Le concept et l'idéal du développement durable se présentent comme un carrefour où convergent plusieurs lignes de recherche et d'intervention, centrées sur la relation Homme/Environnement, et prennent forme dans un contexte de profondes transformations de l'univers symbolique lié à la Nature. L'émergence de ce concept est, ainsi, indissociable de l'émergence de l'écologie en tant que science auxiliaire de la biologie, ce qui arriverait vers 1886, par la main d'Ernest Haekel.
A ses débuts, l'écologie s'affirmerait alors comme une science auxiliaire de la biologie, étudiant la relation des organismes avec son milieu, s'inscrivant ainsi dans un cadre scientifique et épistémologique déjà existant. A partir des principes de cette nouvelle branche scientifique, le mouvement écologiste prendrait forme – tout en croyant à la possibilité selon laquelle des principes de l'écologie pourraient établir la plateforme d'intimité entre l'humanité et l'environnement. Les mouvements écologistes se présentent depuis comme des défenseurs inconditionnels de la conservation environnementale, celle-ci comprise comme la sauvegarde de l'ensemble du monde vivant, qui est le milieu naturel de l'humanité.
Considérant le fait que la moitié de la population mondiale vit aujourd'hui en ville, et que ce pourcentage devrait atteindre les 75% d'ici 2050, et sachant que plus qu'un acquis, l'urbanisation de a population mondiale est un processus qui engendre des nouveaux modes de vie, augmentant la pression exercée sur les territoires, produisant, pourtant, de nouvelles formes d'utilisation de l'espace, la question de la durabilité de l'espace urbain est devenue un enjeu central du développement.
[...] Si l'on essaye de dépasser cette dualité entre partisans de la ville étalée et ceux de la ville compacte, il est possible d'arriver à un modèle de ville polynucléaire «dans laquelle les fonctions habituellement concentrées dans le centre principal sont dispersées dans plusieurs autres sous centres, formant des noyaux ou des districts urbains, reliés par des infrastructures de transports publics performantes. C'est le principe sur lequel se base nouvel urbanisme» qui met l'accent sur le rôle de la forme urbaine dans la gestion des moyens de transport.» (Bochet, Gay, Pini, s.d.) Ayant pris conscience du fait que toute cette situation ici retracée est insupportable, du point de vue environnemental, mais aussi social et économique, quelques pays européens ont depuis adopté des mesures relevantes pour contrôler, tout en les réduisant, les émissions de CO2, surtout dans le secteur des transports. [...]
[...] À l'envers de ce que la méconnaissance de ces questions pourrait faire croire, protection de la nature n'empêche pas ni contrarie l'exploitation des ressources naturelles, à l'envers, l'exploitation rationnelle et écologique de ces ressources constitue un facteur de vitalité et une grande source de richesse qui s'opposent à la ruine économique qui accompagne toujours l'exploitation exhaustive de ces biens.» (Dorst p.69) En fait, ce que défendent les mouvements écologiques est un modèle de développement durable et non, comme fréquemment on entend, un «retour à l'époque des cavernes». Ce développement durable suppose une responsabilisation écologique, qui est aussi une responsabilisation partagée, qui fomente une réorientation des pratiques dans ce sens, la conception individualiste du sujet isolé, qui vit dans une sphère parfaitement personnelle et privée, perd tout son sens. L'idée du développement durable est donc une idée anti-individualiste, dans la mesure où l'existence individuelle est nécessairement dépendante de l'harmonisation collective des activités essentielles à la survie. [...]
[...] Pag.9 de 10 Villes et développement durable Mafalda (2003) Desenvolvimento sustentável à escala local. Anuário Fórum ambiente 2003. 60-62. PNUD (2002) Relatório do desenvolvimento humano 2002. Queluz: Mensagem. ISBN 972-8730-04-7. [...]
[...] La mobilité, à la fois contrainte (travail, formation, achats) et choisie (les modes de vie influencent les choix de localisation et de moyens de déplacement) résulte en définitive des interrelations entre l'offre de transport, les localisations de l'habitat et la répartition spatiale des activités.» (Bochet, Gay, Pini, s.d.) Il est alors évident que plus q'une action concernant simplement les transports, il s'agit de l'organisation même de la ville, voire de la morphologie urbaine. Ainsi, pour certains, la ville dense, concentrée, encourageant les déplacements de courtes distances, semble être le modèle le plus convenable à une ville durable. Pour d'autres, toutefois, la ville étalée répondrait mieux à ses besoins de durabilité. Pour les premiers, la ville compacte, contrariant la dispersion des activités urbaines, modifie aussi les besoins de transports, et réduit la distance des trajets. [...]
[...] Voyons alors d'une façon plus détaillée qu'est ce que c'est le développement durable. Pag.1 de 10 Villes et développement durable l'idée remonte aux années 60 du XXème siècle, l'expression est datée des années 80 du même siècle, et fut utilisée par la première fois par Robert Allen, dans son œuvre How to save the world. Officialisé en 1987, par le rapport Brundtland, consacré en 1992 par la Conférence de Rio de Janeiro, le concept de développement durable fait référence à un modèle de développement permettant la satisfaction des besoins présents sans hypothéquer la satisfaction des besoins futurs, cela veut dire, un modèle de développement permettant la satisfaction des besoins futurs et l'amélioration progressive de la qualité de vie des populations. [...]
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