L'évolution des manipulations génétiques a été rapide : à peine une décennie. Et cela se traduit dans les chiffres : en 1998, 27,8 M d'hectares de plantes transgéniques étaient cultivées dans le monde contre 11M en 1997 et 1,7 M en 1996. Mais le progrès scientifique donne à réfléchir. En franchissant les barrières naturelles entre espèces, accélérant les processus de mutation des plantes et des animaux, le génie génétique écrit un nouveau chapitre dans l'histoire économique du monde. En effet, la maîtrise de la science et de la technologie en vue d'accroître la productivité agricole fait beaucoup couler d'encre ; bien loin du but premier de l'agronomie : offrir une vie décente aux agriculteurs et assurer la sécurité alimentaire. Face aux certitudes du symbole de cette révolution, Monsanto, les opposants rappellent que la révolution agricole, comme toutes les révolutions, sera douloureuse (...)
[...] Autre effets, les OGM provoquerait la mort de certains insectes utiles. En introduisant un gène du perce-neige dans la pomme de terre, on la rend résistante aux pucerons, mais cela tue aussi les coccinelles qui se nourrissent de pucerons. Les chrysopes, prédateurs naturels de la pyrale du maïs, et par ailleurs appréciés des oiseaux, disparaissent si elles se nourrissent d'insectes qui parasitent du maïs modifié. Outre l'appauvrissement de la faune locale, l'approvisionnement en eau et la survie des poissons semble également en péril. [...]
[...] La monoculture n'est bonne ni pour les sols ni pour la biodiversité, le gouvernement aurait dus encourager les paysans à revenir à la rotation des cultures. Mais au contraire, le pays s'est converti aux OGM plus rapidement et radicalement que tous les autres pays du monde sans prendre les précautions qui s'imposaient : c'est la loi du marché qui l'a emporté. Les Etats-Unis et l'Argentine représentent à eux seuls 84% des récoltes mondiales d'OGM. Au final, le pays s'est confronté à de gros problèmes agronomiques. [...]
[...] En complément, de la ligne téléphonique réservée à la délation du groupe. Mais ce qui inquiète, c'est la possibilité que les gènes de Terminator puissent infecter le génome des plantes cultivés aux alentours et la flore sauvage, y déposant leur bombe à retardement. Les plus optimistes diront que s'ils le craignent parfois, ils sont convaincus que des solutions vont apparaître si cela devient un problème. Autre problème, détruisant le fragile équilibre entre les végétaux et les organismes du sol, Terminator ne menace pas seulement la diversité mais aussi les sols. [...]
[...] Ainsi la recherche est totalement contrôlée par cinq entreprises phares. Des entreprises qui par leurs contrats et techniques, comme Terminator, s'assurent une clientèle qui doit lui acheter tous les ans des semences et des pesticides. De fait, une fois que l'on a touché aux OGM, on est condamné à les utiliser : les agriculteurs se voyant enfermés dans leur gamme de produit liés à une dépendance absolue. En sachant que le blé couvre la plus grande surface de la planète, et que Monsanto fourni par exemple 85% des semences plantées au Paraguay, l'émergence d'un monopole sur ces cultures grâce aux hybrides fait peur. [...]
[...] Mais également l'apparition d'allergènes nouveaux. On a aussi observé que des rongeurs ayant consommé des tubercules transgéniques virent certains de leurs organes s'atrophier. Cancers, tumeur du cerveau, des céphalées, troubles de la vision, engourdissement, une surdité partielle, des spasmes musculaires, crises d'épilepsie en serait d'autres effets. L'agent agent actif du Roundup resterai dans le sol trois mois ou plus et serait la troisième cause de maladie liée aux pesticides chez les agriculteurs. Enfin, pour fabriquer ses produits, Monsanto utilise énormément d'énergie et émet des quantités considérables de polluants chimiques. [...]
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