L'industrie agroalimentaire est accusée de contribuer à favoriser la montée de certaines pathologies telle l'obésité par la vente de produits trop gras et trop sucré.
Cette maladie est un réel défi de santé publique, on estime par exemple que 35% des adultes dans le monde sont atteints d'obésité ou de surpoids. L'obésité conduit à des complications telles que le diabète de type 2, à certains cancers et aux pathologies cardiovasculaires qui sont à l'origine du décès d'au moins 2.8 millions de personnes chaque année. [1]
En Suisse depuis 1980 le nombre d'obèses a plus que doublé [2]. En 2001, les coûts totaux engendrés par l'obésité et la surcharge pondérale en Suisse s'élevaient à CHF 2,690 milliards.[3] . Les prévisions pour les années futures sont alarmantes, on estime qu'en 2050, 60% de la population pourrait être obèse.[4]
Compte tenu de l'évolution de l'obésité de nombreuses stratégies ont été mises en place pour pallier à ce phénomène.
Le facteur nutritionnel est au cœur du débat sur la santé publique (même si d'autres facteurs peuvent favoriser l'apparition de l'obésité tels que les facteurs génétiques et environnementaux), c'est pourquoi des stratégies informatives ont été déployées pour communiquer aux individus des recommandations clefs soulignant l'importance d'une alimentation équilibrée dans le but de les inciter à manger plus sainement
[...] Autre exemple imaginons l'affiche pour une un soda avec le slogan"Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop salé, trop sucré." cela voudrait dire que ce soda contribue à une alimentation moins sucrée ? Il est évident que la juxtaposition de deux informations contradictoires (la pub pour le produit et l'info santé) créé une certaine confusion dans l'esprit des consommateurs. Par ailleurs, les slogans de prévention nutritionnelle sont souvent indiqués en tout petit dans le spot publicitaire et on peut se demander si tous les spectateurs y prêtent attention. [...]
[...] J'ai réalisé un petit sondage dans lequel j'ai interrogé 100 personnes pour voir l'effet de cette déclaration nutritionnelle sur leur achat. Dans une première question je voulais savoir si les consommateurs étaient attentifs aux étiquetages de manière général. Il s'avère que pour les 100 consommateurs interrogés 50,5% sont attentifs aux étiquettes de leurs produits et 49.5% ne le sont pas. A noter, à cette question le terme « étiquette des produits » est très général, il peut faire référence aux ingrédients comme à la Déclaration nutritionnelle au prix etc. [...]
[...] Ces stratégies ont pour but communiqué aux individus des recommandations clefs soulignant l'importance d'une alimentation équilibrée. Nous verrons donc dans cette deuxième partie les mesures informatives et dissuasives instaurés pas les états et discuterons de leur efficacité. II- Les Mesures informatives Les campagnes publicitaires Depuis le 1er février 2007, les campagnes publicitaires pour les aliments trop gras et sucrés doivent comporter un message de prévention nutritionnelle. Par exemple une publicité pour un dessert aux fruit devra comporter le slogan «Mangez au moins 5 fruits et légumes par jour». [...]
[...] (Sixième rapport sur la nutrition en Suisse, 2012). Les maladies cardiovasculaires 17,5 millions de décès dus aux maladies cardiovasculaires ont été enregistrés en 2012 (OMS) Le cancer Le cancer représente la deuxième cause de décès dans le monde, avec un tiers des décès liés à notre comportement alimentaire (faible consommation de fruits et légumes, indice de masse corporelle élevé, manque d'exercices physique etc.) En Suisse le cancer est la deuxième pathologie responsable des décès après les maladies cardiovasculaires. La prévention de l'excès pondéral et de l'obésité permettrait à elle seule d'éviter chaque année en Suisse près de 700 cas de cancer (Sixième rapport sur la nutrition en Suisse, 2012). [...]
[...] L'obésité en quelques chiffres La prévalence de l'obésité n'a cessé d'augmenté depuis les années 1980, en 2015, on estime que 107,7 millions d'enfants et 603,7 millions d'adultes souffraient d'obésité dans le monde, (selon une étude publiée dans New England Journal of Medicine [HYPERLINK: http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1614362]). En Suisse, le nombre d'adultes et d'enfants atteint de surcharges pondérale a augmenté de manière importante ces dernières années et on estime que 41% des adultes sont en surpoids dont 10% sont obèses. Quant au enfants environ 19% sont en surpoids/obèses. [...]
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