Une marée noire est un déversement brutal et localisé de pétrole, qui dépasse très largement ce que le milieu est capable d'assimiler sans dommages. Sur 290 000 tonnes de pétrole déversées annuellement dans les mers, les accidents pétroliers, minoritaires, ne sont la cause que de 6 % d'entre elles. On observe que, suite à ces déversements brutaux, l'évolution du pétrole dans le milieu suit généralement un modèle d'évolution en deux parties que nous verrons plus loin. Une phase d'évolution à court terme intervient dans les premiers jours. Elle comprend :
- l'étalement de la nappe,
- l'évaporation des fractions légères,
- la dissolution des composés les plus solubles,
- l'émulsion du produit sous l'effet de l'agitation
Ensuite, une phase d'évolution à long terme se déroule sur de longues périodes pouvant durer des années. Celle-ci est associée à la phase de décontamination. Elle comprend la sédimentation par fixation du produit sur les matières en suspension, c'est-à-dire une création d'un dépôt du produit dans les fonds marins.
Chaque marée noire est-elle unique, quels sont les facteurs influençant leurs comportements ?
Au cours de notre étude, nous nous intéresserons précisément au pétrole utilisé lors de toutes nos expériences. Puis nous nous appuierons sur deux exemples concrets de marées noires : celles de l'Amoco-Cadiz et de l'Erika.
[...] -La viscosité diminue également avec l'augmentation de la température. Plus un produit pétrolier est visqueux plus sa résistance à l'étalement sera grande. -La tension de vapeur détermine le taux d'évaporation et la concentration dans l'air des hydrocarbures.Un pétrole léger a un taux d'évaporation plus important qu'un pétrole lourd, il est donc plus toxique. -Le point d'écoulement est la température au-dessous de laquelle le pétrole cesse de s'étaler (lorsqu'il n'est pas soumis à des mouvements importants) -Le point éclair est la température minimale à laquelle le gaz ou la vapeur produite lors du chauffage du pétrole peut être enflammée. [...]
[...] Des facteurs météorologiques Notre pétrole Notre maquette de plage va de nouveau nous servir pour déterminer si le vent est un facteur de déplacement. Avec un soufflet, qui agit comme le vent, nous recréons un courant de surface La nappe se fractionne et forme des bandes parallèles au sens du vent. Puis elles viennent s'échouer sur la plage. Nous en déduisons que le vent a une influence sur les déplacements du pétrole. Ces observations et conclusions pourront être complétées à la fin de cette partie grâce aux différents sous partis (A.2, B.2, C.2) qui fourniront des informations supplémentaires. [...]
[...] On ne peut donc prévoir à long terme les déplacements d'une nappe pétrolière. Caractéristiques du naufrage Lorsque nous avons pollué notre maquette de plage avec 50mL de pétrole, au centre de la surface de l'eau, nous avons remarqué que le pétrole se répandait sur presque toute la surface de l'eau. Ensuite, nous avons observé qu'il a suivi le courant de surface recréé par le soufflet. On se demande alors si le lieu du naufrage est important à considérer pour prévoir les déplacements d'une nappe de pétrole. [...]
[...] La nappe pétrolière reste à la surface de l'eau, mais ne forme pas de corps solide. Ce pétrole n'est donc pas miscible à l'eau. Ces observations et conclusions pourront être complétées à la fin de cette partie grâce aux différents sous partis (A.2, B.2, C.2) qui fourniront des informations supplémentaires. D'une façon générale La nature du fioul est la première information à prendre en compte. Les pétroles bruts sont des mélanges complexes et variables d'hydrocarbures, c'est pourquoi leur consistance peut aller d'un liquide volatil à celle d'un semi-solide visqueux. [...]
[...] Le type de déversement influe aussi sur les déplacements des nappes pétrolières (Schéma B1.). La flottabilité des nappes dépendra de la densité du produit déversé. Un hydrocarbure de densité inférieur à celle de l'eau flottera, tandis que s'il est de densité supérieure ou égale, il aura tendance à s'enfoncer dans l'eau. Dans le cas de l'Érika, le fioul déversé avait une densité de 1,002 à 15°C et a formé des petites nappes qui avaient tendance à s'enfoncer de quelques centimètres. [...]
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