L'homme poussé par une orgueilleuse raison devait se rendre « maître et possesseur de la nature » (Descartes) et le propriétaire avait « le droit de jouir et de disposer des choses de la manière la plus absolue » (Art 544 du Code Civil), ce qui légitimait l'exploitation abusive et les destructions. La réaction fut stimulée par les effets de la peur et de la reconnaissance environnementale : « ce n'est pas l'homme qui est le maître de la terre, mais la terre qui est maître de l'homme » constate un proverbe africain, et la sagesse indienne surenchérit : « nous n'avons pas hérité la terre de nos ancêtres, nous l'avons empruntée à nos enfants » (Saint Exupéry). En effet, l'homme a de tous temps, cherché à améliorer ou maintenir un certain niveau de vie, ce qui s'est fait par les voies du progrès, indispensables à l'évolution de la condition humaine. Mais cette recherche irréfrénée du progrès s'est soldée par une dégradation environnementale sans précédent, mettant en péril l'humanité toute entière.
Historiquement, il apparaît que la Révolution industrielle du XIXe siècle, caractérisée par le passage d'une société à dominante agraire, à une société industrielle, et introduisant des critères essentiellement économiques, s'est faite au prix de la rupture des équilibres sociaux, de l'exode rural, de la constitution d'une population urbaine accompagnée de son lot d'injustices telles que le travail des enfants, la maladie, la misère. Cette urbanisation massive ainsi que le recours aux énergies fossiles, ont eu pour conséquences de toucher l'environnement et de faire naître, peu à peu, une inquiétude certaine, passant notamment par une réelle prise de conscience des méfaits engendrés par la main mise de l'homme sur notre planète.
[...] Les deux secteurs les plus dynamiques sont incontestablement le solaire et l'éolien. Ce dernier marché est en effet en très forte croissance puisque l'énergie produite devrait croître de plus de 25% par an au cours des prochaines années. Aujourd'hui, la France se situe au quatrième rang mondial pour les éco- industries, derrière notamment l'Allemagne et les Etats-Unis. La Silicone Valley se met au vert. En effet, les USA comptent sur les éco-technologies non seulement pour réduire leur dépendance énergique, mais aussi pour préserver leur compétitivité industrielle. [...]
[...] Au cours des 50 dernières années se sont développés de nouveaux modes de consommation et de production, notamment dans l'agriculture industrielle, et des milliers de nouveaux produits chimiques sont apparus. On les retrouve dans d'innombrables produits de consommation et d'entretien à travers le monde. Ils migrent à travers la chaîne alimentaire et traversent les barrières des espèces. Un certain nombre de pesticides ou de produits chimiques dangereux, interdits ou sévèrement réglementés dans certains pays, peuvent être exportés vers les pays pauvres, où ils provoquent de nombreux empoisonnements. [...]
[...] Le progrès et l'évolution des connaissances scientifiques sont à l'origine d'avancées considérables indéniables dans l'histoire de l'humanité. Cependant, la relation de l'homme à la nature demeure une question fondamentale qui alimente les débats depuis plusieurs siècles, puisque la science, longtemps envisagée comme l'instrument de maitrise de l'imprévisibilité de la nature, semble aujourd'hui échapper à l'homme à tel point que la survie de l'espèce ne serait pas garantie aux générations futures. En effet, lors du tremblement de terre qui dévasta Lisbonne en 1755, causant la mort de plusieurs milliers de personnes, l'idée selon laquelle les futurs progrès des sciences et des techniques pourraient éviter une pareille catastrophe, fut communément partagée ; l'esprit scientifique allait nous sauver de la tyrannie de la matière brute Déjà avant cela, de grands philosophes tels que René Descartes, symbole de l'émergence de la science moderne, ou encore Nietzche avaient mis en évidence la nécessaire domination de l'homme sur la menaçante nature, tantôt à des fins de puissance, tantôt à des fins d'émancipation et de bonheur des hommes. [...]
[...] L'ensemble des milieux naturels est également directement affecté. Les forêts, pourtant indispensables à la préservation et à l'absorption d'une partie des gaz à effet de serre, sont continuellement dégradées par l'activité humaine (Forêt amazonienne, Bassin du Congo). Les océans sont aussi gravement touchés puisque les ressources halieutiques continentales, principales sources de nourriture et de protéines pour des millions d'individus, sont menacées par la dégradation de l'environnement. Par ailleurs, les modifications de la circulation océanique planétaire, accélérées par l'intervention des sociétés humaines, menacent directement la dynamique actuelle du climat planétaire et des écosystèmes. [...]
[...] Le progrès porte en lui le bien est le mal Les pesticides : ont permis l'éradication du paludisme. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture