La crise de la vache folle commence en mars 1996 lorsqu'un nombre n'important de personnes au Royaume Uni contractent l'ESB et en meurent, incluant, notamment, une proportion anormalement élevée d'éleveurs.
[...] Gestion de crise et communication : 1996 - 2002 ; la crise de la vache folle. La crise de la vache folle commence en mars 1996 lorsqu'un nombre n'important de personnes au Royaume Uni contractent l'ESB et en meurent, incluant, notamment, une proportion anormalement élevée d'éleveurs. La crainte de la transmission de cette maladie à l'homme génère un choc négatif de demande sur la viande et met en péril les entreprises du secteur. Cette crise durera près de 6 ans et verra notamment naître une opposition de principe entre la commission européenne qui souhaite, en 1999, la fin du blocus décidé par le gouvernement en 1996, blocus qui prendra effectivement fin en 2002. [...]
[...] Action et communication des fabricants de viande bovine et des commerçants. Les fabricants français de viande bovine ont également dû mettre en place, en concertation avec les pouvoirs publics, une politique de gestion et de communication de crise. Cette communication a cependant quelque peu tardé. En effet, les ventes de viande bovine ont considérablement chuté avec la crise de la vache folle, les variations pouvant aller jusqu'à en quelques jours en cas de réminiscence de la crise dans l'espace public. [...]
[...] Le rôle des médias dans la crise a été particulièrement souligné au long des années durant lesquelles ont duré le blocus. En effet, ils sont considérés déjà à l'époque comme un facteur aggravant de la crise, jouant de la psychose et entretenant l'actualité du sujet en raison du nombre important de téléspectateurs qu'apportait le traitement de la crise. Ainsi, dès 1996, Jacques Chirac avait accusé les médias d'amplifier les effets négatifs de la crise sur la consommation de viande bovine. [...]
[...] Ainsi, il est possible de constater une sur-réaction de la communication gouvernementale lors de la fin de la période, sans doute en raison de la pression exercée par la commission européenne pour la levée de l'embargo sur la viande britannique. Le gouvernement a ainsi régulièrement accusé les médias de faire du catastrophisme dans cette affaire et notamment d'exposer la filière bovine à un niveau de scrupulosité auquel ne résisterait aucune filière agroalimentaire. De plus, face aux erreurs réalisées par les médias (comme, par exemple, l'annonce fausse de cas de vache folle dans certaines exploitations), ces derniers deviennent également les boucs émissaires des victimes de la crise et notamment des milieux agricoles. [...]
[...] C'est ainsi, ce média qui a permis la révélation d'un niveau de farine animales tolérées dans l'alimentation des bovins malgré l'annonce des gouvernements successifs de leur suppression. Cette révélation, faite sur internet par des éleveurs indignés par cette pratique a ensuite été relayée par la presse et les média traditionnels mais montre une première intervention d'Internet comme modalité d'information novatrice et surtout permettant aux citoyens de jouer un rôle de lanceur d'alerte. Une opposition entre communication gouvernementale et traitement médiatique forte. L'un des aspects majeurs de la crise reste cependant l'opposition forte qui a pu exister entre la communication des pouvoirs publics et les médias. [...]
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