"Bonjour Monsieur, Gendarmerie Nationale. Pouvez-vous me montrer s'il vous plaît votre permis pour l'ascension du Mont-Blanc. Vous n'en avez pas ? Désolé, mais je vais vous demander de redescendre."
Cette scène d'un gendarme des cimes obligeant un alpiniste qui rêvait de conquérir le toit de l'Europe à faire demi-tour n'est encore que de la fiction, mais le maire de Saint-Gervais, commune sur laquelle se trouve la voie normale, dite "voie royale", d'accès au Mont-Blanc (4.810m selon les dernières mesures datant de 2007) aimerait bien, lui, que cela devienne une réalité. Lancée en 2006, cette idée controversée de permis est l'aboutissement d'une prise de conscience en 2003.
Au mois d'août 2003, l'Europe est en proie à une canicule. De telles températures, supérieures parfois à quarante degrés, n'avaient pas été enregistrées depuis une cinquantaine d'années. La France n'est pas en reste. Le massif du Mont-blanc connaît un record de fonte des neiges. Ce phénomène, habituel en cette saison, n'avait cependant pas été aussi ravageur les années précédentes. Il s'avère également révélateur d'une situation connue des collectivités locales, mais dont le sujet n'avait jusqu'alors pas été porté au-delà du strict secteur du Mont-blanc et des autorités concernées : la question de la pollution des touristes sur le site. La canicule de 2003 relance dès lors un débat qui s'était fait jusque-là discret.
[...] Et au niveau des impacts environnementaux, ben voilà quoi : il peut y avoir pendant 10 ans une sur-fréquentation sur le Mont Blanc, c'est absolument négligeable par rapport au fait d'étendre un domaine skiable, qui est un énorme aménagement, irréversible, et c'est pour ça que nous on va s'attacher surtout à travailler là-dessus quoi. Après moi j'ai trouvé qu'il y avait une publication très bien de la part de quoi . je sais plus, je crois que c'est la mairie de Chamonix, qui était une petite publication sur Le Mont Blanc, une affaire d'alpinistes ou quelque chose comme ça. Vous avez pas vu, ça ? C'est vraiment intéressant ! [...]
[...] Mais la solution elle est plus là dedans que dans l'interdiction du bivouac, quoi. Parce que de toute façon, enfin voilà quoi. Après sur la clientèle du massif du Mont Blanc y'a Alors c'est vrai que l'interdiction du bivouac, elle va empêcher plein de gens d'aller faire le Mont Blanc, et notamment tous les gens qu'ont pas de sous, toute la clientèle des pays de l'Est pour qui c'est vachement important d'aller faire le Mont Blanc (c'est une grosse partie de la fréquentation) et ces gens-là s' ils ont pas droit de bivouaquer, ils auront sûrement pas les moyens de se payer le refuge, et eux ils vont arrêter, quoi. [...]
[...] Sinon ils sont toujours en train de courir et en fin de saison ils sont épuisés. Donc on n'enlève pas du tout cette question des guides, ce qui nous est souvent reproché en disant enfin notamment par les guides, qui ont pas compris qu'ils avaient un intérêt là dedans, quoi. Eux ils sont plutôt pour faire en sorte que les guides soient obligatoires, parce que pour eux c'est facile ils ont des revenus assurés, etc . Mais au niveau des conditions de travail pour eux ce serait peut-être plus cool s'ils faisaient à chaque fois qu'ils font le Mont Blanc ils le vendent en 3 jours et au moins ils sont payés pendant 3 jours au lieu d'être obligés de faire 3 Monts-Blancs. [...]
[...] Cette association a cherché à redonner du dynamisme au mouvement de protection du massif face à l'inefficacité (selon eux) des actions entreprises par Espace Mont Blanc. Ne pouvant plus réclamer la création d'un parc national (auquel on leur aurait opposé l'existence d'Espace Mont Blanc), le collectif a engagé en 2000 le processus de classement au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, comme support d'une protection élargie. La Convention du patrimoine mondial (1972) s'appuie sur le principe que certains lieux de la planète ont une valeur universelle si exceptionnelle, de par leurs caractéristiques naturelles, historiques ou spirituelles, que leur protection n'incombe pas à un seul pays mais à la communauté internationale. [...]
[...] C : Là si on creuse le sujet sur la question de savoir pourquoi il ne s'attaque pas à la réglementation de l'accès routier au tunnel du Mont Blanc, il y aura peut-être des raisons aussi en terme de passage. A.G : Eh bon déjà c'est pas sur sa commune. On peut dire ça déjà comme premier argument. C : Oui c'est sur Chamonix. A.G : Ca relève plus du maire de Chamonix, le maire des Houches même. Saint Gervais c'est un peu au-dessus. [...]
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