Pour commencer, il convient de souligner que le tourisme est la première activité de la métropole. En effet, Paris est une des trois destinations mondiales du tourisme 13 Carte du projet international avec plus de 30 millions d'arrivées et plus de 60 millions de nuitées par an. [...]
[...] Les résultats montrent que les améliorations induites grâce à la mise en service du projet permettent de compenser rapidement les émissions liées à la construction et au fonctionnement de l'infrastructure. Le réseau du métro du Grand Paris qui permettra de diminuer l'utilisation de la voiture particulière chez les Franciliens en les incitant à utiliser les transports en commun (report modal) répond donc à cette volonté de la Région inscrite dans le SRCAE. Le bilan énergétique du projet de métro du Grand Paris est globalement positif. [...]
[...] Le projet du Grand Paris représente donc un enjeu majeur dans la réduction des émissions de GES, comme la France s'y est engagée. D'autre part, des mesures mises en vigueur lors du chantier et a posteriori vont permettre de limiter les impacts tant au niveau écologique que géotechnique Un projet qui contribue à réduire les émissions de GES et la dépendance aux énergies fossiles Rappelons tout d'abord que le Grenelle de l'Environnement (2007) a fixé comme objectif de diviser par 4 les émissions de GES en France d'ici à 2020, notamment en favorisant les modes de transport peu émetteurs. [...]
[...] En dépit des balbutiements de sa construction, force est de constater que le projet actuel apporte une réponse viable et nécessaire aux problèmes d'accessibilité. Rappelons toutefois que l'équilibre est fragile, et que sans une mise en œuvre complète de l'arc proche-est et de l'intermodalité au niveau des gares, le projet pourrait passer à côté de son public Aspects sociaux négatifs Le projet du Grand Paris promet une amélioration du niveau social de l'ensemble des Parisiens. D'une part, la création de pôles d'excellence pourrait garantir à la capitale sa place dans la compétition entre mégalopoles internationales, d'autre part, il est affirmé que le réseau de transport permettra d'inclure l'ensemble de la population dans ce grand mouvement. [...]
[...] D'un point de vue écologique, nous l'avons vu, la compensation n'est pas suffisante Les nombreuses conséquences environnementales d'un tel projet A la limite entre les domaines écologique et environnemental se trouve la question de la gestion des déblais. Les quelque 205 km de réseau souterrain créés et les ouvrages associés vont engendrer plus de 20 millions de mètres cubes de déblai. Il s'agit d'un volume extrêmement important, malgré une répartition de leur production sur plusieurs années. Une première option est la valorisation économique sous forme de granulats. Malheureusement celle-ci est plus difficile pour les déblais produits par les tunneliers. Elle est en revanche envisageable pour les déblais issus de travaux en tranchée couverte. [...]
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