L'Unesco et le Parc national des Virunga

Résumé du document

Le Parc national des Virunga se situe à l'Est de la République Démocratique du Congo (pour sa plus grande part dans la province du Nord-Kivu), le long des frontières de la RDC avec le Rwanda et l'Ouganda. Créé en 1925 sous le nom de Parc national Albert, il fut le premier Parc national africain.

En 1960, à l'indépendance de l'ex-Congo belge, le parc fut divisé entre deux pays : les 165 km² des volcans Virunga devinrent le Parc National rwandais ; les 7900 autres km² formèrent le Parc national des Virunga. Le parc possède une forme très allongée puisqu'il s'étend sur une longueur de 300 km, mais sa largeur ne dépasse jamais les 50 km.

Il est limité au Nord par la rivière Puemba et au Sud par l'île Tshegera dans le lac Kivu. Le parc se trouve sur la grande faille africaine. Cette position dans le rift africain explique les fortes variations d'altitude que l'on peut y retrouver. D'un point de vue géopolitique, le parc se situe au cœur de conflits armés et a servi, il y a quelques mois à peine, de champ de bataille.

Extraits

[...] Ces combats se déroulent à proximité du secteur des gorilles dans le Parc national. La crise humanitaire se renforce elle aussi, obligeant à nouveau la population locale à se servir du parc comme réserve vitale. Ces violents combats se prolongent malheureusement durant toute l'année 2008. Tous les gardes du parc doivent dès lors être évacués, ce qui a pour conséquence l'arrêt du suivi du secteur des gorilles de montagne, où sont installées les milices de Nkunda. Plus aucune information sur l'état de conservation du parc ne filtre alors et l'UNESCO ainsi que d'autres ONG craignent notamment pour la survie des gorilles. [...]

[...] Dans ce cadre, le Parc national des Virunga devient un enjeu de taille. En effet, nombre d'habitants se voient contraints de se tourner vers les forêts compris celles des Parcs Nationaux) pour satisfaire leurs besoins en nourriture et en énergie. Le WWF a mené à ce sujet différentes enquêtes qui révèlent que la population locale dépend étroitement des ressources du Parc national des Virunga en ce qui concerne le charbon de bois, les protéines (poissons, mais également mammifères), l'eau et d'autres produits forestiers. [...]

[...] Annexe 1 Languy Marc, Wasseige Carlos de, e.a., Expertise, patrimoine naturel et développement local en Afrique. Le Parc national des Virunga dans Revue des questions scientifiques, tome 179, 1er trimestre 2008, p cfr. Annexe 2 Languy Marc, Wasseige Carlos de, e.a., Expertise, patrimoine naturel et développement local en Afrique. Le Parc national des Virunga dans Revue des questions scientifiques, tome 179, 1er trimestre 2008, p UNESCO Centre du patrimoine mondial, Les critères de sélection http://whc.unesco.org/fr/criteres/ (Page consultée le 7 avril 2009) Ibid. Ibid. cf. [...]

[...] Le Parc national des Virunga concentre des intérêts à la fois locaux, nationaux et internationaux de natures très différentes. Ce parc possède une richesse biologique et géologique exceptionnelle. Cependant, les conflits qui ont traversé cette région depuis une dizaine d'années ont rendu la vie des populations locales plus que précaires. Ceci génère une forte pression humaine sur le parc, qui sert dès lors de lieu de ressources. J'ai bien entendu centré mon exposé autour de la sauvegarde du parc, mais n'oublions pas les drames humains qui se déroulent dans la région. [...]

[...] Ceci induit un déboisement intensif de la région. A l'exception de la pêche, toutes ces activités sont bien sûr illégales, mais, en réalité, celles-ci sont totalement incontrôlées. Le parc emploie pourtant quelque 600 travailleurs (selon les données de 2006), mais sa surveillance est rendue très difficile en raison de sa forme fortement allongée et, donc, de son périmètre exceptionnellement long ( km). Lors des conflits de 1994, le personnel ne fut pas payé pendant plus d'un an et l'on comprend aisément qu'il ait été peu motivé à surveiller le parc, d'autant plus qu'il s'agissait d'une mission dangereuse (plus de 120 gardes ont donné leur vie pour défendre la réserve). [...]