L'éco-tourisme est-il une pratique touristique réellement vecteur de développement durable ?
[...] Le deuxième texte, « Écotourisme et développement durable », de Jonathan Tardif (2003), va plus loin. Pour Tardif, les définitions des concepts sont très ambigües, il n'y a pas de consensus, pas d'unanimité. De plus, il souligne que « l'écotourisme véritable est [ . ] bien difficile à dénicher. Cette forme de tourisme emprunte trop souvent l'apparence du tourisme axé sur la nature ou d'aventure, laissant ainsi tomber les principes de bases qui sont des traits essentiels de sa personnalité. [...]
[...] L'écotourisme apparait donc à la fois comme un symbole (Chaboud et al., 2004) et l'un des outils (Tardif, 2003) du développement durable. Cependant, derrière cette facette miroitante idéale, il convient de vérifier les vertus supposées de l'écotourisme sur des cas très concrets, de manière à observer s'il existe un écart entre le modèle théorique de l'écotourisme et la réalité du terrain, comme le supposent Chaboud et al. (2004). Un chercheur signale en effet que l'écotourisme est devenu « un outil de marketing fort puissant » (Tardif para. [...]
[...] qui fait des emprunts dans presque toutes les disciplines, permettent un grand nombre d'interprétations et [ . ] participent à la confusion générale. » Difficile donc de poser un cadre de recherche précis, nous devons donc nous en tenir à la définition assez large, presque scolaire, et malgré tout consensuelle de la commission Brundtland de 1987 : le développement durable vise à concilier le progrès social et économique tout en préservant l'environnement, (Tardif, 2003). Pour revenir à l'écotourisme, Dehoorne et al. [...]
[...] ] le concept de ‟développement durable" est sur bien des lèvres. » introduit Tardif (2003, para. 1). Cette notion de développement de manière durable s'intègre petit à petit à tous les secteurs d'activité, le tourisme y compris, notamment à travers l'émergence de ‟l'écotourisme". L'année 2002 a même été désignée ‟Année internationale de l'écotourisme" par les Nations-Unies (Dehoorne et Transler, 2017). L'écotourisme est alors vu comme un modèle vertueux, permettant de concilier valorisation et conservation de la biodiversité, développement socioculturel, retombées économiques locales significatives et développement du tourisme lui-même (Chaboud, Méral et Andrianambinina ; Tardif, 2003). [...]
[...] C'est dans ce sens que Lozato et Giotart (2003) ont introduits le concept « d'optimum écotouristique » qui est le « point d'équilibre permettant un développement touristique optimal. » (cité par Leroux para. 1.3). Partant de ce concept, le chercheur a réalisé une analyse statistique et une enquête, respectivement auprès de trente et vingt experts de l'écotourisme. Son travail lui a permis de développer des indicateurs d'évaluation du développement touristique et de proposer des méthodes de calcul pour assurer une meilleure gestion du développement durable et de l'écotourisme, mais il conclue qu'il reste toutefois du travail de calibrage, de validation et de simulation. [...]
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