Représentant 75% de la biomasse des insectes, les fourmis peuvent être considérées comme une espèce prédominante sur Terre. Malgré ce que l'on peut penser, il existe chez les fourmis une diversité très importante: selon Wilson, un grand entomologiste myrmécologue, il y aurait plus de 9500 espèces de fourmis connues et le double à découvrir dans les zones tropicales.
Les fourmis constituent dans la classification taxinomique la famille des Formicidés, au sein de l'ordre des Hyménoptères, c'est-à-dire l'ordre d'insectes qui comprend les abeilles, les guêpes et les fourmis. Elles ont un mode de vie colonial extrêmement développé: une fourmilière fonctionne comme une unité sociale. Quels facteurs les ont poussées à développer une telle structure sociale? Comment l'ont-elles organisée? Quels moyens ont-elles mis en oeuvre pour y parvenir? Dans quel but?...
[...] A la fin du premier mois, le couvain comprend des oeufs, des larves et des nymphes, et il est entouré de champignons. Entre 40 et 60 jours après la ponte initiale de la reine, les premières ouvrières adultes sont formées. Avant ce stade, la reine mange les neufs dixièmes de ses oeufs, et elle s'occupe elle-même de son jardin. De jour en jour, elle perd de ses réserves. Quand les premières ouvrières apparaissent enfin, elles commencent à consommer les champignons, puis se frayent un passage jusqu'à l'extérieur et cherchent de la nourriture dans le voisinage immédiat. [...]
[...] - ensuite, la recruteuse, de retour au nid, réalise une invitation en touchant les antennes des congénères qu'elles croisent. - enfin, la recruteuse guide le groupe par un moyen chimique provenant de la glande à poison. Chez Pheidole pallidula, le recrutement ne nécessite pas un comportement d'invitation. Les fourmis sont alertées par l'odeur et suivent les phéromones de trace laissées par l'ouvrière qui a découvert la nourriture. Les fourmis tisserandes utilisent cinq messages différents pour préciser le type de la cible où elles veulent amener leurs congénères. [...]
[...] Les oeufs non fécondés, donc haploïdes chromosomes) donnent des mâles. Par conséquent, les hyménoptères femelles, qui ont un père et une mère, partagent la moitié de leur patrimoine génétique avec leur mère. Ceci est la situation générale dans le règne animal. Par contre, deux soeurs ont les trois quarts de leurs gènes en commun, puisque leur père est issu d'un oeuf non fécondé : il possède un seul jeu de chromosomes qui lui viennent de sa mère. Tous les spermatozoïdes sont donc identiques. [...]
[...] Ce type de communication est assez peu développé chez les fourmis. Elle se fait pour la plus grande partie par l'intermédiaire des antennes, très sensibles au toucher. Les fourmis tisserandes utilisent des larves pour coudre les feuilles entre elles: pour amener une larve à sécréter de la soie, les ouvrières font vibrer l'extrémité de leurs antennes autour de la larve. Cependant les pattes sont aussi un instrument de la communication tactile:une ouvrière peut en amener une autre à régurgiter de la nourriture en touchant sa compagne au niveau d'un segment céphalique appelé labium. [...]
[...] On voit très bien les deux masses sombre sur cette photographie. Ce comportement porte à croire que les ouvrières préfèrent protéger les futures générations que de se sauver. Nous avons constaté qu'après quelques jours seulement d'occupation les fourmis ont commencé à constituer une sorte de "dépotoire", dans lequel elles ont transporté tout ce qu'elles ne pouvaient manger (vieux cadavres de mouches, morceaux d'insectes, débris). Ceci nous a permis de contrôler entre autre le nombre de mortes à l'intérieur de la colonie. [...]
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