On peut se demander en quoi l'eau est un problème qui pose la question de la gouvernance mondiale. En effet, la fourniture de l'eau aux populations demande des infrastructures locales, adaptées à des contraintes spécifiques à la situation de chaque pays. Cependant, le service public que représente l'eau, compte tenu des problèmes de pauvreté et de développement humain qu'il entraîne, est désormais considéré comme un droit public et même un bien public mondial. Nous allons voir comment cette prise de conscience a évolué et dans quelle mesure la gestion classique du service de l'eau- service public local- est aujourd'hui re-définie.
[...] C'est le stress hydrique (plancher en dessous duquel le développement social et économique n'est pas possible). Une répartition inégale 12% de la population mondiale a moins de 2000m3 par personne. Qui sont- ils ? 70% des habitants du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord 25% des habitants de l'Afrique sub-saharienne (le Sahel par exemple) 20% des Européens ouest et est (Belgique, Angleterre ) des habitants de l'Asie de l'Est de l'Amérique Latine pays reçoivent la moitié de l'eau douce disponible : Brésil, Russie, Chine, Canada, Indonésie, Etats-Unis. [...]
[...] Le Forum mondial de l'eau de Mexico a rappelé cette priorité ("des actions locales pour un défi global"). Mais voyons d'abord quelle gouvernance mondiale a tenté de se mettre en place depuis une dizaine d'année pour gérer le problème de ce bien public. II.Depuis 10 ans, le début d'une politique mondiale de l'eau Déclenché en 1972 par la Conférence des Nations Unies sur l'Environnement à Stockholm où les Nations Unies ont adopté la Déclaration de la Conférence des Nations Unies sur l'Environnement, c'est seulement depuis cette date que les gouvernements mondiaux et les communautés internationales de la société civile ont commencé à reconnaître l'eau comme une ressource essentielle pour la santé, la prospérité et la paix mondiales. [...]
[...] Les investissements nécessaires sont évalués par l'OMS et l'UNICEF à 11,3 milliards de dollars par an. Or Le rapport du CME sur Le coût de la Cible 10 sur l'eau et l'assainissement des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) a comparé différentes estimations sur le coût des investissements nécessaires pour atteindre la Cible 10. Elles varient entre 9 et 30 milliards de dollars par an, écart qui tient sans doute du fait que les différentes études ont été menées à des échelles différentes (niveau régional, national ou mondial). [...]
[...] Quelques critiques du Forum Mondial de Mexico Un certain nombre d'orientations données par le IVème Forum Mondial sont critiquées par des ONGs. L'ouverture des services de l'eau aux multinationales notamment mais aussi la construction de barrages comme réponse au problème de l'eau ne font pas consensus. Le WWF, par exemple, considère que l'engouement des gouvernements pour les investissements à grande échelle ne correspond pas aux besoins immédiats des populations. La priorité devrait être de privilégier la préservation des écosystèmes d'eau douce, vitales pour les populations et la nature. [...]
[...] Il s'agit bien, d'apporter à un problème global, une réponse globale. D'une part parce que l'on peut considérer que les pays riches ont une certaine responsabilité dans l'accès pour tous et notamment des plus pauvres à l'eau potable et l'assainissement- ce qui explique que l'accès à l'eau figure dans les OMDs (objectif 7 sur le développement durable, cible 10). D'autre part parce que la gestion globale peut faire bénéficier à tous des meilleures pratiques et compétences- dans la mesure où cette coopération internationale est suffisamment efficace, ce que nous allons essayer de mesurer. [...]
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