Transparence de l'offre et éthique des enseignes des GMS sur le marché des produits bio
[...] Ainsi, comme le relevait en 2016 l'Agence Bio, les produits bio vendus en supermarchés ne recueillent pas nécessairement la confiance systématique des consommateurs. Dans le même temps pourtant, les consommateurs de produits bio accordent très majoritairement leur confiance aux labels de certification, et notamment au label français AB, ou européen Ecocert, comme l'a démontré une étude conduite par l'UFC-Que Choisir. En d'autres termes, les enjeux de ces labels sont multiples : outils de certification, ils sont également destinés à être utilisés comme des repères par les consommateurs, en même temps que des garanties de lisibilité des offres et de garantie des produits proposés. [...]
[...] L'émergence des GMS comme acteurs centraux du bio en France se confirme plus spécifiquement dans certains secteurs porteurs tels que la crèmerie, où les GMS réalisent des ventes de lait et près de des ventes d'œufs. Par conséquent, si le bio a pu dans un premier temps être synonyme de circuits courts et d'approvisionnement local, la forte croissance de la demande des consommateurs et sa captation par les grandes et moyennes surfaces contribue aujourd'hui à modifier profondément la nature du marché. [...]
[...] Avec un chiffre d'affaires dépassant désormais 8 milliards d'euros et un taux de croissance dépassant les produits alimentaires de l'agriculture biologiques constituent une opportunité de croissance Or ce dynamisme est d'autant plus stratégique que le marché alimentaire global est globalement peu dynamique. Comme le rappelle une étude de l'Insee, la part de l'alimentation dans le revenu disponible brut des ménages a considérablement décru durant les cinquante dernières années : alors qu'elle représentait près de en 1960, l'alimentation n'occupe plus que des revenus des ménages. [...]
[...] Face à ces constats, une deuxième partie aura pour objectif de confronter les enseignements théoriques issue de la revue de littérature à la réalité des pratiques constatées sur le terrain. Pour ce faire, la méthodologie retenue permettra d'interroger un panel de 200 consommateurs afin de recueillir leur perception des différents labels et offres disponibles sur le marché. Dans la mesure où ces différents outils d'orientation participent à informer le consommateur et l'aident à s'orienter parmi les différentes offres en présence, il conviendra d'interroger ce panel sur l'usage fait de ces labels en matière d'orientation et de confiance accordée aux distributeurs. [...]
[...] Autrement dit, dans quelle mesure le consommateur peut-il faire confiance aux produits bio proposés dans les supermarchés ? Pour répondre à ces interrogations, le présent mémoire entend étudier les pratiques constatées en termes de consommation de produits biologiques dans les grandes et moyennes surfaces et rapprocher ces analyses des pratiques du terrain dans l'objectif de déterminer les principales limites de l'offre bio en supermarchés et de formuler des recommandations pratiques en vue d'améliorer ces pratiques. Dans cette perspective, la réflexion conduite ici s'articulera en trois temps principaux. [...]
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