Dans leur rapport sur l'état du logement en France, Laferrère, Pouliquen et Rougerie (2017) identifiaient des mobiles divers.
[...] Cet indicateur est construit à partir de données de l'INSEE sur le nombre de logement par département, ainsi que les résultats du recensement 2011. Source : Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire - Parc de logements et statut d'occupation (lien [HYPERLINK: http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/lessentiel/ar/2180/0/localisation-parc-logements-son-evolution.html]) On observe qu'il y a des disparités territoriales significatives en termes d'équipement de logements par habitant. Cela ne veut pas forcément dire que des départements sont en surpeuplement et d'autres non : cela souligne au contraire l'hétérogénéité des demandes de logement sur le territoire national métropolitain, avec une plus forte concentration autour des grandes métropoles (la région parisienne, le Nord, l'Est, la vallée du Rhône et la côte d'Azur) où le choix d'une offre de logements collectifs domine sur le reste des types d'habitation. [...]
[...] Enfin, le niveau de revenu ne semble pas avoir d'effet particulier sur le rythme de construction de logements et de leur disponibilité pour les individus et ménages en départements métropolitains. On relèvera également que la variation de revenu n'a pas non plus d'impact sur le nombre de logements par 100 habitants. Ce résultat peut également être interprété comme issu de la relation ambigu entre revenu et logements qui diffère d'un type d'occupation de logements à d'autres, où les propriétaires accèderont à plus de logements que les locataires, et ces derniers se convertissent en propriétaires lorsqu'ils obtiennent un revenu assez élevé pour se permettre d'acheter un logement individuel. [...]
[...] Nous proposons la spécification suivante pour répondre à cette question: logei=α0+α1famillei+α2enfantsi+α3retraitei+α4emploii+α5Ri+α6Surfacei+ϵi Où logei fait référence au nombre de logement par 100 habitants dans un département i qui déprendra des variables suivantes : * le pourcentage de familles parmi les ménages résidants de la département, qui peuvent exprimer une demande future pour de nouveaux logements. * le pourcentage de ménages ayant des enfants, qui capture un effet similaire, avec la demande particulière d'un infrastructure de logement spécifique aux besoins d'enfants. * le pourcentage d'individus ou de ménages âgés de 80 ans et plus dans la population départementale. Le choix de cette tranche d'âge permet d'avoir un indicateur de la dynamique démographique dans le département. * le bassin d'emploi du département, mesuré en pourcentage de la population active dans le département. [...]
[...] Enfin, la troisième partie se base sur l'analyse de ces données pour formuler des prédictions quant aux perspectives futures du logement en France, de son expansion et de son anticipation des attentes des ménages Evolution du parc de logement en France : après-guerre et à partir des années 1980 Comme la plupart des pays d'Europe après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les conditions du parc de logements en France étaient déplorables : en plus des dégâts occasionnés par la guerre, les commodités aujourd'hui considérées comme essentielles étaient peu communes: les auteurs relèvent que seul le quart des logements en France disposaient de toilettes intérieurs, et seulement 10% du parc de logement était équipé de baignoire et/ou de douche en 1949. Les programmes successifs de reconstruction et de réhabilitation du patrimoine immobilier un peu partout sur le territoire ont fait qu'en des logements existants ont été construits avant 1949. Entre 40 et 43% des logements actuels ont été construits après 1975. [...]
[...] Le tableau ci-dessous reprend l'évolution de cet indicateur et son pendant - l'indice de sous-peuplement - à chaque enquête logement entre 1984 et 2013. Source : Laferrère & al. le logement en France depuis trente ans. (2017, p.31) On remarque que le taux de surpeuplement enregistre un déclin généralisé pour tous les types de peuplement par statut d'occupation : chez les propriétaires, ce taux est divisé par trois en trente ans, passant de en 1984, à moins de en 2013. Le surpeuplement est nettement plus élevé chez les locataires - en secteur social comme libre- respectivement à 24 et 26% en 1984. [...]
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