Ce travail de séminaire aborde comment les Etats industriels du Nord tentent de se débarrasser de leurs déchets sans en explorer les odeurs et à des coûts moins chers. L'une des solutions est d'envoyer ce trop plein de déchets vers les pays du Sud. Notre travail définit les notions de déchet, d'écologie industrielle, et pose le dilemme du développement soutenable en Afrique par rapport à la production croissante des déchets dans les pays développés. En effet depuis plus d'un siècle nous sommes entrés dans « une civilisation du déchet (…), avant les déchets étaient abandonnés à leur sort, n'importe où », [CANS 1990 :11], maintenant ils sont intégrés dans l'économie au mépris de l'écologie. De l'économie enfantine, on en arrive aujourd'hui à une économie souterraine du déchet, de la pollution. Ce travail montre enfin que l'économie de l'environnement crée des marchés de négociation alors que l'économie écologique veut dépasser cette vision en tentant une réconciliation entre l'économique et le social et l'écologique afin d'aboutir à un développement soutenable.
La conclusion est qu'au rythme actuel de la production industrielle au service d'une croissance économique, sans éthique, les déchets vont empoissonner l'existence des peuples de l'Afrique et même celle de l'humanité entière. Le mode de transfert des déchets, des pays développés vers ceux en développement, n'est soutenable ni pour le Sud ni pour le Nord.
[...] [Leroy : 1994 :123] Il est établi que les transports maritimes des déchets industriel et dangereux sont un vecteur de transfert du Nord vers le Sud. Le trafic illicite se trouve être favorisé par des pratiques actuelles du transport maritime, et en dépit de l'existence d'une législation internationale ( ) les contrôles douaniers sont rares dans l'espace européen et ainsi moins de des marchandises transportées sont contrôlés ( offrant à des intermédiaires sans scrupule, se consacrent à la fraude sur les déclarations de poids, et de trafic de déchets industriels souvent toxiques [Nahon 1999 : 81] C'est à la fin de l'année 90 qu'une législation internationale a été adoptée en Europe et en Afrique, mais leur application est loin de la réalité. [...]
[...] A toutes ces définitions, il faut ajouter un concept récent du e-déchet qui représente tout le matériel informatique et électronique mis aux rebus et dont le tonnage augmente chaque année à vitesse grand V. Le renouvellement fréquent du matériel informatique dans les grandes entreprises favorise cette croissance. Or les ordinateurs contiennent beaucoup de matières toxiques : retardateurs de flamme bromés, alliages de béryllium, soudures à base de plomb et d'étain. Ces nouveaux déchets industriels sont font l'objet d'un nouveau type de débat dans le monde scientifique et industriel. [...]
[...] Ainsi, le commerce de déchets dangereux augmenta rapidement, plus particulièrement vers les PED. En effet affirme Clapp dans un bouleversant ouvrage dont le sous-titre est révélateur ‘'The transfert of hazardous waste form Rich to Poor Countries'', dans le lequel elle affirme que in recent years, internationale trade in toxic waste and hazadous technologies by firms in rich industrialized countries has emerged as a routine pratique .Many poor countries have accepted these deadly imports but are ill equipped to manage the material safely [Clapp 2001 Citant un expert[5] de la Banque mondiale, Clapp introduit son ouvrage par cette question Shouldn't the World Bank be encouraging more migration of the dirty industries to the LDCs ( Less Developed countries ? [...]
[...] Au bilan, au Nord comme au Sud il se crée une nouvelle économie du déchet, de la pollution. En 1988, cet état de fait a poussé René Dumont à lancer ce cri d'alarme : notre monde est menacé sur tous les fronts. Et l'économie de profit, loin de freiner les gaspillages, la pollution, les armements, la surproduction, les inégalités sociales, les encourage ou pire, n'arrive plus à les contrôler. Les pays démunis ne sont plus les seules victimes de ces dérèglements : les pays riches ont aussi leur quart monde. [...]
[...] Au cours des 50 dernières années, il s'est développé une nouvelle économie sur la gestion du déchet. Pour la linguistique française, par exemple c'est en 1884 que le préfet de Paris, Eugene René Poubelle a imposé à chaque citoyen de déposer lui-même ses ordures dans un récipient ad hoc. Le mot poubelle dans le langage français a fait fortune [Cans 1990 : 11]. Collectivités publiques (maries) et entreprises privées s'investissent dans la gestion économique des déchets, car tous ont compris que c'est maintenant une activité dont personne ne peut s'en passer. [...]
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